Communiqué du Collectif des Amazighs en France concernant le Rif
Halte aux assassinats ! Halte aux arrestations !
Halte à la prédation du Makhzen sur le Rif !
C’est avec horreur et indignation que le collectif des Amazighs en France a pris connaissance de l’assassinat du militant syndicaliste rifain, Karim LACHQAR, vraisemblablement dans les locaux du commissariat de police de la ville d’Al Hoceima. Les photos de la victime, prises à la morgue, laissent clairement apparaître que Karim LACHQAR a été torturé avant de succomber à ses blessures. La version des faits tels que rapportés par la déclaration de la direction générale de la sûreté nationale marocaine, ainsi que les pressions exercées contre les autorités médicales de l’Hôpital pour rédiger un certificat de décès falsifié, apportent des raisons supplémentaires à créditer la très probable culpabilité de la police marocaine dans la mort de Karim LACHQER.
D’autre part, la victime étant largement connue pour être un militant syndicaliste, intègre, respectable et très actif dans la défense des droits économiques et sociaux des siens ; la victime étant également très connue dans les milieux militants amazigh et rifain: tout cela laisse à penser que les circonstances du décès de Karim LACHQAR ne seraient, en aucun cas, êtres celles dont la police marocaine a dressé le portrait et qui ne font dans la réalité qu’essayer de porter atteinte à la victime en affirmant que celle-ci était « saoule » et « sans papier » , dans l’optique évidente de présenter Karim LACHQAR comme un vulgaire délinquant en état d’ivresse qui serait mort « tout seul » en se cognant la tête contre un objet contendant. Or, les traces de torture sur le corps de la victime sont sans équivoque.
Nous rappelons par ailleurs que la torture est une pratique courante du Makhzen, notamment dans le RIF, et précisément à Al-Hoceima où plusieurs ONG internationales ont déjà rapporté, condamné, et appelé l’Etat marocain à faire cesser ces pratiques.
Aussi, convaincu que la victime a été assassinée par la police marocaine dans l’enceinte même du commissariat, le Collectif des Amazighs en France dénonce et condamne avec la plus grande rigueur l’odieux assassinat du militant Karim LACHQAR, de même qu’il demande aux ONG de défense des droits de l’Homme de lancer rapidement des investigations sur le sort des deux compagnons de la victime dont il n’y a aucune nouvelle.
Par ailleurs, le Collectif rappelle que ce crime survient juste après l’arrestation arbitraire d’un autre syndicaliste rifain, en l’occurrence Samir El MORABIT, le secrétaire-général du syndicat national des commerçants pour la section d’El Hoceima dans le Rif. Samir El MORABIT, qui est également un militant amazighe connu pour ses engagements militants, a été arrêté le lundi 26 mai suite à une supposée plainte déposée par un agent des forces auxiliaires du Makhzen qui l’accuse d’avoir « proféré des insultes à un agent public dans l’exercice de ses fonctions ».
Connaissant la nature et les pratiques machiavéliques du système makhzénien, le Collectif des Amazighs en France est convaincu que les dites accusations ne visent qu’à réprimer l’activisme des syndicalistes qui défendent les droits socioéconomiques de leurs compatriotes, et dont El MORABET est un militant de première heure, tout comme il est également un fervent défenseur de l’identité rifaine et amazighe.
Il est de connaissance publique que le Rif est une région amazighe particulièrement ciblée par le Makhzen et les méthodes consistant à fabriquer de toute pièce des dossiers contre ses militants est une pratique courante qui ne fait que renforcer notre conviction que ces crimes odieux et ces arrestations arbitraires émanent immanquablement d’une volonté profonde de système makhzenien qui cherche à éradiquer toute revendication légitime du Rif, qu’elle soit d’ordre économique, politique ou identitaire.
Le Collectif des Amazighs en France, dont la raison d’être est d’apporter son total soutien aux peuples amazighs qui luttent pour leurs droits, leurs dignité et leur liberté en Afrique du Nord, en ces circonstances douloureuses, présente ses plus sincères condoléances à la famille de Karim LACHQAR ainsi qu’à ses proches, de même qu’elle les assure de sa solidarité et de sa totale disponibilité pour aider à faire éclater la chape de plomb qui pèse sur les crimes commis par le makhzen contre le Rif.
Le Collectif des Amazighs en France condamne vigoureusement l’assassinat de Karim LACHQAR et, au-delà des policiers qui ont commis l’acte en lui-même, le Collectif impute l’entière responsabilité de ce crime à l’Etat marocain, de même qu’il dénonce et condamne la barbarie quotidienne exercée par le makhzen marocain à l’encontre des citoyens rifains.
Le collectif exige par ailleurs que les deux compagnons de Karim LACHQAR soient rendus à leurs familles, de même qu’il exige la libération immédiate et inconditionnelle du syndicaliste rifain Samir El MORABET.
Nous réaffirmons la nécessité de la mobilisation et nous appelons les militants, les médias, et la société civile, ainsi que l'opinion nationale et internationale à condamner ces actes et à faire preuve de davantage de vigilance afin que toute la lumière soit faite sur les actes gravissimes qui se produisent dans le Rif.
Paris le 28 mai 2014
Le Collectif des Amazighs en France
Courriel : collectif.amazigh@yahoo.com
Site internet : http://collectif-amazigh.org/
Facebook : Collectif des Amazighs en France
SIWEL 301654 MAI 14
Halte aux assassinats ! Halte aux arrestations !
Halte à la prédation du Makhzen sur le Rif !
C’est avec horreur et indignation que le collectif des Amazighs en France a pris connaissance de l’assassinat du militant syndicaliste rifain, Karim LACHQAR, vraisemblablement dans les locaux du commissariat de police de la ville d’Al Hoceima. Les photos de la victime, prises à la morgue, laissent clairement apparaître que Karim LACHQAR a été torturé avant de succomber à ses blessures. La version des faits tels que rapportés par la déclaration de la direction générale de la sûreté nationale marocaine, ainsi que les pressions exercées contre les autorités médicales de l’Hôpital pour rédiger un certificat de décès falsifié, apportent des raisons supplémentaires à créditer la très probable culpabilité de la police marocaine dans la mort de Karim LACHQER.
D’autre part, la victime étant largement connue pour être un militant syndicaliste, intègre, respectable et très actif dans la défense des droits économiques et sociaux des siens ; la victime étant également très connue dans les milieux militants amazigh et rifain: tout cela laisse à penser que les circonstances du décès de Karim LACHQAR ne seraient, en aucun cas, êtres celles dont la police marocaine a dressé le portrait et qui ne font dans la réalité qu’essayer de porter atteinte à la victime en affirmant que celle-ci était « saoule » et « sans papier » , dans l’optique évidente de présenter Karim LACHQAR comme un vulgaire délinquant en état d’ivresse qui serait mort « tout seul » en se cognant la tête contre un objet contendant. Or, les traces de torture sur le corps de la victime sont sans équivoque.
Nous rappelons par ailleurs que la torture est une pratique courante du Makhzen, notamment dans le RIF, et précisément à Al-Hoceima où plusieurs ONG internationales ont déjà rapporté, condamné, et appelé l’Etat marocain à faire cesser ces pratiques.
Aussi, convaincu que la victime a été assassinée par la police marocaine dans l’enceinte même du commissariat, le Collectif des Amazighs en France dénonce et condamne avec la plus grande rigueur l’odieux assassinat du militant Karim LACHQAR, de même qu’il demande aux ONG de défense des droits de l’Homme de lancer rapidement des investigations sur le sort des deux compagnons de la victime dont il n’y a aucune nouvelle.
Par ailleurs, le Collectif rappelle que ce crime survient juste après l’arrestation arbitraire d’un autre syndicaliste rifain, en l’occurrence Samir El MORABIT, le secrétaire-général du syndicat national des commerçants pour la section d’El Hoceima dans le Rif. Samir El MORABIT, qui est également un militant amazighe connu pour ses engagements militants, a été arrêté le lundi 26 mai suite à une supposée plainte déposée par un agent des forces auxiliaires du Makhzen qui l’accuse d’avoir « proféré des insultes à un agent public dans l’exercice de ses fonctions ».
Connaissant la nature et les pratiques machiavéliques du système makhzénien, le Collectif des Amazighs en France est convaincu que les dites accusations ne visent qu’à réprimer l’activisme des syndicalistes qui défendent les droits socioéconomiques de leurs compatriotes, et dont El MORABET est un militant de première heure, tout comme il est également un fervent défenseur de l’identité rifaine et amazighe.
Il est de connaissance publique que le Rif est une région amazighe particulièrement ciblée par le Makhzen et les méthodes consistant à fabriquer de toute pièce des dossiers contre ses militants est une pratique courante qui ne fait que renforcer notre conviction que ces crimes odieux et ces arrestations arbitraires émanent immanquablement d’une volonté profonde de système makhzenien qui cherche à éradiquer toute revendication légitime du Rif, qu’elle soit d’ordre économique, politique ou identitaire.
Le Collectif des Amazighs en France, dont la raison d’être est d’apporter son total soutien aux peuples amazighs qui luttent pour leurs droits, leurs dignité et leur liberté en Afrique du Nord, en ces circonstances douloureuses, présente ses plus sincères condoléances à la famille de Karim LACHQAR ainsi qu’à ses proches, de même qu’elle les assure de sa solidarité et de sa totale disponibilité pour aider à faire éclater la chape de plomb qui pèse sur les crimes commis par le makhzen contre le Rif.
Le Collectif des Amazighs en France condamne vigoureusement l’assassinat de Karim LACHQAR et, au-delà des policiers qui ont commis l’acte en lui-même, le Collectif impute l’entière responsabilité de ce crime à l’Etat marocain, de même qu’il dénonce et condamne la barbarie quotidienne exercée par le makhzen marocain à l’encontre des citoyens rifains.
Le collectif exige par ailleurs que les deux compagnons de Karim LACHQAR soient rendus à leurs familles, de même qu’il exige la libération immédiate et inconditionnelle du syndicaliste rifain Samir El MORABET.
Nous réaffirmons la nécessité de la mobilisation et nous appelons les militants, les médias, et la société civile, ainsi que l'opinion nationale et internationale à condamner ces actes et à faire preuve de davantage de vigilance afin que toute la lumière soit faite sur les actes gravissimes qui se produisent dans le Rif.
Paris le 28 mai 2014
Le Collectif des Amazighs en France
Courriel : collectif.amazigh@yahoo.com
Site internet : http://collectif-amazigh.org/
Facebook : Collectif des Amazighs en France
SIWEL 301654 MAI 14