Depuis le début du mois d’octobre, je fais l’objet d’attaques orchestrées par le directeur du quotidien El Watan. Je suis accusé par une employée du journal d’attouchement sexuel. Cette information a été publiée par les réseaux sociaux. Je tiens à apporter un démenti formel aux accusations portées à mon encontre. Par ailleurs, j’ai saisi un avocat pour défendre mon honneur et ma réputation. Les raisons à la base de ce conflit sont profondes et je les évoquerai devant la justice lors d’un procès.
Après plus de trente années de journalisme à El Moudjahid puis à El Watan, pendant lesquelles j’ai été irréprochable, cette accusation me tombe dessus comme une bombe sale. Je soutiens que j’ai toujours eu des relations aussi bien correctes que cordiales avec tous les personnels, du gardien de nuit aux responsables des services. Les seuls différends que j’ai eus étaient d’ordre professionnel (liés à la pratique journalistique, lorsque j’ai eu à assumer des responsabilités) ou encore plus sérieux, liés à mes relations avec mes associés. A ce dernier niveau, oui, j’ai eu des conflits violents qui ont fini par me coûter ma place d’élu au conseil d’administration et de rédacteur en chef du service régional.
A la veille de mon départ à la retraite - j’ai déposé mon dossier au début d’octobre - j’aurais donc été capable d’un acte aussi stupide qui, de surcroît, aurait eu lieu dans les locaux d’un journal où toutes les portes sont toujours grandes ouvertes ? N’est-ce pas là du suicide caractérisé ?!
Au début de novembre, Omar Belhouchet, le directeur d’El Watan, m’adresse une demande d’explication datée du 30 octobre, à propos d’un « attouchement » que j’aurais pratiqué sur une dame. J’ai aussitôt compris qu’il s’agissait là du commencement d’une cabale à mon encontre. J’ai répondu quelques minutes après avoir reçu le courrier, pour démentir ce dont on m’accusait. Le lendemain me parvient une nouvelle demande d’explication sur des comportements que j’aurais eus quelque temps auparavant, à l’égard d’une journaliste. Elle affirmait, selon les termes de cette deuxième lettre de Belhouchet, que je l’aurais « caressée ». Journaliste, et qui plus est syndicaliste, elle n’avait rien dit au moment des prétendus faits qu’elle rapporte aujourd’hui. J’affirme qu’en l’an 2000 ou 2001, j’ai fait mon devoir de rédacteur en chef exigeant de cette journaliste de cesser de s’absenter tout le temps. Malgré cet incident, nos rapports professionnels sont restés emprunts de cordialité jusqu’à ce début d’octobre 2012. Dans ce même courrier, une actionnaire d’El Watan affirmait « qu’il y a une douzaine ou une quinzaine d’années, je lui aurais proposé à plusieurs reprises, de m’inviter chez elle à prendre un café ». Une quatrième femme vint à la rescousse, en affirmant qu’on lui avait parlé de « ma réputation d’homme aux mains baladeuses » et qu’elle m’évitait donc dans les couloirs.
Ces témoignages auraient été recueillis par une commission composée de trois membres du conseil d’administration. Mais jamais un conseil de discipline fonctionnant paritairement n’a connu le jour. Cette commission ne s’est pas donné la peine de m’auditionner parce que, apparemment, j’étais aux yeux de ceux qui la composaient, déjà coupable et donc prêt à subir la sentence. Ces témoignages, qui se veulent d’abord un moyen de conforter et de crédibiliser les assertions de la première accusatrice, ont été apportés par des personnes (à l’exception de l’actionnaire) avec lesquelles j’ai eu des relations cordiales jusqu’à la fin d’octobre 2012, soit à la veille de ce scandale. Quant à l’actionnaire qui m’accuse, elle ne m’a, pour sa part, plus adressé la parole, à partir du moment où j’ai été exclu du conseil d’administration en juillet 2004, suite aux conflits que j’avais eu avec Belhouchet et quelques-uns de ses amis du conseil d’administration.
Le 06 novembre, Belhouchet a lu en conférence de rédaction, les écrits qu’il m’avait envoyés, ainsi que mes deux réponses. Bien sûr, il a omis de m’inviter à ladite réunion pour m’empêcher de donner ma version. Par la même occasion, il a confirmé ce qui se « racontait » dans les couloirs, escomptant ainsi que l’information se diffuse partout sur les réseaux sociaux et pourquoi pas dans les colonnes de la presse écrite.
Ayant appris que j’allais me défendre par tous les moyens, Belhouchet a convoqué une assemblée générale des actionnaires qui s’est discrètement déroulée le 07 novembre, dans une salle de l’hôtel Mercure. A la suite de Belhouchet, l’ensemble des présents, a déployé de grands efforts pour me dissuader d’aller devant un juge. Ils voulaient que j’admette ce dont on m’accusait et en contrepartie, la situation se normaliserait pour moi au sein du journal. J’ai bien sûr refusé et je reste déterminé à me battre. Je demande aux journalistes de prendre en considération toutes les versions, mais je ne demande pas de solidarité, sachant comment peuvent s’exercer les représailles.
Le 11 novembre, Belhouchet est passé à une autre phase : il m’a suspendu de mon statut de salarié en attendant de me traduire en conseil de discipline. La suite est prévisible. Le licenciement est l’aboutissement logique de cette démarche. J’informe que des telles attaques contre des propriétaires du journal ont déjà eu lieu en 1995. Les deux cofondateurs ont été contraints de céder leurs actions. L’un d’eux, Mohamed Kouini a en outre été licencié. La justice donné raison à Kouini dès le mois de juin 1995 mais Belhouchet n’a pas cédé et la réintégration n’a été finalement imposée qu’en 2003.
Ahmed Ancer
SIWEL 131640 NOV 12
Après plus de trente années de journalisme à El Moudjahid puis à El Watan, pendant lesquelles j’ai été irréprochable, cette accusation me tombe dessus comme une bombe sale. Je soutiens que j’ai toujours eu des relations aussi bien correctes que cordiales avec tous les personnels, du gardien de nuit aux responsables des services. Les seuls différends que j’ai eus étaient d’ordre professionnel (liés à la pratique journalistique, lorsque j’ai eu à assumer des responsabilités) ou encore plus sérieux, liés à mes relations avec mes associés. A ce dernier niveau, oui, j’ai eu des conflits violents qui ont fini par me coûter ma place d’élu au conseil d’administration et de rédacteur en chef du service régional.
A la veille de mon départ à la retraite - j’ai déposé mon dossier au début d’octobre - j’aurais donc été capable d’un acte aussi stupide qui, de surcroît, aurait eu lieu dans les locaux d’un journal où toutes les portes sont toujours grandes ouvertes ? N’est-ce pas là du suicide caractérisé ?!
Au début de novembre, Omar Belhouchet, le directeur d’El Watan, m’adresse une demande d’explication datée du 30 octobre, à propos d’un « attouchement » que j’aurais pratiqué sur une dame. J’ai aussitôt compris qu’il s’agissait là du commencement d’une cabale à mon encontre. J’ai répondu quelques minutes après avoir reçu le courrier, pour démentir ce dont on m’accusait. Le lendemain me parvient une nouvelle demande d’explication sur des comportements que j’aurais eus quelque temps auparavant, à l’égard d’une journaliste. Elle affirmait, selon les termes de cette deuxième lettre de Belhouchet, que je l’aurais « caressée ». Journaliste, et qui plus est syndicaliste, elle n’avait rien dit au moment des prétendus faits qu’elle rapporte aujourd’hui. J’affirme qu’en l’an 2000 ou 2001, j’ai fait mon devoir de rédacteur en chef exigeant de cette journaliste de cesser de s’absenter tout le temps. Malgré cet incident, nos rapports professionnels sont restés emprunts de cordialité jusqu’à ce début d’octobre 2012. Dans ce même courrier, une actionnaire d’El Watan affirmait « qu’il y a une douzaine ou une quinzaine d’années, je lui aurais proposé à plusieurs reprises, de m’inviter chez elle à prendre un café ». Une quatrième femme vint à la rescousse, en affirmant qu’on lui avait parlé de « ma réputation d’homme aux mains baladeuses » et qu’elle m’évitait donc dans les couloirs.
Ces témoignages auraient été recueillis par une commission composée de trois membres du conseil d’administration. Mais jamais un conseil de discipline fonctionnant paritairement n’a connu le jour. Cette commission ne s’est pas donné la peine de m’auditionner parce que, apparemment, j’étais aux yeux de ceux qui la composaient, déjà coupable et donc prêt à subir la sentence. Ces témoignages, qui se veulent d’abord un moyen de conforter et de crédibiliser les assertions de la première accusatrice, ont été apportés par des personnes (à l’exception de l’actionnaire) avec lesquelles j’ai eu des relations cordiales jusqu’à la fin d’octobre 2012, soit à la veille de ce scandale. Quant à l’actionnaire qui m’accuse, elle ne m’a, pour sa part, plus adressé la parole, à partir du moment où j’ai été exclu du conseil d’administration en juillet 2004, suite aux conflits que j’avais eu avec Belhouchet et quelques-uns de ses amis du conseil d’administration.
Le 06 novembre, Belhouchet a lu en conférence de rédaction, les écrits qu’il m’avait envoyés, ainsi que mes deux réponses. Bien sûr, il a omis de m’inviter à ladite réunion pour m’empêcher de donner ma version. Par la même occasion, il a confirmé ce qui se « racontait » dans les couloirs, escomptant ainsi que l’information se diffuse partout sur les réseaux sociaux et pourquoi pas dans les colonnes de la presse écrite.
Ayant appris que j’allais me défendre par tous les moyens, Belhouchet a convoqué une assemblée générale des actionnaires qui s’est discrètement déroulée le 07 novembre, dans une salle de l’hôtel Mercure. A la suite de Belhouchet, l’ensemble des présents, a déployé de grands efforts pour me dissuader d’aller devant un juge. Ils voulaient que j’admette ce dont on m’accusait et en contrepartie, la situation se normaliserait pour moi au sein du journal. J’ai bien sûr refusé et je reste déterminé à me battre. Je demande aux journalistes de prendre en considération toutes les versions, mais je ne demande pas de solidarité, sachant comment peuvent s’exercer les représailles.
Le 11 novembre, Belhouchet est passé à une autre phase : il m’a suspendu de mon statut de salarié en attendant de me traduire en conseil de discipline. La suite est prévisible. Le licenciement est l’aboutissement logique de cette démarche. J’informe que des telles attaques contre des propriétaires du journal ont déjà eu lieu en 1995. Les deux cofondateurs ont été contraints de céder leurs actions. L’un d’eux, Mohamed Kouini a en outre été licencié. La justice donné raison à Kouini dès le mois de juin 1995 mais Belhouchet n’a pas cédé et la réintégration n’a été finalement imposée qu’en 2003.
Ahmed Ancer
SIWEL 131640 NOV 12