Cette conférence est la 2ème en 2 jours, après celle ayant eu lieu lundi à la cité universitaire de Boukhalfa.
Bouaziz Ait Chebib, le président du mouvement pour l'autonomie de la Kabèylie (MAK), Moussa Nait Amara, son conseiller, Hsen Graichi, membre du conseil universitaire et Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, ont tour à tour traité le sujet de l'autonomie sous différents angles.
Le premier à intervenir fut Hsen Graichi. Sa communication a reposé sur des faits historiques qui ont démontré que le projet pour l’autonomie de la Kabylie est un cheminement logique du combat du peuple kabyle. Pour l’orateur, le combat pour tamazight est un combat du peuple kabyle qui a toujours œuvré dans l’indifférence des autres Amazighs pour réconcilier l’Algérie avec elle-même. Il a prouvé scientifiquement que le kabyle est une langue à part entière. « Il est temps que chaque peuple amazigh prenne en charge sa propre langue ». a-t-il conclu.
Bouaziz Ait Chebib, quant à lui, a détaillé le projet pour l’autonomie dans tous ses aspects. Il dira : le peuple kabyle n’a pas d’autre alternative que de s’émanciper à travers l’instauration d’un état régional kabyle pour assurer son existence en tant que nation. « L’autonomie n’est pas un projet contre les autres mais il constitue une perspective viable pour l’ensemble des peuples amazighs ».
La question de l’autodétermination a été clarifiée par le président du MAK a insisté sur le fait que le peuple kabyle a besoin du soutien des instances internationales pour arracher un statut de large autonomie. A cet, effet, il n’y a pas d’autres moyens que de prôner l’autodétermination pour internationaliser notre cause. » à ceux qui ont essayé d’inscrire la démarche du MAK à travers cette option dans une logique indépendantiste, il a répondu : la résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970, intitulée « Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations-Unies » montre que l’autonomie est bel et bien une forme d’autodétermination et d’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »
Sur le chapitre économique le président du MAK insiste sur le fait que la manne pétrolière ne profite qu’aux seuls généraux qui ont privatisé le pays. « Le MAK fait peur aux vrais décideurs qui savent que l’avènement de la Kabylie autonome sera un prélude à une Algérie plurielle et fédérale qui mettra fin à leur partage de la rente pétrolière dès lors que chaque région demandera sa quote-part ».
Le président du MAK a insisté sur le fait que les économies modernes reposent sur le savoir, la technologie et le capital humain et que ce dernier fait la force de la Kabylie.
« Après l’arabo-islamisme, le pétrole est le plus grand mal qui ronge l’Algérie. On dirait que les algériens vont opter pour un suicide collectif après l’épuisement de cette ressource naturelle ». a-t-il-poursuivi.
Après avoir rappelé les richesses dont dispose la Kabylie, il dira : L’avenir de l’humanité est dans les énergies renouvelables.« La Kabylie est bien nantie par la nature. Elle recèle un potentiel inestimable en énergies renouvelables. Cela assurera son indépendance énergétique et la mettra à l’abri du besoin quand l’Algérie aura cessé d’exporter son gaz ».
« Cette nouvelle technologie qui est une alternative aux énergies "traditionnelles" est un créneau très attractif et intéresse les investisseurs étrangers. Ce qui facilitera au gouvernement kabyle de trouver des partenaires pour assurer le financement des projets de grande envergure. D’ailleurs, L’Union européenne est prête à financer des installations d’énergies renouvelables en Kabylie en intervenant sur des sites isolés inaccessibles à la Sonelgaz. Autrement dit, ce serait inutile d’investir de grosses sommes d’argent dans des projets situés dans des localités électrifiées ».
Moussa Nait Amara a fait une comparaison entre la budgétisation de la Kabylie dans le cadre de l’Etat central et après l’avènement de l’autonomie. Il dira à ce sujet : « La différence sera de taille étant donné que la Kabylie préservera une grande partie de ses rentes fiscales qui à elles seules dépasseront les budgets octroyés actuellement ».
À ceux qui préconisent de changer le système avant de demander l’autonomie, le conseiller du président a répliqué : « Si Le RCD ou le FFS nous donnent des garanties quant à l’accession leur accession au pouvoir pour appliquer leurs programmes respectifs dans leurs intégralité, nous sommes prêts à dissoudre notre mouvement. Hélas, la réalité c’est qu’ils ne pourront même pas avoir la possibilité de proposer un jour dans le parlement un projet de loi. »
Hocine Azem a parlé des droits de l’homme et des droits des peuples autochtones tout en dénonçant le pouvoir algériens qui a signé tous les traités et les conventions pour les violer en Algérie quand il s’agit des amazighs en général et les kabyles en particulier. « La Kabylie est sous occupation. Son salut passe par l’autonomie. L’autonomie que nous allons arracher va libérer la Kabylie à court terme, l’Algérie à moyen terme et l’Afrique du nord à long terme ».
Durant cette conférence, les cadres du MAK ont réitéré l’appel de leur mouvement au rejet de toutes les élections.
Le débat a été de haute facture. Quelques intervenants visiblement partisans qui ont essayé d’entacher la crédibilité du MAK. Le président du MAK a répondu à chacun de leurs mensonges par deux vérités historiques et il dira à leur adresse : « ceux qui n’ont pas d’arguments à nous opposer, essayent vainement de nous diffamer »
cbd/wbw
SIWEL 250053 AVR 12
Bouaziz Ait Chebib, le président du mouvement pour l'autonomie de la Kabèylie (MAK), Moussa Nait Amara, son conseiller, Hsen Graichi, membre du conseil universitaire et Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, ont tour à tour traité le sujet de l'autonomie sous différents angles.
Le premier à intervenir fut Hsen Graichi. Sa communication a reposé sur des faits historiques qui ont démontré que le projet pour l’autonomie de la Kabylie est un cheminement logique du combat du peuple kabyle. Pour l’orateur, le combat pour tamazight est un combat du peuple kabyle qui a toujours œuvré dans l’indifférence des autres Amazighs pour réconcilier l’Algérie avec elle-même. Il a prouvé scientifiquement que le kabyle est une langue à part entière. « Il est temps que chaque peuple amazigh prenne en charge sa propre langue ». a-t-il conclu.
Bouaziz Ait Chebib, quant à lui, a détaillé le projet pour l’autonomie dans tous ses aspects. Il dira : le peuple kabyle n’a pas d’autre alternative que de s’émanciper à travers l’instauration d’un état régional kabyle pour assurer son existence en tant que nation. « L’autonomie n’est pas un projet contre les autres mais il constitue une perspective viable pour l’ensemble des peuples amazighs ».
La question de l’autodétermination a été clarifiée par le président du MAK a insisté sur le fait que le peuple kabyle a besoin du soutien des instances internationales pour arracher un statut de large autonomie. A cet, effet, il n’y a pas d’autres moyens que de prôner l’autodétermination pour internationaliser notre cause. » à ceux qui ont essayé d’inscrire la démarche du MAK à travers cette option dans une logique indépendantiste, il a répondu : la résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970, intitulée « Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations-Unies » montre que l’autonomie est bel et bien une forme d’autodétermination et d’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »
Sur le chapitre économique le président du MAK insiste sur le fait que la manne pétrolière ne profite qu’aux seuls généraux qui ont privatisé le pays. « Le MAK fait peur aux vrais décideurs qui savent que l’avènement de la Kabylie autonome sera un prélude à une Algérie plurielle et fédérale qui mettra fin à leur partage de la rente pétrolière dès lors que chaque région demandera sa quote-part ».
Le président du MAK a insisté sur le fait que les économies modernes reposent sur le savoir, la technologie et le capital humain et que ce dernier fait la force de la Kabylie.
« Après l’arabo-islamisme, le pétrole est le plus grand mal qui ronge l’Algérie. On dirait que les algériens vont opter pour un suicide collectif après l’épuisement de cette ressource naturelle ». a-t-il-poursuivi.
Après avoir rappelé les richesses dont dispose la Kabylie, il dira : L’avenir de l’humanité est dans les énergies renouvelables.« La Kabylie est bien nantie par la nature. Elle recèle un potentiel inestimable en énergies renouvelables. Cela assurera son indépendance énergétique et la mettra à l’abri du besoin quand l’Algérie aura cessé d’exporter son gaz ».
« Cette nouvelle technologie qui est une alternative aux énergies "traditionnelles" est un créneau très attractif et intéresse les investisseurs étrangers. Ce qui facilitera au gouvernement kabyle de trouver des partenaires pour assurer le financement des projets de grande envergure. D’ailleurs, L’Union européenne est prête à financer des installations d’énergies renouvelables en Kabylie en intervenant sur des sites isolés inaccessibles à la Sonelgaz. Autrement dit, ce serait inutile d’investir de grosses sommes d’argent dans des projets situés dans des localités électrifiées ».
Moussa Nait Amara a fait une comparaison entre la budgétisation de la Kabylie dans le cadre de l’Etat central et après l’avènement de l’autonomie. Il dira à ce sujet : « La différence sera de taille étant donné que la Kabylie préservera une grande partie de ses rentes fiscales qui à elles seules dépasseront les budgets octroyés actuellement ».
À ceux qui préconisent de changer le système avant de demander l’autonomie, le conseiller du président a répliqué : « Si Le RCD ou le FFS nous donnent des garanties quant à l’accession leur accession au pouvoir pour appliquer leurs programmes respectifs dans leurs intégralité, nous sommes prêts à dissoudre notre mouvement. Hélas, la réalité c’est qu’ils ne pourront même pas avoir la possibilité de proposer un jour dans le parlement un projet de loi. »
Hocine Azem a parlé des droits de l’homme et des droits des peuples autochtones tout en dénonçant le pouvoir algériens qui a signé tous les traités et les conventions pour les violer en Algérie quand il s’agit des amazighs en général et les kabyles en particulier. « La Kabylie est sous occupation. Son salut passe par l’autonomie. L’autonomie que nous allons arracher va libérer la Kabylie à court terme, l’Algérie à moyen terme et l’Afrique du nord à long terme ».
Durant cette conférence, les cadres du MAK ont réitéré l’appel de leur mouvement au rejet de toutes les élections.
Le débat a été de haute facture. Quelques intervenants visiblement partisans qui ont essayé d’entacher la crédibilité du MAK. Le président du MAK a répondu à chacun de leurs mensonges par deux vérités historiques et il dira à leur adresse : « ceux qui n’ont pas d’arguments à nous opposer, essayent vainement de nous diffamer »
cbd/wbw
SIWEL 250053 AVR 12