La traque des jihadistes en Tunisie se poursuit (ministère)  03/05/2013

La traque d'un groupe de jihadistes tunisiens se poursuivait vendredi près de la frontière algérienne sur le Mont Chaambi où une quinzaine d'agents des forces de sécurité ont été blessés cette semaine par des mines, a indiqué le ministère tunisien de l'Intérieur.

"Les opérations de ratissage des forces de la Défense et de la garde nationale se poursuivent sur le Mont Chaambi", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui.

Il a refusé d'apporter d'autres précisions sur cette traque et n'a pas souhaité se prononcer sur les opérations en cours dans la région du Kef où un second maquis jihadiste est actif. L'armée a assuré jeudi que la situation était "sous contrô le".

Sur le terrain, les militaires ont dressé un périmètre de sécurité autour du Mont Chaambi et des postes de contrô le ont été mis en place à l'entrée du chef-lieu régional de Kasserine, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a aussi vu d'importants renforts arriver jeudi.

Les forces tunisiennes pourchassent dans ce massif un groupe jihadiste qui lui échappe depuis décembre et est responsable d'une attaque ayant tué un sous-officier de la garde nationale, l'équivalent de la gendarmerie.

La traque s'est considérablement intensifiée mercredi, après qu'une quinzaine de militaires et de gendarmes ont été blessés par des engins explosifs disposés par les combattants.

L'armée assure cependant qu'aucun affrontement direct n'a eu lieu et que ses hommes tirent au mortier et à l'arme légère pour déminer la région.

Selon les témoignages recueillis par des médias tunisiens et l'AFP, lors des opérations de ratissage, les forces tunisiennes ont découvert des armes, le site d'un campement, des vivres et des documents sur la fabrication d'engins explosifs.

La Tunisie fait face depuis la révolution de janvier 2011 à un essor inquiétant de groupuscules islamistes armés.

Une cellule d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été démantelée fin 2012 près de la frontière algérienne, mais les autorités n'ont pas dit si les groupes "terroristes" pourchassés actuellement appartenaient à ce réseau.

Ces opérations semblent être les plus importantes depuis celles de Soliman, à une quarantaine de kilomètres de Tunis, lorsque les forces tunisiennes avaient combattu fin 2006-début 2007 un groupe d'une trentaine de jihadistes tunisiens et algériens.

Le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali avait fait état alors de la mort d'un militaire, de deux policiers et de 12 islamistes.

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