Les kabyles constituent une nation à part entière
Pour étayer son propos, le conférencier fait appel aux évidences de l’histoire : d’abord la Kabylie est depuis très longtemps désignée comme étant « le pays des kabyles », « Tamurt n Leqvayel », « Bled leqbayel » akken qqaren wa3raven... Cette appellation à elle seule démontre que la Kabylie a toujours constitué une entité à part entière qui a évolué de façon indépendante jusqu’en 1857.
Un pays désigne le territoire d’un peuple et d’une nation. Les kabyles remplissent tous les critères requis pour s’affirmer comme peuple et nation du fait qu’ils ont une histoire, une langue et une culture commune, qu’ils partagent un socle de valeurs communes sans oublier la communauté de destin ou la volonté de vivre ensemble selon ses propres attributs culturels, linguistiques et civilisationels. Cette volonté s’illustre, si besoin est, par la farouche résistance des kabyles et l’union sacrée de l’ensemble de ses confédérations pour faire face aux agressions venant de l’extérieur avant la colonisation française.
Après "l’indépendance de l'Algérie", les aspirations du peuple kabyle sont radicalement opposées à celles du reste de l’Algérie. La Kabylie aspire à son authenticité, tandis que le reste de l’Algérie se complaît dans le négationnisme et l’assimilation arabo-islamique. Lors de l’ouverture dite démocratique en Algérie, on a bien vu que toute l’Algérie avait voté pour le FIS (Front islamique du salut), à l’exception notoire de la Kabylie. La Kabylie aspire à la liberté, la démocratie, la laïcité, la justice sociale, à l’équité…nous sommes à des années lumières des aspirations hégémoniques de l’arabo-islamisme qui ravage le reste de l’Algérie.
En tant que peuple usons de nos droits en tant que tel au lieu de nous enfermer dans des revendications d’ordre culturelles et linguistique qui ne peuvent par ailleurs trouver de vrai dénouement que dans le cadre d’un Etat kabyle car de même qu’un peuple a besoin d’un Etat pour exister, sa langue et sa culture aussi ont besoin de ce même Etat pour les protéger et les développer. Mouloud Mammer, que l’on ne peut pas qualifier de « belliqueux » ni de« séparatiste », l’avait bien précisé dans l’une de ses conférences : « pour se développer une langue a besoin d’un Etat »…
Quelques rappels sur le combat des aînés pour l’Algérie
Le président du MAK commence par rappeler à l’assistance que la Kabylie existait des siècles avant la création de l’Algérie par un décret colonial français, en 1839 : Un décret portant création d’une entité appelée « Algérie », regroupant les territoires conquis par la France à cette époque, appelés « les possessions françaises en Afrique du nord » ; des possessions dont la Kabylie ne faisait pas partie, celle-ci étant restée indépendante jusqu’en 1857.
Dans son premier rapport sur l’Algérie, présenté lors des travaux parlementaires en 1847,
Tocqueville parlait de la Kabylie indépendante. Il disait ceci : «La Kabylie indépendante : À l'opposé du Petit-Désert, dans les montagnes qui bordent la mer, habitent les Kabyles indépendants. Jusqu'à présent nous n'avions jamais parcouru leur territoire ; mais, entourées aujourd'hui de toutes parts par nos établissements, gênées dans leurs industries, bloquées dans d'étroites vallées, ces peuplades commencent à subir notre influence et offrent, dit-on, de reconnaître notre pouvoir ».
L’annexion de la Kabylie a eu lieu après la défaite de 1871. Ensuite la Kabylie a œuvré dans le sens de créer des alliances en Afrique du Nord contre l’ennemi commun : la France coloniale. De l’ENA au FLN en passant par le PPA/MTLD, il n’a jamais été question pour les kabyles de substituer l’Algérie arabe à l’Algérie française. Nos valeureux martyrs ont lutté pour recouvrer la liberté et non pas pour être soumis à un autre colonialisme.
L’Algérie a rompu voire annulé le contrat social qui la liait à la Kabylie
A ce propos Bouaziz Ait-Chebib dira « En 1962, l’Algérie a rompu le contrat social qui la liait avec la Kabylie dès qu’elle a remplacé un colonialisme par un autre en érigeant l’apartheid linguistique, culturel, identitaire et économique en principe fondateur de l’Etat algérien ». Il poursuit en rappelant « Les tragiques événements du Printemps Noir de Kabylie en 2001, vécus dans l'indifférence générale du reste de l'Algérie » et qui ont « définitivement fait prendre conscience aux kabyles, non seulement de l'illusion de l'option algérianiste mais du divorce consommé entre l’Algérie et la Kabylie qui sont à vrai dire deux entités distinctes ».
Le président du MAK dira aussi : « Après une auto-censure de plus d'un siècle, les Kabyles s'affirment enfin et s'assument avec fierté en tant que Peuple et Nation. Le peuple kabyle aspire à vivre en paix avec les autres peuples d'Algérie et du monde et le seul moyen d'y parvenir est l'avènement d'un Etat Kabyle, laïc et social ».
Le MAK a réconcilié la Kabylie avec son destin
Rappelant les circonstances de la création du MAK, Bouaziz Ait-Chebib explique : « Le MAK est né dans la foulée des événements tragiques du printemps noir de 2001. Il a permis au combat kabyle d’opérer son virage salutaire en passant de la revendication culturelle et linguistique à la revendication politique posant ainsi l’existence de la Kabylie en tant que peuple et nation au centre de ses objectifs ». Il ajoute ensuite qu’après 14 ans de lutte, « le MAK a réconcilié la Kabylie avec elle-même » avant d’affirmer que « Désormais l’avènement d’un Etat kabyle démocratique, social et laïc est porté par de très larges franges du peuple kabyle, en particulier par sa jeunesse. De ce point de vue, le MAK a déjà réussi sa première et principale mission : l’adhésion du peuple kabyle à sa propre libération »
« win iteddun ɣef tidet yessawad » avait dit Ferhat Mehenni et finalement ce que l’Etat algérien qualifiait hier de « tintamarre » est devenu aujourd’hui son pire cauchemar. » Ironise le président du Mouvement kabyliste.
L’Algérianisme : un danger mortel pour la Kabylie
Le président du MAK explique qu’il est « impossible d’envisager une quelconque perspective démocratique dans une Algérie artificielle, érigeant de surcroît l’idéologie l’arabo-islamique en politique nationale de lente mise à mort de la Kabylie » Bouaziz Ait-Chebib fustigera aussi « cette Algérie qui fait du moyen âge une perspective d’avenir qui suscite l’adhésion des « algériens » dits arabophones et qui se désolidarisent systématiquement de tout ce qui va dans le sens de la démocratie et des valeurs universelles et surtout quand ça émane des kabyles, dénotant ainsi la grande réussite de la politique nationale algérienne du racisme populaire envers les kabyles … un racisme maintes fois vérifié ».
Le président du MAK rappellera aussi que « Depuis l’Algérie algérienne de la crise berbériste de 1949 à la Nation arabe et islamique algérienne post 1962, les options algérianistes, par ailleurs portées que par les kabyles, ont lamentablement échoué et persister dans cette même voie, c’est accepter de tuer la Kabylie à petit feu » … « une chose que le MAK n’acceptera jamais. » insiste Bouaziz Ait-Chebib qui précise que « Lutter pour l’avènement d’un Etat Kabyle n’est plus une question de choix mais une question de survie et de devoir patriotique pour tout kabyle qui croit au peuple et à la nation kabyles ».
Sénatoriales et lutte de clans
Le président du MAK rappellera avec force que « La seule consultation qui intéresse le MAK est un référendum d’autodétermination de la Kabylie » pour lui « tout le reste n'est que de la poudre aux yeux ». C’est pourquoi le MAK appelle les Kabyles à « rejeter toutes les échéances électorales qui ne sont que des mascarades qu’elles soient constitutionnelles, législatives, sénatoriales, locales et présidentielles ». Pour le président du MAK, « ces échéances ne sont rien d'autre que des moyens prétendument légaux pour enfoncer à chaque fois un peu plus la Kabylie dans l’abîme et faire plier, pseudo-élection après pseudo-élection, la Kabylie au dictât pervers du colonialisme arabo-islamique ».
Enfin, abordant les déboires des généraux dits « kabyles », le président du MAK a affirmé que son mouvement ne se souciait absolument pas du sort de ces généraux renié par Taqvaylit, le code d’honneur kabyle. Bouaziz Ait-Chebib a ensuite fustigé les pseudo-opposants kabyles qui sont « dérangé par l’indifférence du MAK tant par rapport à la lutte des clans au sommet de l’Etat algérien qu’au sort de ces généraux « d’origine kabyle » avant de terminer par une cinglante conclusion : « Au nom d’un faux Nnif, ils veulent prendre position pour les faux kabyles du DRS. Ils ignorent cependant que pour le commun des kabyles, le DRS ou la présidence algérienne, Toufik ou Bouteflika, c’est du pareil au même, bonnet blanc et blanc bonnet. Chacun prépare à sa manière l’enterrement de la Kabylie. Le MAK qui a renoué avec le patriotisme proprement kabyle n’acceptera plus jamais de sacrifier la Kabylie pour l’Algérie…arabo-islamique ».
Pour étayer son propos, le conférencier fait appel aux évidences de l’histoire : d’abord la Kabylie est depuis très longtemps désignée comme étant « le pays des kabyles », « Tamurt n Leqvayel », « Bled leqbayel » akken qqaren wa3raven... Cette appellation à elle seule démontre que la Kabylie a toujours constitué une entité à part entière qui a évolué de façon indépendante jusqu’en 1857.
Un pays désigne le territoire d’un peuple et d’une nation. Les kabyles remplissent tous les critères requis pour s’affirmer comme peuple et nation du fait qu’ils ont une histoire, une langue et une culture commune, qu’ils partagent un socle de valeurs communes sans oublier la communauté de destin ou la volonté de vivre ensemble selon ses propres attributs culturels, linguistiques et civilisationels. Cette volonté s’illustre, si besoin est, par la farouche résistance des kabyles et l’union sacrée de l’ensemble de ses confédérations pour faire face aux agressions venant de l’extérieur avant la colonisation française.
Après "l’indépendance de l'Algérie", les aspirations du peuple kabyle sont radicalement opposées à celles du reste de l’Algérie. La Kabylie aspire à son authenticité, tandis que le reste de l’Algérie se complaît dans le négationnisme et l’assimilation arabo-islamique. Lors de l’ouverture dite démocratique en Algérie, on a bien vu que toute l’Algérie avait voté pour le FIS (Front islamique du salut), à l’exception notoire de la Kabylie. La Kabylie aspire à la liberté, la démocratie, la laïcité, la justice sociale, à l’équité…nous sommes à des années lumières des aspirations hégémoniques de l’arabo-islamisme qui ravage le reste de l’Algérie.
En tant que peuple usons de nos droits en tant que tel au lieu de nous enfermer dans des revendications d’ordre culturelles et linguistique qui ne peuvent par ailleurs trouver de vrai dénouement que dans le cadre d’un Etat kabyle car de même qu’un peuple a besoin d’un Etat pour exister, sa langue et sa culture aussi ont besoin de ce même Etat pour les protéger et les développer. Mouloud Mammer, que l’on ne peut pas qualifier de « belliqueux » ni de« séparatiste », l’avait bien précisé dans l’une de ses conférences : « pour se développer une langue a besoin d’un Etat »…
Quelques rappels sur le combat des aînés pour l’Algérie
Le président du MAK commence par rappeler à l’assistance que la Kabylie existait des siècles avant la création de l’Algérie par un décret colonial français, en 1839 : Un décret portant création d’une entité appelée « Algérie », regroupant les territoires conquis par la France à cette époque, appelés « les possessions françaises en Afrique du nord » ; des possessions dont la Kabylie ne faisait pas partie, celle-ci étant restée indépendante jusqu’en 1857.
Dans son premier rapport sur l’Algérie, présenté lors des travaux parlementaires en 1847,
Tocqueville parlait de la Kabylie indépendante. Il disait ceci : «La Kabylie indépendante : À l'opposé du Petit-Désert, dans les montagnes qui bordent la mer, habitent les Kabyles indépendants. Jusqu'à présent nous n'avions jamais parcouru leur territoire ; mais, entourées aujourd'hui de toutes parts par nos établissements, gênées dans leurs industries, bloquées dans d'étroites vallées, ces peuplades commencent à subir notre influence et offrent, dit-on, de reconnaître notre pouvoir ».
L’annexion de la Kabylie a eu lieu après la défaite de 1871. Ensuite la Kabylie a œuvré dans le sens de créer des alliances en Afrique du Nord contre l’ennemi commun : la France coloniale. De l’ENA au FLN en passant par le PPA/MTLD, il n’a jamais été question pour les kabyles de substituer l’Algérie arabe à l’Algérie française. Nos valeureux martyrs ont lutté pour recouvrer la liberté et non pas pour être soumis à un autre colonialisme.
L’Algérie a rompu voire annulé le contrat social qui la liait à la Kabylie
A ce propos Bouaziz Ait-Chebib dira « En 1962, l’Algérie a rompu le contrat social qui la liait avec la Kabylie dès qu’elle a remplacé un colonialisme par un autre en érigeant l’apartheid linguistique, culturel, identitaire et économique en principe fondateur de l’Etat algérien ». Il poursuit en rappelant « Les tragiques événements du Printemps Noir de Kabylie en 2001, vécus dans l'indifférence générale du reste de l'Algérie » et qui ont « définitivement fait prendre conscience aux kabyles, non seulement de l'illusion de l'option algérianiste mais du divorce consommé entre l’Algérie et la Kabylie qui sont à vrai dire deux entités distinctes ».
Le président du MAK dira aussi : « Après une auto-censure de plus d'un siècle, les Kabyles s'affirment enfin et s'assument avec fierté en tant que Peuple et Nation. Le peuple kabyle aspire à vivre en paix avec les autres peuples d'Algérie et du monde et le seul moyen d'y parvenir est l'avènement d'un Etat Kabyle, laïc et social ».
Le MAK a réconcilié la Kabylie avec son destin
Rappelant les circonstances de la création du MAK, Bouaziz Ait-Chebib explique : « Le MAK est né dans la foulée des événements tragiques du printemps noir de 2001. Il a permis au combat kabyle d’opérer son virage salutaire en passant de la revendication culturelle et linguistique à la revendication politique posant ainsi l’existence de la Kabylie en tant que peuple et nation au centre de ses objectifs ». Il ajoute ensuite qu’après 14 ans de lutte, « le MAK a réconcilié la Kabylie avec elle-même » avant d’affirmer que « Désormais l’avènement d’un Etat kabyle démocratique, social et laïc est porté par de très larges franges du peuple kabyle, en particulier par sa jeunesse. De ce point de vue, le MAK a déjà réussi sa première et principale mission : l’adhésion du peuple kabyle à sa propre libération »
« win iteddun ɣef tidet yessawad » avait dit Ferhat Mehenni et finalement ce que l’Etat algérien qualifiait hier de « tintamarre » est devenu aujourd’hui son pire cauchemar. » Ironise le président du Mouvement kabyliste.
L’Algérianisme : un danger mortel pour la Kabylie
Le président du MAK explique qu’il est « impossible d’envisager une quelconque perspective démocratique dans une Algérie artificielle, érigeant de surcroît l’idéologie l’arabo-islamique en politique nationale de lente mise à mort de la Kabylie » Bouaziz Ait-Chebib fustigera aussi « cette Algérie qui fait du moyen âge une perspective d’avenir qui suscite l’adhésion des « algériens » dits arabophones et qui se désolidarisent systématiquement de tout ce qui va dans le sens de la démocratie et des valeurs universelles et surtout quand ça émane des kabyles, dénotant ainsi la grande réussite de la politique nationale algérienne du racisme populaire envers les kabyles … un racisme maintes fois vérifié ».
Le président du MAK rappellera aussi que « Depuis l’Algérie algérienne de la crise berbériste de 1949 à la Nation arabe et islamique algérienne post 1962, les options algérianistes, par ailleurs portées que par les kabyles, ont lamentablement échoué et persister dans cette même voie, c’est accepter de tuer la Kabylie à petit feu » … « une chose que le MAK n’acceptera jamais. » insiste Bouaziz Ait-Chebib qui précise que « Lutter pour l’avènement d’un Etat Kabyle n’est plus une question de choix mais une question de survie et de devoir patriotique pour tout kabyle qui croit au peuple et à la nation kabyles ».
Sénatoriales et lutte de clans
Le président du MAK rappellera avec force que « La seule consultation qui intéresse le MAK est un référendum d’autodétermination de la Kabylie » pour lui « tout le reste n'est que de la poudre aux yeux ». C’est pourquoi le MAK appelle les Kabyles à « rejeter toutes les échéances électorales qui ne sont que des mascarades qu’elles soient constitutionnelles, législatives, sénatoriales, locales et présidentielles ». Pour le président du MAK, « ces échéances ne sont rien d'autre que des moyens prétendument légaux pour enfoncer à chaque fois un peu plus la Kabylie dans l’abîme et faire plier, pseudo-élection après pseudo-élection, la Kabylie au dictât pervers du colonialisme arabo-islamique ».
Enfin, abordant les déboires des généraux dits « kabyles », le président du MAK a affirmé que son mouvement ne se souciait absolument pas du sort de ces généraux renié par Taqvaylit, le code d’honneur kabyle. Bouaziz Ait-Chebib a ensuite fustigé les pseudo-opposants kabyles qui sont « dérangé par l’indifférence du MAK tant par rapport à la lutte des clans au sommet de l’Etat algérien qu’au sort de ces généraux « d’origine kabyle » avant de terminer par une cinglante conclusion : « Au nom d’un faux Nnif, ils veulent prendre position pour les faux kabyles du DRS. Ils ignorent cependant que pour le commun des kabyles, le DRS ou la présidence algérienne, Toufik ou Bouteflika, c’est du pareil au même, bonnet blanc et blanc bonnet. Chacun prépare à sa manière l’enterrement de la Kabylie. Le MAK qui a renoué avec le patriotisme proprement kabyle n’acceptera plus jamais de sacrifier la Kabylie pour l’Algérie…arabo-islamique ».