Le président Ferhat Mehenni en conférence à l'Ukrainian National Home de New York (PH/SIWEL)
L’indépendance de la Kabylie et son impact géopolitique
Par M. Ferhat MEHENNI
Que le monde entier le sache : La Kabylie sera bientôt indépendante ! Ses enfants sont déterminés à aller vers la liberté de leur patrie. Son peuple aspire plus que jamais à exercer son droit à son autodétermination. L’impact de cet événement sur son environnement immédiat sera éminemment positif. Il va donner, une fois pour toutes, les bases politiques, économiques et sociales à une stabilité des plus durables à l’ensemble du sous-continent nord-africain, voire au-delà.
En affirmant cette vérité, j’entends siffler les sirènes paniquées des ambulances de l’ordre algérien et celles de ses soutiens qui partent vrombissant au secours d’un corps politique cancéreux qu’ils savent déjà condamné. Ils le maintiennent en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin. Ils refusent de le débrancher et s’entêtent à le perfuser avec les larmes et le sang des peuples d’Algérie qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus.
Cela nous permet d’énoncer cette deuxième sentence : L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on le pense. La communauté internationale devra s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu. Je le dis en toute simplicité en sachant que je suis à quelques centaines de mètres du siège des Nations Unies à New York. Elle va s’effondrer non pas à cause de la seule aspiration du peuple kabyle à son indépendance, tous les peuples d’Algérie aspirent chacun à son propre destin, mais à cause du fait qu’il lui manque une âme : une nation. Répétons-le, l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais…chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne. Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu. Il est fini le temps où le colonialisme français les fédérait malgré eux contre lui-même. Une fois qu’il était officiellement « vaincu », une fois qu’il avait remis les clefs de l’Etat à son successeur, chacun a commencé à reconsidérer sérieusement sa situation au sein de ce pays monstrueux qui n’a fait de leur liberté et de leur dignité qu’une bouchée.
Or, pour continuer à vivre tous ensemble et former un seul et même pays, il aurait fallu que chacun en négocie la proposition en fonction de ses intérêts. Ce ne fut pas le cas et pour cause ! Les militaires avaient pris le pouvoir et tout espoir de le leur retirer reste à ce jour une pure illusion. Un colonialisme en a remplacé un autre. Alors, ceux des Kabyles qui continuent de croire ou, plus grave encore, de faire croire que la Kabylie finira par trouver la solution à ses problèmes au sein d’une Algérie de rêve ne sont pas crédibles. De deux choses l’une : ou ce sont des naïfs ou de dangereux manipulateurs. Tout le monde sait que l’Algérie va tomber d’un jour à l’autre. N’était une certaine intervention étrangère qui la porte à bras le corps, nous vivrions déjà avec une nouvelle géopolitique régionale plus stable et moins dangereuse que celle qui fait de ses enfants des kamikazes islamistes. N’était ce criminel soutien, chacun de nos peuples vivrait aujourd’hui son indépendance en toute liberté et avec fierté. Chacun entretiendrait des relations d’amitié et de fraternité avec son environnement international.
Toutefois, quoi qu’il en soit, la fille issue du viol colonial du 5 juillet 1830 va mourir de sa belle mort. Alors, la Kabylie émergera sans coup férir des ruines de l’Algérie pour empêcher le chaos de s’installer autour d’elle. Dans la lutte à mort que se livrent ces deux acteurs depuis près de 55 ans, c’est le réel qui va l’emporter sur la fiction. La Kabylie est le réel et l’Algérie, la fiction.
L’Algérie va tomber aussi du fait de ses propres tares, qu’elles soient congénitales ou acquises. Liberticide de naissance, vivant de son passé pour mieux occulter le présent et faire l’impasse sur notre devenir, elle a toujours regardé derrière elle au lieu de regarder devant. Elle a privilégié le fait d’idéaliser le passé que de construire un avenir à ses enfants. Elle a préféré valoriser la corruption au lieu de l’honnêteté, la rente à la place du travail, la contrainte et la répression au respect du droit. L’Algérie a opté d’imposer le silence au lieu de libérer la parole. Elle préfère la soumission du citoyen à son adhésion, l’aliénation identitaire et la falsification de l’histoire à la réalité de ses peuples et de leurs identités, l’hypocrisie à la franchise. Elle a avili la classe politique qu’elle a ravalée au statut de pantin et les opposants à celui d’idiots utiles tout en rackettant ses entrepreneurs. Elle a muselé la presse et confisqué le champ médiatique au seul profit du clan au pouvoir. Elle a préféré dilapider des milliers de milliards de dollars issus de la rente pétrolière que d’investir dans le développement, le savoir et les universités, la recherche fondamentale et l’innovation technologique. L’Algérie a voulu faire de ses citoyens de simples esclaves, un troupeau de moutons.
C’est tout cela qui a toujours indigné et révolté la Kabylie. Elle est ce cri de la liberté qui ne mourra jamais. C’est la raison pour laquelle son indépendance sera le meilleur garant contre le chaos qui menace de s’installer après le prévisible effondrement algérien. Elle saura, par ses compétences, réorganiser tout autour d’elle conformément à ses valeurs, à ses intérêts convergents avec ceux d’un environnement géopolitique méditerranéen et nord-africain.
Ce sera, en premier lieu, son environnement géopolitique le plus proche qu’impactera l’avènement de l’indépendance de la Kabylie. Elle le reconfigurera d’abord en y prenant place. Cela n’affectera aucun autre pays de son voisinage immédiat si ce n’est par la confiance et la sérénité qu’elle va instaurer autour d’elle. Ainsi la Maroc et la Tunisie seront les deux pays qui en seront les premiers bénéficiaires, en termes de sécurité. Quand on sait la psychose que l’Algérie impose par ses menaces, son attitude belliqueuse et ses intrusions intempestives dans les affaires intérieures de ces deux pays depuis 1962, on comprend tout de suite leur intérêt à l’arrivée d’un nouveau partenaire aussi amical que la Kabylie et qui n’aura nulle autre ambition que celle de la paix et de la coopération tous azimuts avec eux.
Le deuxième impact est autour de la Méditerranée où la Kabylie viendra renforcer le camp des démocraties que, jusqu’ici, prend à partie l’Algérie. Plutôt que d’orienter ses efforts contre ce camp de la liberté, comme le fait l’actuelle Algérie, au contraire, la Kabylie mobilisera toutes ses énergies pour elle-même, sa sécurité et son développement économique, technologique et culturel qu’elle voudra généreusement partager avec son voisinage. Elle contractera alliance contre le terrorisme mais aussi contre le despotisme qui le nourrit et l’instrumentalise.
Géopolitiquement, la menace permanente que constitue l’Algérie sur la sécurité autour d’elle va disparaître pour laisser place à un nouvel acteur de la paix et de l’apaisement des tensions entre voisins.
Le troisième impact est africain. Une Kabylie indépendante relancera la reconfiguration géopolitique de l’Afrique du pays touareg à l’Afrique du Sud. L’Azawad, le Cabinda, le Somaliland, pour ne citer qu’eux, seront ceux qui viendront apporter leur contribution à la paix. Par l’exemple, elle montrera que le fait de faire évoluer la géopolitique africaine est davantage une chance qu’une menace pour la stabilité internationale. L’Afrique a été violée, dépecée, charcutée au gré des fantasmes de ses colonisateurs qui en ont fait une plaie inguérissable jusqu’ici. Les dictatures auxquelles on l’a confiée et qui tenaient chacune violemment en main son pays ne sont plus compatibles avec l’ordre mondial actuel, davantage favorable à la liberté qu’au despotisme.
Elle ouvrira les yeux à l’Angleterre et la France, principaux pays colonisateurs de l’Afrique, sur le fait qu’une autre géopolitique africaine est non seulement souhaitable et possible mais surtout vitale pour elles-mêmes. La géopolitique n’a jamais été statique. Elle ne cesse de bouger depuis la nuit des temps. Vouloir la fixer pour l’éternité comme on a cru l’avoir fait au lendemain de la « décolonisation » reviendrait à figer le temps, ce qui est du domaine de l’impossible. La géopolitique africaine va de toutes les façons évoluer autant par son dynamisme interne que par celui des synergies de la mondialisation. Elle va se refaire, de préférence avec la volonté de ces deux pays. S’ils s’y opposent, elle se fera au détriment de ce qui a été jusqu’ici leur sphère d’influence. Il vaudrait mieux pour la France et l’Angleterre aider un peuple africain qui cherche à s’émanciper d’un pays créé par la colonisation que de continuer de manière aussi irresponsable de soutenir la dictature qui, je n’exagère pas mes mots, le maintient en esclavage ! Un peuple qu’ils auront aidé à être libre leur sera éternellement reconnaissant. Un peuple auquel l’un de ces deux pays s’opposerait à son indépendance serait perdu, peut-être à jamais pour la dite sphère d’influence.
L’indépendance de la Kabylie impactera, à long terme la géopolitique mondiale de la colonisation, qu’elle soit africaine ou asiatique. Elle ouvrira un processus de reconfiguration du monde où les peuples, enfin apaisés, car reconnus et respectés, iront volontiers se solidariser entre eux, se fédérer et se regrouper dans des ensembles toujours plus grands, toujours plus enclins à la coopération qu’à la guerre, à la liberté qu’à la dictature, à l’amour plus qu’à la haine.
En permettant à la Kabylie de bâtir son école, de diffuser par ses médias et ses institutions des valeurs, elle fera reculer la menace islamiste. En restituant leur liberté aux peuples muselés par la géopolitique coloniale, le monde éradiquerait la menace terroriste et la violence islamiste qui, aujourd’hui a tendance à enfler et prendre de l’envergure.
Tel un battement d’ailes de papillon, l’indépendance de la Kabylie finira par insuffler au monde une dynamique et une âme telles qu’il s’en trouvera transformé pour le bonheur, la paix et la prospérité de l’humanité.
La Kabylie estime que les USA sont le pays qui devrait le plus intervenir pour imprimer au monde une marche dans le sens de la liberté en remettant à l’honneur notamment l’indémodable principe du droit des peuples à leur autodétermination. Cela évitera tant de drames, de souffrances, de larmes et de sang aux peuples et au monde entier. Si la Kabylie est entendue, le monde sera sauvé !
New York, le 10/10/2015
Ferhat MEHENNI
Par M. Ferhat MEHENNI
Que le monde entier le sache : La Kabylie sera bientôt indépendante ! Ses enfants sont déterminés à aller vers la liberté de leur patrie. Son peuple aspire plus que jamais à exercer son droit à son autodétermination. L’impact de cet événement sur son environnement immédiat sera éminemment positif. Il va donner, une fois pour toutes, les bases politiques, économiques et sociales à une stabilité des plus durables à l’ensemble du sous-continent nord-africain, voire au-delà.
En affirmant cette vérité, j’entends siffler les sirènes paniquées des ambulances de l’ordre algérien et celles de ses soutiens qui partent vrombissant au secours d’un corps politique cancéreux qu’ils savent déjà condamné. Ils le maintiennent en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin. Ils refusent de le débrancher et s’entêtent à le perfuser avec les larmes et le sang des peuples d’Algérie qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus.
Cela nous permet d’énoncer cette deuxième sentence : L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on le pense. La communauté internationale devra s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu. Je le dis en toute simplicité en sachant que je suis à quelques centaines de mètres du siège des Nations Unies à New York. Elle va s’effondrer non pas à cause de la seule aspiration du peuple kabyle à son indépendance, tous les peuples d’Algérie aspirent chacun à son propre destin, mais à cause du fait qu’il lui manque une âme : une nation. Répétons-le, l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais…chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne. Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu. Il est fini le temps où le colonialisme français les fédérait malgré eux contre lui-même. Une fois qu’il était officiellement « vaincu », une fois qu’il avait remis les clefs de l’Etat à son successeur, chacun a commencé à reconsidérer sérieusement sa situation au sein de ce pays monstrueux qui n’a fait de leur liberté et de leur dignité qu’une bouchée.
Or, pour continuer à vivre tous ensemble et former un seul et même pays, il aurait fallu que chacun en négocie la proposition en fonction de ses intérêts. Ce ne fut pas le cas et pour cause ! Les militaires avaient pris le pouvoir et tout espoir de le leur retirer reste à ce jour une pure illusion. Un colonialisme en a remplacé un autre. Alors, ceux des Kabyles qui continuent de croire ou, plus grave encore, de faire croire que la Kabylie finira par trouver la solution à ses problèmes au sein d’une Algérie de rêve ne sont pas crédibles. De deux choses l’une : ou ce sont des naïfs ou de dangereux manipulateurs. Tout le monde sait que l’Algérie va tomber d’un jour à l’autre. N’était une certaine intervention étrangère qui la porte à bras le corps, nous vivrions déjà avec une nouvelle géopolitique régionale plus stable et moins dangereuse que celle qui fait de ses enfants des kamikazes islamistes. N’était ce criminel soutien, chacun de nos peuples vivrait aujourd’hui son indépendance en toute liberté et avec fierté. Chacun entretiendrait des relations d’amitié et de fraternité avec son environnement international.
Toutefois, quoi qu’il en soit, la fille issue du viol colonial du 5 juillet 1830 va mourir de sa belle mort. Alors, la Kabylie émergera sans coup férir des ruines de l’Algérie pour empêcher le chaos de s’installer autour d’elle. Dans la lutte à mort que se livrent ces deux acteurs depuis près de 55 ans, c’est le réel qui va l’emporter sur la fiction. La Kabylie est le réel et l’Algérie, la fiction.
L’Algérie va tomber aussi du fait de ses propres tares, qu’elles soient congénitales ou acquises. Liberticide de naissance, vivant de son passé pour mieux occulter le présent et faire l’impasse sur notre devenir, elle a toujours regardé derrière elle au lieu de regarder devant. Elle a privilégié le fait d’idéaliser le passé que de construire un avenir à ses enfants. Elle a préféré valoriser la corruption au lieu de l’honnêteté, la rente à la place du travail, la contrainte et la répression au respect du droit. L’Algérie a opté d’imposer le silence au lieu de libérer la parole. Elle préfère la soumission du citoyen à son adhésion, l’aliénation identitaire et la falsification de l’histoire à la réalité de ses peuples et de leurs identités, l’hypocrisie à la franchise. Elle a avili la classe politique qu’elle a ravalée au statut de pantin et les opposants à celui d’idiots utiles tout en rackettant ses entrepreneurs. Elle a muselé la presse et confisqué le champ médiatique au seul profit du clan au pouvoir. Elle a préféré dilapider des milliers de milliards de dollars issus de la rente pétrolière que d’investir dans le développement, le savoir et les universités, la recherche fondamentale et l’innovation technologique. L’Algérie a voulu faire de ses citoyens de simples esclaves, un troupeau de moutons.
C’est tout cela qui a toujours indigné et révolté la Kabylie. Elle est ce cri de la liberté qui ne mourra jamais. C’est la raison pour laquelle son indépendance sera le meilleur garant contre le chaos qui menace de s’installer après le prévisible effondrement algérien. Elle saura, par ses compétences, réorganiser tout autour d’elle conformément à ses valeurs, à ses intérêts convergents avec ceux d’un environnement géopolitique méditerranéen et nord-africain.
Ce sera, en premier lieu, son environnement géopolitique le plus proche qu’impactera l’avènement de l’indépendance de la Kabylie. Elle le reconfigurera d’abord en y prenant place. Cela n’affectera aucun autre pays de son voisinage immédiat si ce n’est par la confiance et la sérénité qu’elle va instaurer autour d’elle. Ainsi la Maroc et la Tunisie seront les deux pays qui en seront les premiers bénéficiaires, en termes de sécurité. Quand on sait la psychose que l’Algérie impose par ses menaces, son attitude belliqueuse et ses intrusions intempestives dans les affaires intérieures de ces deux pays depuis 1962, on comprend tout de suite leur intérêt à l’arrivée d’un nouveau partenaire aussi amical que la Kabylie et qui n’aura nulle autre ambition que celle de la paix et de la coopération tous azimuts avec eux.
Le deuxième impact est autour de la Méditerranée où la Kabylie viendra renforcer le camp des démocraties que, jusqu’ici, prend à partie l’Algérie. Plutôt que d’orienter ses efforts contre ce camp de la liberté, comme le fait l’actuelle Algérie, au contraire, la Kabylie mobilisera toutes ses énergies pour elle-même, sa sécurité et son développement économique, technologique et culturel qu’elle voudra généreusement partager avec son voisinage. Elle contractera alliance contre le terrorisme mais aussi contre le despotisme qui le nourrit et l’instrumentalise.
Géopolitiquement, la menace permanente que constitue l’Algérie sur la sécurité autour d’elle va disparaître pour laisser place à un nouvel acteur de la paix et de l’apaisement des tensions entre voisins.
Le troisième impact est africain. Une Kabylie indépendante relancera la reconfiguration géopolitique de l’Afrique du pays touareg à l’Afrique du Sud. L’Azawad, le Cabinda, le Somaliland, pour ne citer qu’eux, seront ceux qui viendront apporter leur contribution à la paix. Par l’exemple, elle montrera que le fait de faire évoluer la géopolitique africaine est davantage une chance qu’une menace pour la stabilité internationale. L’Afrique a été violée, dépecée, charcutée au gré des fantasmes de ses colonisateurs qui en ont fait une plaie inguérissable jusqu’ici. Les dictatures auxquelles on l’a confiée et qui tenaient chacune violemment en main son pays ne sont plus compatibles avec l’ordre mondial actuel, davantage favorable à la liberté qu’au despotisme.
Elle ouvrira les yeux à l’Angleterre et la France, principaux pays colonisateurs de l’Afrique, sur le fait qu’une autre géopolitique africaine est non seulement souhaitable et possible mais surtout vitale pour elles-mêmes. La géopolitique n’a jamais été statique. Elle ne cesse de bouger depuis la nuit des temps. Vouloir la fixer pour l’éternité comme on a cru l’avoir fait au lendemain de la « décolonisation » reviendrait à figer le temps, ce qui est du domaine de l’impossible. La géopolitique africaine va de toutes les façons évoluer autant par son dynamisme interne que par celui des synergies de la mondialisation. Elle va se refaire, de préférence avec la volonté de ces deux pays. S’ils s’y opposent, elle se fera au détriment de ce qui a été jusqu’ici leur sphère d’influence. Il vaudrait mieux pour la France et l’Angleterre aider un peuple africain qui cherche à s’émanciper d’un pays créé par la colonisation que de continuer de manière aussi irresponsable de soutenir la dictature qui, je n’exagère pas mes mots, le maintient en esclavage ! Un peuple qu’ils auront aidé à être libre leur sera éternellement reconnaissant. Un peuple auquel l’un de ces deux pays s’opposerait à son indépendance serait perdu, peut-être à jamais pour la dite sphère d’influence.
L’indépendance de la Kabylie impactera, à long terme la géopolitique mondiale de la colonisation, qu’elle soit africaine ou asiatique. Elle ouvrira un processus de reconfiguration du monde où les peuples, enfin apaisés, car reconnus et respectés, iront volontiers se solidariser entre eux, se fédérer et se regrouper dans des ensembles toujours plus grands, toujours plus enclins à la coopération qu’à la guerre, à la liberté qu’à la dictature, à l’amour plus qu’à la haine.
En permettant à la Kabylie de bâtir son école, de diffuser par ses médias et ses institutions des valeurs, elle fera reculer la menace islamiste. En restituant leur liberté aux peuples muselés par la géopolitique coloniale, le monde éradiquerait la menace terroriste et la violence islamiste qui, aujourd’hui a tendance à enfler et prendre de l’envergure.
Tel un battement d’ailes de papillon, l’indépendance de la Kabylie finira par insuffler au monde une dynamique et une âme telles qu’il s’en trouvera transformé pour le bonheur, la paix et la prospérité de l’humanité.
La Kabylie estime que les USA sont le pays qui devrait le plus intervenir pour imprimer au monde une marche dans le sens de la liberté en remettant à l’honneur notamment l’indémodable principe du droit des peuples à leur autodétermination. Cela évitera tant de drames, de souffrances, de larmes et de sang aux peuples et au monde entier. Si la Kabylie est entendue, le monde sera sauvé !
New York, le 10/10/2015
Ferhat MEHENNI
Le président Ferhat Mehenni accueilli par une jeune fille aux habits traditionnels kabyles (PH/DR)
SIWEL 111503 OCT 15