L’offensive menée sur Kidal tourne au fiasco pour les forces armées maliennes. Ici, captures d’écran de France 24 des images montrant les forces touarègues prenant possessions du camp militaire N°1, d’où est partie l’attaque malienne sur les positions du MNLA (PH/DR)
Dimanche dernier, après les combats qui avaient opposé l’armée malienne au MNLA suite à la visite du premier ministre malien et la répression des manifestants de Kidal qui s’y opposaient, l’Etat malien, sous l’égide des forces onusiennes de la Minusma, avait signé un cessez-le feu avec le MNLA avant de le violer 3 jours après en lançant une importante offensive sur Kidal. Pour tenter de justifier son agression militaire et le manquement à ses engagements, l’Etat malien a qualifié son offensive « d'opération de sécurisation » au cours de laquelle il a subi une lourde défaite, l’armée malienne ayant été mise en déroute en quelques heures de combats.
Aussi, quelques heures à peine après avoir lancé son opération de sécurisation, l’Etat malien demandait à nouveau un « un cessez-le-feu immédiat » après que ses forces armées aient subi une cuisante défaite face aux forces de l’Azawad. L’armée malienne, en déroute, est allée se réfugier dans le camp N°2 occupé par Serval et la Minusma qui ont abrité des dizaines de soldats maliens en fuite.
Pour la première fois depuis leur déploiement dans l’Azawad, Serval et la Minusma n’ont été que des spectateurs et sont restés en dehors du conflit. Elles n’ont pas empêché le MNLA de se défendre, comme cela avait été le cas à plusieurs reprises, notamment à Anefis où le MNLA avait été entravé par Serval. Aussi, libre de ses mouvements, le MNLA a rapidement récupéré l’ensemble des positions occupées par les militaires maliens, ces derniers étant visiblement plus enclins à tirer sur les foules désarmées qu’à affronter loyalement des adversaires militaires.
Et, en effet, selon le MNLA, en plus de Kidal, plusieurs autres villes de l’Azawad ont été récupérées sans que les forces armées maliennes n’aient livré combat. Les militaires maliens ont privilégié la fuite devant l’avancée du MNLA. Actuellement le MNLA contrôle non seulement la ville de Kidal mais aussi d’autres villes, dont Ménaka, Anefis, Tessalit, Aguelhoc, et Anderamboukane.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le gouvernement malien a reconnu sa défaite dans les combats à Kidal et impute la déroute de ses forces armées à « des problèmes de coordination et de renseignement ». Comme à son accoutumée, le gouvernement malien tente de salir, et de minimiser en même temps le MNLA, en indique dans sa communication officielle que les forces armées maliennes « ont dû se replier sous le feu nourri des groupes rebelles appuyés par les terroristes d'AQMI et de narcotrafiquants ».
La vérité est que les forces armées maliennes ne savent se dresser que face aux civils azawadien, isolés dans la brousse et les campements, et savent manier leurs armes que sur des manifestants désarmés tout en s’abritant sous la coupe des forces onusiennes et de Serval pour empêcher que le MNLA ne riposte. Sauf que cette fois, Serval et la Minusma se sont tenues à l’écart et résultat est là, sans appel : La volonté de liberté de l’Azawad est plus forte que la couardise de l’armée malienne.
Quant aux islamistes et autres narcotrafiquants, cela fait plus de 10 ans qu’ils ont été installé sur le territoire de l’Azawad par l’Etat malien lui-même afin d’anéantir le peuple touareg qui n’a jamais accepté le destin tragique que lui a imposé le colonialisme français en l’intégrant de force dans un Etat malien qui lui voue une haine viscérale et qui ne cesse de le prouver depuis plus 50 ans.
En voulant à tout prix diminuer le MNLA et en voulant à tout prix l’associer aux Djihadistes et autres narcotrafiquants, le Mali oublie de dire que c’est le MNLA et seul le MNLA qui a affronté militairement l’AQMI, le MUJAO et Ansar Dine et que c’est le Mali qui a officiellement réhabilité deux lieutenants d’Ansar Dine et un autre du Mujao en les gratifiants du titre de « députés du Nord Mali », soi-disant « élus » sur les listes électorales du RPM, le parti de monsieur le président de la république du Mali, Monsieur Ibrahim Boubakar Keita.
L’enfumage qui consiste à assimiler les luttes de libération des peuples au terrorisme islamiste a atteint ses limites.
zp,
SIWEL 221510 MAI 14