Le président du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie a entamé son plaidoyer par le début de la catastrophe, au moment ou le courant arabo-islamiste a dévoilé ses projets pour l'Algérie. Voici son intervention :
« Pendant que la Kabylie se jetait corps et âme dans la guerre d'Algérie pour se libérer du colonialisme français, le courant arabo-islamiste qui se pavanait dans les salons du Caire préparaient la mise en place d'un autre colonialisme qui prendrait le relais de celui des français. En effet, en 1962, le clan arabo-islamique d'Oudjda a confisqué à la Kabylie son droit à disposer d'un Etat qui les reconnaisse et les protège dans leur langue, dans leur culture et dans leur identité au même titre que tous les autres peuples du monde, et à plus forte raison ceux d'Algérie. 1962, ce fut le Choc! l'Algérie était arabe et uniquement arabe, les amazighs et à plus forte raison les kabyles n'avaient pas le droit d'exister dans un pays qu'ils avaient libéré. L'armée des frontière qui n'a jamais eu à tirer une seule cartouche contre le colon français entrait à Alger et confisquait aux kabyles, exténués par 7 années de guerre, le droit d'exister tels qu'ils avaient toujours été kabyles, amazighs.
Le clan d'Oujdja a décidé qu'en Algérie, il n' y a qu'un seul peuple, il est unique, il est arabe et musulman, le reste n'est qu'une "invention du colonialisme". Un an après l'indépendance, il y a eu le maquis de 1963 mais les montagnes de Kabylie, décimées par les 7 années de guerre impitoyable contre la France coloniale n'avait que peu de chance face à une armée qui a passé toutes les années de guerre a se former et à se préparer pour prendre le relais du colonialisme français. Depuis, le peuple kabyle mène sans relâche un combat digne, noble et pacifique pour le recouvrement de ses droits élémentaires qui passent par le droit de choisir librement son avenir. La Kabylie et la langue kabyle n’ont aucun avenir possible avec une Algérie arabo-islamique. La question est d'ordre mathématique car l’arabo-islamisation des esprits est beaucoup trop avancée pour permettre l’émergence réelle de la Kabylie dans le cadre d'une Algérie arabisée et aujourd'hui salafisée par le biais de toutes les institutions de l'Etat algérien.
Dans cet environnement dénaturé qui a vu des manifestation de solidarité avec la Palestine pendant que la jeunesse kabyle était assassinées à balles explosives et pourchassées jusque dans les hôpitaux pour être achevée, la Kabylie fait tache. Elle dérange et suscite haine et méfiance parce qu’elle refuse la soumission et l'aliénation à l'idéologie du régime raciste d'Alger. Nous ne risquons pas d’oublier nos martyrs qui ne cessent de tomber depuis la crise berbériste de 1949 au printemps noir de 2001. Trop de sang a coulé, la Kabylie a besoin de paix, de liberté et de prospérité et elle ne peut y accéder qu'avec son propre Etat. Il n’y a aucun avenir pour la Kabylie en dehors de son autodétermination ou alors, pour paraphraser Dda lmulud, elle subira sort de "la mort absurde des aztèques".»
De son côté Mohand Ouamer Hachim a fait un bref rappel historique du combat de la Kabylie : « tous les sacrifices consentis par la Kabylie en vue de libérer l’Algérie de la dictature du régime algérien n’ont pas suffi pour persuader le reste des algériens à lutter à ses côtés en faveur d’une Algérie démocratique, laïque et plurielle. Les kabyles qui sont vus comme un peuple à part explique cette non adhésion et de ce fait, le peuple kabyle ne peut compter que sur son propre combat pour arracher sa liberté. L’Algérie a basculé dans la théocratie des islamistes et l’oligarchie des militaires. Il n’y a rien à choisir entre les deux. S'il veut survivre et sortir de ce cauchemar, le peuple kabyle doit instaurer son propre Etat et décidera souverainement de sa forme (autonomie ou indépendance) à travers un référendum d’autodétermination ».
Par la suite un long débat s'est poursuivi sur la question de l'autodétermination de la Kabylie avant de s'orienter sur la situation des autres Amazighs, aussi bien en Algérie que dans l'Afrique du Nord. Le président du MAK a précisé que son mouvement suivait de très près l'évolution des peuples Amazighs avec une attention particulière pour les peuples frères qui sont dans l'œil du cyclone, tels que les Mozabites et les touaregs de l'Azawad. A ce propos, il dit :
«Avant tout, je tiens à condamner la politique d’apartheid pratiquée par le pouvoir algérien à l'encontre de nos frères du Mzab auxquels nous apportons notre soutien inconditionnel. Nous condamnons aussi la sanglante répression dont ont été victime nos frères et sœur Touareg à Kidal. La question de l’Azawad, illustre bien l’injustice qui règne dans le monde dit-libre. L’avènement d’un nouveau monde respectueux de l’égalité des peuples en droits est plus qu’une urgence car ça va de l’avenir de l’humanité. L’humanité doit abolir l’injustice ou c’est l’injustice qui abolira l’humanité. »
Le président du MAK s'est ensuite lancé dans un long réquisitoire qui a mis en avant le rôle prépondérant du néocolonialisme de l'Etat français en Afrique du Nord et en Afrique Sub Saharienne:
«Le débat initié par le MAK autour de l’autonomie puis du droit à l’auto-détermination a d’abord permis de casser l’énorme tabou à revendiquer un statut spécifique pour une région donnée et pour l’ensemble des régions, ce qui faisait abstraction de la diversité des peuples en présence. Ensuite, je pense que cela a permis aux Amazighs de redéfinir le berbérisme sur la base de la pluralité des peuples Amazighs en dépassant le cadre culturel et linguistique pour inscrire leur combat dans une dimension purement politique en mettant en avant leur droit le plus absolu d’exister librement et officiellement sur leur territoire en tant que peuple et nation. Il y a des mouvements autonomistes Chaouias et rifains par exemple et le débat est maintenant sans tabous. Il y a eu, bien sûr, la question des Touaregs du Mali et du Niger qui n’ont jamais accepté l’annexion de leur territoires à ces deux pays crées par la France. Mais la nature des énormes enjeux énergétiques qui se jouent sur leur territoire, le pétrole, le gaz et l’uranium leur a considérablement compliqué la tâche et même quand ils ont réussi à libérer leur territoire d’une administration et d’une armée fictive, l’Algérie leur a mis des islamistes pour ruiner leur combat, légitimant du coup le retour triomphant du néocolonialisme français. Les prédateurs sont toujours solidaires, même si leurs intérêts peuvent diverger mais ils s’entendent sur l’essentiel.
Bien entendu, notre Mouvement apporte son total soutien aux Amazighs qui luttent pour leur dignité. Nous les encourageons, partout en territoire Amazigh, à militer activement pour l’émancipation de leurs peuples à travers l’instauration de leurs propres Etats. Les Touaregs ont essayé, nous avons essayé de les soutenir du mieux que l’on a pu, selon nos moyens mais la solidarité entre Amazighs est encore très désorganisée, je dirais même embryonnaire. En effet, malgré la France, l’Algérie, la voracité occidentale et l’indifférence générale nous aurions pu peser de manière plus significative et peut-être empêcher que les Touaregs ne se résignent à signer les pseudos accords de Ouagadougou. Mais rien n’est immuable et tous ensemble, nous avons le devoir de nous rapprocher les uns des autres et de soutenir toutes les actions des amazighs visant à reprendre leurs propres destins.
Il est dans notre intérêt, à tous, de mettre rapidement en place un Front Amazigh à travers une organisation qui luttera pour l’autodétermination des peuples Amazighs en Afrique du Nord pour arracher nos droits légitimes à une existence libre et digne dans nos pays. Notre action unitaire renforcera nos droits nationaux et internationaux face aux politiques nationales d’assimilation, de substitution identitaire et même de dépeuplement physique pour les Touaregs. Toutes ces politiques nationales visent à faire des peuples Amazighs des étrangers sur leur propre territoire et les dirigeants des nouveaux Etats d’Afrique du Nord et d’Afrique Sub saharienne, qui ne sont que des créations coloniales, françaises en l’occurrence, bénéficient du soutien actif de l’occident et de la France en particulier pour sauvegarder leurs intérêts stratégiques dans la région.
L’idéologie arabo-islamique constitue un puissant dissolvant culturel et identitaire. Il est employé par des dirigeants illégitimes placés à la tête de pays artificiellement crées en terre en terre amazighe par la France coloniale dans le but de continuer à spolier les véritables autochtones, les amazighs, de leur richesses naturelles. C’est pour cela que la France officielle a soutenu et continue de soutenir toutes les dictatures militaires et/ou islamistes et qu’elle a de tout temps eu une politique arabe particulièrement active afin de protéger les minerais et autres richesses naturelles d’Afrique du Nord et d’Afrique Sub saharienne. Les épisodes rifains (guerre du RIF), Touaregs (les 4 rébellions de 63 à 2012) et libyennes(en faveur du peuple arabe de Libye après la chute de kadhafi pourtant détruit grâce à la Tripolitaine amazighe) et les révoltes kabyles de (63 à 2001) sont là pour confirmer que la France a toujours été du côté du négationnisme arabo-islamique parce qu’il arrange ses intérêts en Afrique. De plus la France est systématiquement contre les peuples autochtones, comme elle l’est ouvertement contre les kurdes au point de consentir à armer les syriens à l’exception du nord, autrement armer la rébellion syrienne (c'est-à-dire les djihadistes) mais pas les kurdes puisque ce sont eux qui sont justement au nord.
Bref, pour la survie des amazighs et étant donné les énormes intérêts économiques en jeu, il convient aux amazighs de bien identifier leurs véritables adversaires parce qu’un problème bien exposé est à moitié résolu. »
Questionné sur l’existence de la nation kabyle, le président du MAK a répondu :
«La Nation Kabyle en tant que telle a toujours existé, le MAK n’a pour mérite que de formaliser et de conceptualiser le discours nationaliste kabyle et surtout d’avoir cassé le plus énorme des tabous, celui de l’affirmation publique de l'existence du peuple kabyle, conformément à son histoire, à sa langue, à sa culture et à son identité.
Il n’y a pas de raison pour que la Kabylie occulte sa véritable histoire et son cheminement à travers les 4 millénaires d’existence qui ont abouti à son existence sous sa forme contemporaine. Nous avons cassé le tabou du négationnisme arabo-islamiste qui consiste à occulter l’existence et l’histoire des peuples amazighs qui les précèdent pourtant de 4 milles ans pour en faire des peuples incultes, sauvages et mineurs qu’il convient de maintenir sous la tutelle d’une langue et d’une culture étrangères qui sont venus chez nous en tant que conquérants pour asservir nos peuples, spolier nos terres et nos richesses. Nous sommes fiers d’avoir brisé ce tabou-là et nous sommes convaincus que nous aboutirons. Nous refusons de faire partie d’une quelconque nation arabe. Que ce soit en Algérie ou dans toute l’Afrique du Nord, il n’y a pas de monde arabe, il y a des peuples Amazighs qui forment le monde Amazigh et non pas arabe. Le monde arabe est en Arabie et pas en Afrique du Nord, n’en déplaise aux falsifications historiques, aux négationnismes et révisionnismes de tous bords, aux annexions coloniales, à la complaisance des avides de biens et de pouvoirs et à la honteuse collaboration des plus ignobles des vendus, la Kabylie se libérera, de même que les pays Touareg ainsi que les Amazighs de Libye, du Maroc et même un jour des Iles Canaries. Chaque peuple Amazigh qui se libérera des tutelles étrangères ouvrira la porte à de nouvelles libérations. »
cdb/zp,
SIWEL 020007 DEC 13
« Pendant que la Kabylie se jetait corps et âme dans la guerre d'Algérie pour se libérer du colonialisme français, le courant arabo-islamiste qui se pavanait dans les salons du Caire préparaient la mise en place d'un autre colonialisme qui prendrait le relais de celui des français. En effet, en 1962, le clan arabo-islamique d'Oudjda a confisqué à la Kabylie son droit à disposer d'un Etat qui les reconnaisse et les protège dans leur langue, dans leur culture et dans leur identité au même titre que tous les autres peuples du monde, et à plus forte raison ceux d'Algérie. 1962, ce fut le Choc! l'Algérie était arabe et uniquement arabe, les amazighs et à plus forte raison les kabyles n'avaient pas le droit d'exister dans un pays qu'ils avaient libéré. L'armée des frontière qui n'a jamais eu à tirer une seule cartouche contre le colon français entrait à Alger et confisquait aux kabyles, exténués par 7 années de guerre, le droit d'exister tels qu'ils avaient toujours été kabyles, amazighs.
Le clan d'Oujdja a décidé qu'en Algérie, il n' y a qu'un seul peuple, il est unique, il est arabe et musulman, le reste n'est qu'une "invention du colonialisme". Un an après l'indépendance, il y a eu le maquis de 1963 mais les montagnes de Kabylie, décimées par les 7 années de guerre impitoyable contre la France coloniale n'avait que peu de chance face à une armée qui a passé toutes les années de guerre a se former et à se préparer pour prendre le relais du colonialisme français. Depuis, le peuple kabyle mène sans relâche un combat digne, noble et pacifique pour le recouvrement de ses droits élémentaires qui passent par le droit de choisir librement son avenir. La Kabylie et la langue kabyle n’ont aucun avenir possible avec une Algérie arabo-islamique. La question est d'ordre mathématique car l’arabo-islamisation des esprits est beaucoup trop avancée pour permettre l’émergence réelle de la Kabylie dans le cadre d'une Algérie arabisée et aujourd'hui salafisée par le biais de toutes les institutions de l'Etat algérien.
Dans cet environnement dénaturé qui a vu des manifestation de solidarité avec la Palestine pendant que la jeunesse kabyle était assassinées à balles explosives et pourchassées jusque dans les hôpitaux pour être achevée, la Kabylie fait tache. Elle dérange et suscite haine et méfiance parce qu’elle refuse la soumission et l'aliénation à l'idéologie du régime raciste d'Alger. Nous ne risquons pas d’oublier nos martyrs qui ne cessent de tomber depuis la crise berbériste de 1949 au printemps noir de 2001. Trop de sang a coulé, la Kabylie a besoin de paix, de liberté et de prospérité et elle ne peut y accéder qu'avec son propre Etat. Il n’y a aucun avenir pour la Kabylie en dehors de son autodétermination ou alors, pour paraphraser Dda lmulud, elle subira sort de "la mort absurde des aztèques".»
De son côté Mohand Ouamer Hachim a fait un bref rappel historique du combat de la Kabylie : « tous les sacrifices consentis par la Kabylie en vue de libérer l’Algérie de la dictature du régime algérien n’ont pas suffi pour persuader le reste des algériens à lutter à ses côtés en faveur d’une Algérie démocratique, laïque et plurielle. Les kabyles qui sont vus comme un peuple à part explique cette non adhésion et de ce fait, le peuple kabyle ne peut compter que sur son propre combat pour arracher sa liberté. L’Algérie a basculé dans la théocratie des islamistes et l’oligarchie des militaires. Il n’y a rien à choisir entre les deux. S'il veut survivre et sortir de ce cauchemar, le peuple kabyle doit instaurer son propre Etat et décidera souverainement de sa forme (autonomie ou indépendance) à travers un référendum d’autodétermination ».
Par la suite un long débat s'est poursuivi sur la question de l'autodétermination de la Kabylie avant de s'orienter sur la situation des autres Amazighs, aussi bien en Algérie que dans l'Afrique du Nord. Le président du MAK a précisé que son mouvement suivait de très près l'évolution des peuples Amazighs avec une attention particulière pour les peuples frères qui sont dans l'œil du cyclone, tels que les Mozabites et les touaregs de l'Azawad. A ce propos, il dit :
«Avant tout, je tiens à condamner la politique d’apartheid pratiquée par le pouvoir algérien à l'encontre de nos frères du Mzab auxquels nous apportons notre soutien inconditionnel. Nous condamnons aussi la sanglante répression dont ont été victime nos frères et sœur Touareg à Kidal. La question de l’Azawad, illustre bien l’injustice qui règne dans le monde dit-libre. L’avènement d’un nouveau monde respectueux de l’égalité des peuples en droits est plus qu’une urgence car ça va de l’avenir de l’humanité. L’humanité doit abolir l’injustice ou c’est l’injustice qui abolira l’humanité. »
Le président du MAK s'est ensuite lancé dans un long réquisitoire qui a mis en avant le rôle prépondérant du néocolonialisme de l'Etat français en Afrique du Nord et en Afrique Sub Saharienne:
«Le débat initié par le MAK autour de l’autonomie puis du droit à l’auto-détermination a d’abord permis de casser l’énorme tabou à revendiquer un statut spécifique pour une région donnée et pour l’ensemble des régions, ce qui faisait abstraction de la diversité des peuples en présence. Ensuite, je pense que cela a permis aux Amazighs de redéfinir le berbérisme sur la base de la pluralité des peuples Amazighs en dépassant le cadre culturel et linguistique pour inscrire leur combat dans une dimension purement politique en mettant en avant leur droit le plus absolu d’exister librement et officiellement sur leur territoire en tant que peuple et nation. Il y a des mouvements autonomistes Chaouias et rifains par exemple et le débat est maintenant sans tabous. Il y a eu, bien sûr, la question des Touaregs du Mali et du Niger qui n’ont jamais accepté l’annexion de leur territoires à ces deux pays crées par la France. Mais la nature des énormes enjeux énergétiques qui se jouent sur leur territoire, le pétrole, le gaz et l’uranium leur a considérablement compliqué la tâche et même quand ils ont réussi à libérer leur territoire d’une administration et d’une armée fictive, l’Algérie leur a mis des islamistes pour ruiner leur combat, légitimant du coup le retour triomphant du néocolonialisme français. Les prédateurs sont toujours solidaires, même si leurs intérêts peuvent diverger mais ils s’entendent sur l’essentiel.
Bien entendu, notre Mouvement apporte son total soutien aux Amazighs qui luttent pour leur dignité. Nous les encourageons, partout en territoire Amazigh, à militer activement pour l’émancipation de leurs peuples à travers l’instauration de leurs propres Etats. Les Touaregs ont essayé, nous avons essayé de les soutenir du mieux que l’on a pu, selon nos moyens mais la solidarité entre Amazighs est encore très désorganisée, je dirais même embryonnaire. En effet, malgré la France, l’Algérie, la voracité occidentale et l’indifférence générale nous aurions pu peser de manière plus significative et peut-être empêcher que les Touaregs ne se résignent à signer les pseudos accords de Ouagadougou. Mais rien n’est immuable et tous ensemble, nous avons le devoir de nous rapprocher les uns des autres et de soutenir toutes les actions des amazighs visant à reprendre leurs propres destins.
Il est dans notre intérêt, à tous, de mettre rapidement en place un Front Amazigh à travers une organisation qui luttera pour l’autodétermination des peuples Amazighs en Afrique du Nord pour arracher nos droits légitimes à une existence libre et digne dans nos pays. Notre action unitaire renforcera nos droits nationaux et internationaux face aux politiques nationales d’assimilation, de substitution identitaire et même de dépeuplement physique pour les Touaregs. Toutes ces politiques nationales visent à faire des peuples Amazighs des étrangers sur leur propre territoire et les dirigeants des nouveaux Etats d’Afrique du Nord et d’Afrique Sub saharienne, qui ne sont que des créations coloniales, françaises en l’occurrence, bénéficient du soutien actif de l’occident et de la France en particulier pour sauvegarder leurs intérêts stratégiques dans la région.
L’idéologie arabo-islamique constitue un puissant dissolvant culturel et identitaire. Il est employé par des dirigeants illégitimes placés à la tête de pays artificiellement crées en terre en terre amazighe par la France coloniale dans le but de continuer à spolier les véritables autochtones, les amazighs, de leur richesses naturelles. C’est pour cela que la France officielle a soutenu et continue de soutenir toutes les dictatures militaires et/ou islamistes et qu’elle a de tout temps eu une politique arabe particulièrement active afin de protéger les minerais et autres richesses naturelles d’Afrique du Nord et d’Afrique Sub saharienne. Les épisodes rifains (guerre du RIF), Touaregs (les 4 rébellions de 63 à 2012) et libyennes(en faveur du peuple arabe de Libye après la chute de kadhafi pourtant détruit grâce à la Tripolitaine amazighe) et les révoltes kabyles de (63 à 2001) sont là pour confirmer que la France a toujours été du côté du négationnisme arabo-islamique parce qu’il arrange ses intérêts en Afrique. De plus la France est systématiquement contre les peuples autochtones, comme elle l’est ouvertement contre les kurdes au point de consentir à armer les syriens à l’exception du nord, autrement armer la rébellion syrienne (c'est-à-dire les djihadistes) mais pas les kurdes puisque ce sont eux qui sont justement au nord.
Bref, pour la survie des amazighs et étant donné les énormes intérêts économiques en jeu, il convient aux amazighs de bien identifier leurs véritables adversaires parce qu’un problème bien exposé est à moitié résolu. »
Questionné sur l’existence de la nation kabyle, le président du MAK a répondu :
«La Nation Kabyle en tant que telle a toujours existé, le MAK n’a pour mérite que de formaliser et de conceptualiser le discours nationaliste kabyle et surtout d’avoir cassé le plus énorme des tabous, celui de l’affirmation publique de l'existence du peuple kabyle, conformément à son histoire, à sa langue, à sa culture et à son identité.
Il n’y a pas de raison pour que la Kabylie occulte sa véritable histoire et son cheminement à travers les 4 millénaires d’existence qui ont abouti à son existence sous sa forme contemporaine. Nous avons cassé le tabou du négationnisme arabo-islamiste qui consiste à occulter l’existence et l’histoire des peuples amazighs qui les précèdent pourtant de 4 milles ans pour en faire des peuples incultes, sauvages et mineurs qu’il convient de maintenir sous la tutelle d’une langue et d’une culture étrangères qui sont venus chez nous en tant que conquérants pour asservir nos peuples, spolier nos terres et nos richesses. Nous sommes fiers d’avoir brisé ce tabou-là et nous sommes convaincus que nous aboutirons. Nous refusons de faire partie d’une quelconque nation arabe. Que ce soit en Algérie ou dans toute l’Afrique du Nord, il n’y a pas de monde arabe, il y a des peuples Amazighs qui forment le monde Amazigh et non pas arabe. Le monde arabe est en Arabie et pas en Afrique du Nord, n’en déplaise aux falsifications historiques, aux négationnismes et révisionnismes de tous bords, aux annexions coloniales, à la complaisance des avides de biens et de pouvoirs et à la honteuse collaboration des plus ignobles des vendus, la Kabylie se libérera, de même que les pays Touareg ainsi que les Amazighs de Libye, du Maroc et même un jour des Iles Canaries. Chaque peuple Amazigh qui se libérera des tutelles étrangères ouvrira la porte à de nouvelles libérations. »
cdb/zp,
SIWEL 020007 DEC 13