Boualem Sensal, un écrivain algérien qui redonne du sens au mot "intellectuel" (PH/DR)
Boualem Sensal est romancier et essayiste. Il est notamment l'auteur du "Serment des barbares", en 1999, du "Village de l'Allemand", en 2008, et de "Rue Darwin", paru en 2012. Pour rappel, Boualem Sensal a été renvoyé du ministère algérien de l'industrie pour ses positions politiques. Polytechnicien de formation (électrotechnique) et docteur en économie, il a été renvoyé du ministère de l'industrie pour, notamment, avoir ouvertement pris position contre l'enseignement en arabe.
Le 22.01.2012, en Allemagne en compagnie de Lyazid Abid, vice-président de l'Anavad. Boualem Sensal avait animé une formidable conférence à l'occasion de Yennayer 2962 autour du thème de la Kabylie.(Photo tamurt.info)
Contrairement à la majorité des intellectuels kabyles et/ou dits progressistes, Boualem Sensal n’a pas eu peur de soutenir ouvertement la Kabylie, de même que la revendication naturelle de sa spécificité. Il a défendu, sans complexe et avec brio l'amazighité de l'Algérie, la singularité de la Kabylie rebelle, le combat salutaire du MAK et le courage du GPK. Boualem Sensal assume et défend publiquement ses idées et ses convictions. Il défend la liberté de parole, la liberté de culture et de religion. Il défend la diversité des cultures en Algérie,avec un ancrage résolument amazighe et soutien, comme nul autre intellectuel kabyle, le combat révolutionnaire du MAK et du GPK.
Boualem Sensal n'a pas hésité à affirmer avoir « beaucoup encouragé le MAK dans sa démarche », de même qu'il avouait tenter d'encourager les autres à le suivre dans la voie du courage : « En invitant MM. Ferhat Mehenni et Lyazid Abid à la cérémonie de remise du Prix de la paix le 16 octobre, j'ose espérer que cela donnera du courage à d'autres personnes pour avancer dans ce processus »
En quelques mots, voilà un vrai intellectuel qui n’a pas peur d’assumer son rôle, contrairement à beaucoup d’autres intellectuels qui se cachent derrière une prétendue universalité, dans laquelle on n’entre pourtant pas les « mains vides », comme dirait Mouloud Mammeri.
zp,
SIWEL 141513 JUIN 13
Boualem Sensal n'a pas hésité à affirmer avoir « beaucoup encouragé le MAK dans sa démarche », de même qu'il avouait tenter d'encourager les autres à le suivre dans la voie du courage : « En invitant MM. Ferhat Mehenni et Lyazid Abid à la cérémonie de remise du Prix de la paix le 16 octobre, j'ose espérer que cela donnera du courage à d'autres personnes pour avancer dans ce processus »
En quelques mots, voilà un vrai intellectuel qui n’a pas peur d’assumer son rôle, contrairement à beaucoup d’autres intellectuels qui se cachent derrière une prétendue universalité, dans laquelle on n’entre pourtant pas les « mains vides », comme dirait Mouloud Mammeri.
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SIWEL 141513 JUIN 13
Nous reproduisons un extrait de l'excellent article paru dans le journal Tamurt, le 28 janvier 2012 qui reprend la conférence qu'avait donné Boualem Sensal à l'occasion de Yennayer 2962:
« Très lâchement, nous avons abandonné la Kabylie non seulement à elle-même, mais aussi à la répression du pouvoir algérien. Et ce pouvoir est très intelligent. Il a compris que le grand danger pour lui ce n’est pas les Français, ce n’est pas les Allemands, ce n’est pas les Américains, ce n’est pas les Russes, mais c’est les Kabyles. Donc, il a mis la Kabylie sous haute surveillance : Contrôle systématique, très intelligent, très fin, et ils ont réussi. La Kabylie est aujourd’hui détruite. Le feu n’est pas éteint. Le feu sacré est encore là. Je vais dire pourquoi j’y crois encore, mais la Kabylie aujourd’hui est détruite. J’habite à côté et j’y vais tout le temps parce que, je suis révolutionnaire sur les bords et je cours là bas dès qu’il y a quelque chose pour voir s’il faut faire quelque chose, comment aider... »
Niedergailbach, Saarland, Allemagne, le 22.01.2012
Nous recommandons vivement à nos lecteurs de retrouver sur Tamurt.info l'intégralité de la conférence de Boualem Sensal, en suivant ce lien:
« Très lâchement, nous avons abandonné la Kabylie non seulement à elle-même, mais aussi à la répression du pouvoir algérien. Et ce pouvoir est très intelligent. Il a compris que le grand danger pour lui ce n’est pas les Français, ce n’est pas les Allemands, ce n’est pas les Américains, ce n’est pas les Russes, mais c’est les Kabyles. Donc, il a mis la Kabylie sous haute surveillance : Contrôle systématique, très intelligent, très fin, et ils ont réussi. La Kabylie est aujourd’hui détruite. Le feu n’est pas éteint. Le feu sacré est encore là. Je vais dire pourquoi j’y crois encore, mais la Kabylie aujourd’hui est détruite. J’habite à côté et j’y vais tout le temps parce que, je suis révolutionnaire sur les bords et je cours là bas dès qu’il y a quelque chose pour voir s’il faut faire quelque chose, comment aider... »
Niedergailbach, Saarland, Allemagne, le 22.01.2012
Nous recommandons vivement à nos lecteurs de retrouver sur Tamurt.info l'intégralité de la conférence de Boualem Sensal, en suivant ce lien: