Algérie : Le Haut conseil islamique algérien condamne les non jeûneurs de Kabylie mais pas les imams pédophiles d'Algérie

09/08/2013 13:08

ALGER (SIWEL) — Les kabyles qui ont bravé l’inquisition de l’Etat et de ses satellites islamistes, salafistes et terroristes, se sont attirés les foudres du Haut conseil islamique d'Algérie qui « dénonce avec vigueur », « une minorité d’individus irrespectueuse » qui ont commis un acte de « provocation » et « d’exhibitionnisme ». Voilà comment le Haut conseil islamique algérien qualifie le déjeuner public de Kabylie. En revanche les imams coupables de pédophilie ne sont « ni irrespectueux, ni provocateurs, ni exhibitionnistes ». Pour le Haut conseil islamique, comme pour l'ensemble des "autorités" religieuses officielles, l’immoralité réside dans la non observance du jeûne et non pas dans les immondicités de la pédophilie. Telle est la morale des plus hautes instances religieuse de la République algérienne démocratique et populaire....Tout ce qu'il y a de plus officiel.


Pendant que le directeur des affaires religieuses à Tizi-Ouzou « manifeste » avec les salafistes, pendants que le Haut conseil islamique d'Algérie dénonce la « Provocation » et « l’exhibitionnisme » des non jeuneurs et qu’Ali Belhadj prononce contre eux « la sentence de mort » à partir d’une mosquée de la capitale algérienne, le scandale des imams pédophiles d’Algérie n’a pas fait l’objet du moindre soupçon de critique de la part de tous ces « honorables chouyoukh »(PH/DR).
Depuis le 3 août, jour mémorable du déjeuner public de Kabylie, tous les charlatans de la religion, en partant du ministère algérien de la religion en passant par le MSP, les leaders terroristes tel qu’Ali Belhadj, jusqu’au Haut conseil islamique d’Algérie, tous ne cessent de déverser un torrent de haine, d’insultes, et d’appels non voilés au meurtre à l'encontre des non-jeûneurs de Kabylie

Pour Ali Belhadj : « la sentence pour celui qui ne reconnaît pas le ramadan doit être la mort »
Pour Ali Belhadj, leader du terrorisme islamiste algérien, les débats se résument à « La sentence de mort » et point final. Il est vrai que c’est là le seul domaine qui lui soit connu. Poursuivant légalement son activité de chef spirituel du terrorisme dans les mosquées d’Alger, c’est par une vidéo publiée sur Youtube, que le message de l’un de ses prêches a Alger appelle les fidèles « à tuer les non-jeûneurs de Kabylie ». C’est à donc partir d’une mosquée de la capitale algérienne que le chef terroriste, affirme que « selon la charia, la sentence pour celui qui ne reconnaît pas le ramadan doit être la mort ». Pour Ali Belhadj au moins c'est clair!


La « constitution algérienne garantit la liberté de culte et de croyance » mais quiconque transgresse l’obligation de jeûne est un «renégat à la solde de l’étranger». (PH/DR)
Pour le ministre algérien de la religion, Bouabdallah Ghlamallah, c'est plus compliqué. en effet, il est gêné par son statut officiel de ministre et du coup, il ne sait plus sur quel pied danser, tantôt, il affirme que, « contrairement aux attentes de ses fauteurs de troubles », l’évènement qu’ils ont suscité est un « non évènement », tantôt il affirme que « Le groupe de non jeûneurs qui ont porté atteinte publiquement à la sacralité du mois de ramadan à Tizi-Ouzou » sont « eux-mêmes des victimes manipulées par d’autres personnes », comprendre la fameuse «main de l’étranger», avant de se lâcher et de déclarer à la télévision algérienne que les non-jeûneurs de Kabylie sont des «renégats», bien entendu, «à la solde de l'étranger».


Rappelons que Bouabdallah Ghlamallah avait déclaré, avant le 03 aout, que la « constitution algérienne garantissait la liberté de culte et de croyance » et que « la répression dont avaient été victimes les citoyens non-jeûneurs relevaient des éléments des services de sécurité qui portaient seuls la responsabilité de leurs actes, devant la loi ». Rappelons également que ces déclarations de "fausse bonne foi" du ministre Ghlamallah ont été lamentablement confondues par la niaiserie de son « Cheval de Troie » en Kabylie, Saib Mohand Ou Idir, son directeur des affaires religieuses à Tizi-Ouzou; l'équivalent de l'autre "directeur" chargé de la culture. Bref, le "Cheikh" Saib Mohand Ou Idirdernier a effectivement dévoilé, au grand jour, l’implication du régime algérien dans la manipulation du salafisme contre la Kabylie en participant personnellement à la protestation des salafistes sur la place Matoub. Saib Mohand Ou Idir, commis de l’Etat algérien« d’origine kabyle », s’est laissé emporter par le grotesque zèle qui caractérise les Kabyles de Service. Il s'est d'ailleurs fait violemment taper sur les doigts par son ministre de tutelle pour... «excès de zèle» !



L’honorable Cheik et Douctour Mohamed Cherif Kaher, président de la commission de la Fatwa auprès du Haut Conseil islamique (HCI)…Après 50 ans d'arabo-islamisme intensif et 10 bonnes années de terrorisme, l’Algérie dispose enfin de son propre éditeurs de Fatwa ! (PH/DR)
Et enfin, pour le Haut conseil islamique d'Algérie, les non jeûneurs de Kabylie ne sont qu’une « minorité d’individus irrespectueuse » qui se sont livré à un acte de « provocation » et « d’exhibitionnisme ». Scandalisé par l’audace des citoyens kabyles qui ont osé braver l’inquisition, le Haut conseil islamique d'Algérie n’a pas pu s’empêche de cracher son venin et de commander «avec force cette attitude qui relève de la provocation et de l'exhibitionnisme», d’une «minorité d'individus» qui ont affiché «avec ostentation leur non respect du jeûne en plein jour».

A l'instar de leur ministre de la religion, ils affirment eux aussi que « les manifestants n’auraient pas provoqué de cette manière s’ils n’étaient pas soutenus par certains médias et certains cercles à l’étranger, qui n’ont qu’un but, selon lui, déstabiliser l’Algérie »…enfin, encore la main de l’étranger.

Toutes ces « autorités religieuses », dépositaires divines « du bien et du mal », « du licite et de l’illicite » et même du « droit de vie ou de mort », si l’on tient compte des appels au meurtre du chef terroriste Ali Belhadj à partir, tout de même, d’une mosquée de la capitale algérienne, eh bien toutes ces « autorités religieuses » se sont accordées à dénoncer, stigmatiser, insulter les non-jeûneurs de Kabylie, les désignant ainsi officiellement et par la voix d’institutions religieuses de l’Etat à la vindicte populaire et au «pieu» assassinat

En revanche, aucune de ces « autorités religieuses », n’a élevé le moindre soupçon de protestation, ni de condamnation, et encore moins de stigmatisation, contre les actes de pédophilie commis par des imams algériens dans certaines écoles coraniques d’Algérie, où les enfant sont victimes de viols et de divers abus sexuels commis par des hommes de religion relevant directement de la tutelle de leurs institutions. Ni le ministre algérien de la religion, Bouabdallah Ghlamallah, ni le Haut conseil islamique d'Algérie n’ont évoqué le scandale des imams pédophiles formés et habilité par leurs institutions à diriger des mosquées.

Ainsi, pour tous ces prétendus dépositaires de la religion, la pédophilie des imams d’Algérie est une affaire insignifiante qui ne mérite même pas d’être évoquée. Par contre, il n’y a pas pire « sacrilège » que de voir des non-jeûneurs revendiquer publiquement leur liberté de culte et de conscience.

mel,
SIWEL 091308 AOUT 13



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