Dans le cadre de la préparation de la conférence nationale des cadres du MAK prévue pour le 24 janvier à Smaoun, une délégation du MAK s'est déplacée, hier dans l’après midi, à At Mendas, dans la localité de Boghni, sur invitation de la section locale et sur place, conférence-débat a été improvisée.
Bouaziz Ait Chebib , Hocine Azem et Mouloud Hamrani ont tour à tour expliqué les contours du projet du MAK.
Le président du MAK a fait un exposé général sur les raisons de la création du MAK et de son évolution de l'autonomie à l'autodétermination. Dans sa communication, Bouaziz Ait Chebib est revenu sur les valeurs kabyles ancestrales qui ont fait l'objet d'études de la part de savant émérites comme : Emile Durkheim, Karl Marx, Pierre Bourdieu, Ernest Renan, .... afin de démontrer que la Kabylie a été le berceau d'une civilisation digne de respect dont on doit être fier dès lors qu’elle a apporté sa contribution à la civilisation humaine avec des valeurs de dignité, d'égalité , de liberté, de tolérance et de laïcité.
" Les kabyles constituent un peuple à part entière. Ils doivent s'affirmer en tant que tel en usant du droit international selon lequel tout peuple est titulaire du droit à l'autodétermination. Le peuple kabyle ne connaîtra le salut et la prospérité que le jour où il aura instauré son propre Etat. Par son organisation socio-politique, ses valeurs qui fondent son identité, son histoire qui fait sa fierté, son attachement profond à la liberté et à son territoire, ses ressources humaines et naturelles, le peuple Kabyle a les moyens de fonder un Etat fort qui sera solidaire de toutes les causes justes et de tous les peuples opprimés." a t-il déclaré.
" Notre projet pour l'avènement d'un Etat Kabyle à travers le droit à l'autodétermination s'inspire de notre histoire et de notre culture. La Kabylie qui a traversé les siècles est bien antérieure à l'Algérie qui est une création coloniale. Elle a toujours constitué une entité politique indépendante jusqu'à la colonisation française qui a passé le relais à l'Algérie arabe. Notre combat préconise simplement et clairement le retour aux origines en permettant au peuple kabyle de décider librement et souverainement de son avenir et de son statut politique." poursuit-il.
La question économique a été à l'ordre du jour. Bouaziz Ait Chebib, après avoir détaillé ce volet en mettant en lumière toutes les potentialités économiques , secteur par secteur (http://www.makabylie.info/spip.php?article1225) , il conclue ce chapitre par une note d'optimisme : si la Kabylie est réellement un fardeau sur l'économie algérienne, le régime raciste d'Alger, s'en aurait débarrassé dès la révolte de 1963. La vérité est que c'est l'Algérie qui a besoin de la Kabylie et non pas l'inverse. La Kabylie a tout ce qu'il faut pour bâtir une économie forte pour vue qu'elle recouvre sa souveraineté".
Abordant la question Mozabite, Bouaziz Ait Chebib, a réitéré la solidarité indéfectible du MAK avec le peuple frère du M’zab, victime de l'apartheid de l’Algérie allié des Chaâmba. " Sellal, en pyromane, s’est rendu à Gherdaia, non pas pour le règlement de la question mozabite mais pour garantir l'impunité aux agresseurs ; ce qui a encouragé les Châambis, descendants des Banou Hillal, à amplifier leur barbarie. Le MAK invite le peuple mozabite à s’organiser au plus vite pour empêcher sa destruction programmée et l’assure de sa totale solidarité en ces douloureuses circonstances."
Le président a conclu son intervention en saluant les efforts de l'ANAVAD sur le plan international :
« L’Anavad, notre Gouvernement provisoire, ne cesse, depuis sa création en juin 2010, d’internationaliser, comme il se doit, la question kabyle. Notre Gouvernement a officiellement sollicité et interpellé, à plusieurs reprises, les institutions internationales susceptibles d’infléchir le négationnisme du pouvoir algérien vis-à-vis de la Kabylie et de lui imposer un référendum d’autodétermination.
L’action du GPK est éminemment politique. Sur lui repose notre avenir. Il en dépend car, comme nous, vous connaissez la nature du régime algérien. A l’intérieur, il terrorise, il muselle, à l’extérieur, il claironne la démocratie et la souplesse de ses institutions. Ce faisant, il ment délibérément aux chancelleries étrangères. L’Anavad a, à maintes reprises, signalé et prouvé les mensonges de l'Algérie sur la scène internationale. Le pouvoir algérien est ainsi mis devant ses contradictions. Pour le GPK, la liberté, les intérêts suprêmes de la Kabylie et la vérité sur la nature et les aspirations du peuple kabyle ne sont pas négociables. Cette attitude, honore le peuple kabyle et gène énormément le pouvoir algérien. D’où sa brutalité, comme vous le constatez, à l’occasion de cette marche pacifique de Yennayer 2964. »
Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, a mis l'accent du projet de contre développement prôné par les pouvoirs successifs en Kabylie depuis 1962. Pour l’intervenant, ce projet se manifeste à travers plusieurs aspects :
-la politique d’arabisation qui va au-delà de l’école pour toucher même les crèches, la TV, les radios régionales de Tizi Ouzou, Soumam, … tous ses instruments sont mis à contribution pour dépersonnalisation du peuple kabyle.
- au niveau des institutions : les élus des APC, des APW, sont tenus de s’exprimer et de délibérer en arabe. Au niveau des institutions judiciaires, les justiciable sont contraint de se défendre dans une langue qui n’est pas la leur et ce en l’absence d’interprètes. ….. Alors qu’en temps de la colonisation française, dans tous les tribunaux, il y a des interprètes.
- sur le plan économique, le pouvoir encourage le désinvestissement, l’appauvrissement du pays kabyle en allant jusqu'à la fermeture des usines pour les transformer en casernes.
- sur le plan sécuritaire : en dépit d’une forte présence militaire, la Kabylie connaît une insécurité croissante : attentat, kidnapping …
- sur le plan militaire, la Kabylie est occupé par l’ANP dont le rôle est réduit à intimider les citoyens dans des barrages et à commettre des « bavures militaires » au point qu’elle est devenue source d’insécurité.
Hocine Azem termine en insistant sur le devoir patriotique de tout citoyen kabyle d'agir pour libérer la Kabylie du joug du régime raciste d'Alger."
Mouloud Hamrani, président du conseil universitaire MAK de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a insisté sur la définition du concept: peuple, pour démontrer que les kabyles forment un peuple et une nation qui doit exister en tant que telle à travers l'avènement d'un Etat Kabyle. « De 1963 au printemps noir de 2001, la Kabylie s’est soulevée comme un seul homme à chaque fois qu’elle est agressée. Ce qui dénote que les kabyles partages la même culture, la même langue et la même histoire et par cons équant, ils forment un peuple et une nation ». « Et en tant que peuple, nous avons dès lors le droit de choisir notre statut politique ».
Ayant martelé que le peuple kabyle ne se reconnaît pas à travers les institutions de l’Etat algérien, mais seulement à travers ses institutions ancestrales, le président du conseil universitaire a plaidé à ce que les citoyens kabyles s’impliquent dans les (comités de villages ) et suivent avec intérêt la scène politique, notamment celle les concernant directement.
Pour l'orateur, ce n'est pas une économie forte qui fait la force d'un Etat. C'est la force d'un Etat qui bâtit une économie forte.
Mououd Hamrani enchaîne en appelant les kabyles à sauvegarder les valeurs ancestrales et à se mobiliser pour arracher leur droit à l’autodétermination sans lequel le peuple Kabyle ne pourra éviter son extinction.
Dans le débat, le président du MAK a parlé des prochaines élections présidentielles, en disant: " La Kabylie ne participera à une élection qui va la desservir. Le pouvoir fera tout pour qu'il y ait un taux de participation consistant en Kabylie dans le but de la normaliser. Mais la Kabylie ne légitimera jamais son futur oppresseur et rejettera massivement cette pseudo-consultation populaire dont les résultats seront connus avant même leur tenue. En dépit de la répression dont il fait l'objet, le MAK va mener campagne contre le scrutin du 17 janvier et invite les partis kabyles, le RCD et le FFS à ne pas servir de caution démocratique à un régime raciste et totalitaire. Le seul vote qui nous concerne, c'est le référendum d'autodétermination".
Bouaziz Ait Chebib , Hocine Azem et Mouloud Hamrani ont tour à tour expliqué les contours du projet du MAK.
Le président du MAK a fait un exposé général sur les raisons de la création du MAK et de son évolution de l'autonomie à l'autodétermination. Dans sa communication, Bouaziz Ait Chebib est revenu sur les valeurs kabyles ancestrales qui ont fait l'objet d'études de la part de savant émérites comme : Emile Durkheim, Karl Marx, Pierre Bourdieu, Ernest Renan, .... afin de démontrer que la Kabylie a été le berceau d'une civilisation digne de respect dont on doit être fier dès lors qu’elle a apporté sa contribution à la civilisation humaine avec des valeurs de dignité, d'égalité , de liberté, de tolérance et de laïcité.
" Les kabyles constituent un peuple à part entière. Ils doivent s'affirmer en tant que tel en usant du droit international selon lequel tout peuple est titulaire du droit à l'autodétermination. Le peuple kabyle ne connaîtra le salut et la prospérité que le jour où il aura instauré son propre Etat. Par son organisation socio-politique, ses valeurs qui fondent son identité, son histoire qui fait sa fierté, son attachement profond à la liberté et à son territoire, ses ressources humaines et naturelles, le peuple Kabyle a les moyens de fonder un Etat fort qui sera solidaire de toutes les causes justes et de tous les peuples opprimés." a t-il déclaré.
" Notre projet pour l'avènement d'un Etat Kabyle à travers le droit à l'autodétermination s'inspire de notre histoire et de notre culture. La Kabylie qui a traversé les siècles est bien antérieure à l'Algérie qui est une création coloniale. Elle a toujours constitué une entité politique indépendante jusqu'à la colonisation française qui a passé le relais à l'Algérie arabe. Notre combat préconise simplement et clairement le retour aux origines en permettant au peuple kabyle de décider librement et souverainement de son avenir et de son statut politique." poursuit-il.
La question économique a été à l'ordre du jour. Bouaziz Ait Chebib, après avoir détaillé ce volet en mettant en lumière toutes les potentialités économiques , secteur par secteur (http://www.makabylie.info/spip.php?article1225) , il conclue ce chapitre par une note d'optimisme : si la Kabylie est réellement un fardeau sur l'économie algérienne, le régime raciste d'Alger, s'en aurait débarrassé dès la révolte de 1963. La vérité est que c'est l'Algérie qui a besoin de la Kabylie et non pas l'inverse. La Kabylie a tout ce qu'il faut pour bâtir une économie forte pour vue qu'elle recouvre sa souveraineté".
Abordant la question Mozabite, Bouaziz Ait Chebib, a réitéré la solidarité indéfectible du MAK avec le peuple frère du M’zab, victime de l'apartheid de l’Algérie allié des Chaâmba. " Sellal, en pyromane, s’est rendu à Gherdaia, non pas pour le règlement de la question mozabite mais pour garantir l'impunité aux agresseurs ; ce qui a encouragé les Châambis, descendants des Banou Hillal, à amplifier leur barbarie. Le MAK invite le peuple mozabite à s’organiser au plus vite pour empêcher sa destruction programmée et l’assure de sa totale solidarité en ces douloureuses circonstances."
Le président a conclu son intervention en saluant les efforts de l'ANAVAD sur le plan international :
« L’Anavad, notre Gouvernement provisoire, ne cesse, depuis sa création en juin 2010, d’internationaliser, comme il se doit, la question kabyle. Notre Gouvernement a officiellement sollicité et interpellé, à plusieurs reprises, les institutions internationales susceptibles d’infléchir le négationnisme du pouvoir algérien vis-à-vis de la Kabylie et de lui imposer un référendum d’autodétermination.
L’action du GPK est éminemment politique. Sur lui repose notre avenir. Il en dépend car, comme nous, vous connaissez la nature du régime algérien. A l’intérieur, il terrorise, il muselle, à l’extérieur, il claironne la démocratie et la souplesse de ses institutions. Ce faisant, il ment délibérément aux chancelleries étrangères. L’Anavad a, à maintes reprises, signalé et prouvé les mensonges de l'Algérie sur la scène internationale. Le pouvoir algérien est ainsi mis devant ses contradictions. Pour le GPK, la liberté, les intérêts suprêmes de la Kabylie et la vérité sur la nature et les aspirations du peuple kabyle ne sont pas négociables. Cette attitude, honore le peuple kabyle et gène énormément le pouvoir algérien. D’où sa brutalité, comme vous le constatez, à l’occasion de cette marche pacifique de Yennayer 2964. »
Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, a mis l'accent du projet de contre développement prôné par les pouvoirs successifs en Kabylie depuis 1962. Pour l’intervenant, ce projet se manifeste à travers plusieurs aspects :
-la politique d’arabisation qui va au-delà de l’école pour toucher même les crèches, la TV, les radios régionales de Tizi Ouzou, Soumam, … tous ses instruments sont mis à contribution pour dépersonnalisation du peuple kabyle.
- au niveau des institutions : les élus des APC, des APW, sont tenus de s’exprimer et de délibérer en arabe. Au niveau des institutions judiciaires, les justiciable sont contraint de se défendre dans une langue qui n’est pas la leur et ce en l’absence d’interprètes. ….. Alors qu’en temps de la colonisation française, dans tous les tribunaux, il y a des interprètes.
- sur le plan économique, le pouvoir encourage le désinvestissement, l’appauvrissement du pays kabyle en allant jusqu'à la fermeture des usines pour les transformer en casernes.
- sur le plan sécuritaire : en dépit d’une forte présence militaire, la Kabylie connaît une insécurité croissante : attentat, kidnapping …
- sur le plan militaire, la Kabylie est occupé par l’ANP dont le rôle est réduit à intimider les citoyens dans des barrages et à commettre des « bavures militaires » au point qu’elle est devenue source d’insécurité.
Hocine Azem termine en insistant sur le devoir patriotique de tout citoyen kabyle d'agir pour libérer la Kabylie du joug du régime raciste d'Alger."
Mouloud Hamrani, président du conseil universitaire MAK de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a insisté sur la définition du concept: peuple, pour démontrer que les kabyles forment un peuple et une nation qui doit exister en tant que telle à travers l'avènement d'un Etat Kabyle. « De 1963 au printemps noir de 2001, la Kabylie s’est soulevée comme un seul homme à chaque fois qu’elle est agressée. Ce qui dénote que les kabyles partages la même culture, la même langue et la même histoire et par cons équant, ils forment un peuple et une nation ». « Et en tant que peuple, nous avons dès lors le droit de choisir notre statut politique ».
Ayant martelé que le peuple kabyle ne se reconnaît pas à travers les institutions de l’Etat algérien, mais seulement à travers ses institutions ancestrales, le président du conseil universitaire a plaidé à ce que les citoyens kabyles s’impliquent dans les (comités de villages ) et suivent avec intérêt la scène politique, notamment celle les concernant directement.
Pour l'orateur, ce n'est pas une économie forte qui fait la force d'un Etat. C'est la force d'un Etat qui bâtit une économie forte.
Mououd Hamrani enchaîne en appelant les kabyles à sauvegarder les valeurs ancestrales et à se mobiliser pour arracher leur droit à l’autodétermination sans lequel le peuple Kabyle ne pourra éviter son extinction.
Dans le débat, le président du MAK a parlé des prochaines élections présidentielles, en disant: " La Kabylie ne participera à une élection qui va la desservir. Le pouvoir fera tout pour qu'il y ait un taux de participation consistant en Kabylie dans le but de la normaliser. Mais la Kabylie ne légitimera jamais son futur oppresseur et rejettera massivement cette pseudo-consultation populaire dont les résultats seront connus avant même leur tenue. En dépit de la répression dont il fait l'objet, le MAK va mener campagne contre le scrutin du 17 janvier et invite les partis kabyles, le RCD et le FFS à ne pas servir de caution démocratique à un régime raciste et totalitaire. Le seul vote qui nous concerne, c'est le référendum d'autodétermination".