(PH/DR)
Massacres, opérations militaires, blocus, arrestations, pogroms, actes de vandalisme, …
Appel à manifester pour dénoncer la sale guerre de la Turquie:
Vendredi 11 septembre, 18h, marche de Gare de l'Est à Place de la République
L’AKP, le parti islamiste d’Erdogan n’ayant pas obtenu la majorité gouvernementale aux dernières élections législatives du 7 juin 2015, le Président turc a déclaré la guerre aux Kurdes qu’il tient pour responsables de sa défaite, et décidé la tenue d’élections anticipées prévues le 1er novembre 2015.
A partir du 24 juillet 2015, sous couvert de lutte contre le terrorisme, Erdogan a lancé une guerre sale contre les Kurdes, rompant ainsi le processus de paix pour lequel la partie kurde avait fait maints efforts et concession durant les deux ans et demie de négociations. Depuis cette date, l’armée turque bombarde quotidiennement les bases de la guérilla kurde au Sud-Kurdistan (Irak), violant impunément les normes les plus fondamentales du droit international.
Parallèlement à cette campagne militaire qui a causé la mort de plusieurs civils, l’Etat turc sème la terreur au Kurdistan et provoque la haine et la violence contre les Kurdes partout en Turquie. A cours des deux derniers mois, près de 1 500 militants du HDP (Parti démocratique des Peuples), dont 7 Maires, ont été arrêtés. Plusieurs villes du Kurdistan ont été placées sous état d’urgence. La police et l’armée turques y mènent une répression sanglante qui n’a rien à envier à celle des années 90. Jusqu’à présent, plus de 50 civils, dont de nombreux enfants, ont été tués et des centaines ont été blessés, la plupart par des tireurs d’élite de la police embusqués sur les toits.
La ville de Cizre est soumise à un blocus depuis une semaine. Les habitants n’osent plus sortir de chez eux de peur d’être visés par les snipers de la police. Plusieurs personnes blessées sont mortes, faute de pouvoir se rendre à l’hôpital. Alors qu’une délégation du HDP comprenant des élus et des ministres, est en marche vers la ville dans l’espoir de mettre fin au blocus, les forces de sécurité continuent à terroriser la population : rien qu’au cours de la nuit dernière, 8 personnes ont été tuées, ce qui porte à 16 le nombre de civils tués dans cette ville depuis une semaine.
Par ailleurs, dans l’ouest de la Turquie, on assiste depuis trois jours à des actes de violence et de vandalisme sans précédent contre les Kurdes et le HDP. Au moins trois personnes ont été tuées et des centaines blessées dans des attaques commises par des foules enragées auxquelles la police a participé à certains endroits. De nombreux habitations, commerces et établissements appartenant à des kurdes ont été détruits ou dégradés. Près de 178 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs de ces bureaux ont été incendiés.
C’est la première fois depuis le début du conflit entre l’Etat turc et le mouvement de libération kurde il y a 32 ans, que l’on assiste à des violences contre les Kurdes commises à une aussi grande échelle. Ces pogroms menés de façon planifiée et coordonnée sont le résultat des provocations d’Erdogan qui cherche à diviser la société en attisant des conflits interethniques et en stimulant le racisme anti-kurde.
Nous appelons la communauté internationale à agir immédiatement pour que la Turquie cesse ses attaques contre les Kurdes et prenne des mesures pour mettre un terme aux pogroms et aux actes de vandalismes dirigés contre les Kurdes
Nous appelons la France, l’Union européenne et les Nations-Unies à faire pression sur la Turquie pour qu’elle arrête cette guerre sale et reprenne les négociations avec le mouvement Kurde afin de trouver une issue politique au conflit.
Nous invitons les médias à couvrir la guerre au Kurdistan et à rendre compte des violences et des crimes commis contre le peuple kurde.
Conseil Démocratique Kurde en France
SIWEL 111448 SEP 14
Appel à manifester pour dénoncer la sale guerre de la Turquie:
Vendredi 11 septembre, 18h, marche de Gare de l'Est à Place de la République
L’AKP, le parti islamiste d’Erdogan n’ayant pas obtenu la majorité gouvernementale aux dernières élections législatives du 7 juin 2015, le Président turc a déclaré la guerre aux Kurdes qu’il tient pour responsables de sa défaite, et décidé la tenue d’élections anticipées prévues le 1er novembre 2015.
A partir du 24 juillet 2015, sous couvert de lutte contre le terrorisme, Erdogan a lancé une guerre sale contre les Kurdes, rompant ainsi le processus de paix pour lequel la partie kurde avait fait maints efforts et concession durant les deux ans et demie de négociations. Depuis cette date, l’armée turque bombarde quotidiennement les bases de la guérilla kurde au Sud-Kurdistan (Irak), violant impunément les normes les plus fondamentales du droit international.
Parallèlement à cette campagne militaire qui a causé la mort de plusieurs civils, l’Etat turc sème la terreur au Kurdistan et provoque la haine et la violence contre les Kurdes partout en Turquie. A cours des deux derniers mois, près de 1 500 militants du HDP (Parti démocratique des Peuples), dont 7 Maires, ont été arrêtés. Plusieurs villes du Kurdistan ont été placées sous état d’urgence. La police et l’armée turques y mènent une répression sanglante qui n’a rien à envier à celle des années 90. Jusqu’à présent, plus de 50 civils, dont de nombreux enfants, ont été tués et des centaines ont été blessés, la plupart par des tireurs d’élite de la police embusqués sur les toits.
La ville de Cizre est soumise à un blocus depuis une semaine. Les habitants n’osent plus sortir de chez eux de peur d’être visés par les snipers de la police. Plusieurs personnes blessées sont mortes, faute de pouvoir se rendre à l’hôpital. Alors qu’une délégation du HDP comprenant des élus et des ministres, est en marche vers la ville dans l’espoir de mettre fin au blocus, les forces de sécurité continuent à terroriser la population : rien qu’au cours de la nuit dernière, 8 personnes ont été tuées, ce qui porte à 16 le nombre de civils tués dans cette ville depuis une semaine.
Par ailleurs, dans l’ouest de la Turquie, on assiste depuis trois jours à des actes de violence et de vandalisme sans précédent contre les Kurdes et le HDP. Au moins trois personnes ont été tuées et des centaines blessées dans des attaques commises par des foules enragées auxquelles la police a participé à certains endroits. De nombreux habitations, commerces et établissements appartenant à des kurdes ont été détruits ou dégradés. Près de 178 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs de ces bureaux ont été incendiés.
C’est la première fois depuis le début du conflit entre l’Etat turc et le mouvement de libération kurde il y a 32 ans, que l’on assiste à des violences contre les Kurdes commises à une aussi grande échelle. Ces pogroms menés de façon planifiée et coordonnée sont le résultat des provocations d’Erdogan qui cherche à diviser la société en attisant des conflits interethniques et en stimulant le racisme anti-kurde.
Nous appelons la communauté internationale à agir immédiatement pour que la Turquie cesse ses attaques contre les Kurdes et prenne des mesures pour mettre un terme aux pogroms et aux actes de vandalismes dirigés contre les Kurdes
Nous appelons la France, l’Union européenne et les Nations-Unies à faire pression sur la Turquie pour qu’elle arrête cette guerre sale et reprenne les négociations avec le mouvement Kurde afin de trouver une issue politique au conflit.
Nous invitons les médias à couvrir la guerre au Kurdistan et à rendre compte des violences et des crimes commis contre le peuple kurde.
Conseil Démocratique Kurde en France
SIWEL 111448 SEP 14