Incidents entre migrants et policiers marocains près de Melilla (ONG)  03/07/2013

Des incidents ont éclaté mercredi à l'aube entre des migrants clandestins et des forces de l'ordre marocaines dans la région de Nador, près de l'enclave espagnole de Melilla, où des tentatives de franchissement de la frontière sont fréquentes, a affirmé une ONG locale.

Une opération policière menée en tout début de matinée dans un bois proche de cette ville du nord du Maroc a donné lieu à des heurts et "une quinzaine de migrants au moins" ont été blessés, a déclaré à l'AFP Stéphane Julinet, un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (Gadem). Deux d'entre eux étaient toujours hospitalisés dans l'après-midi, a-t-il ajouté.

Quelque 200 migrants clandestins ont tenté d'occuper une route à proximité de la forêt, ce qui a entraîné une intervention des forces de l'ordre, ont pour leur part fait valoir les autorités locales.

Elles ont réfuté l'existence de victimes, mais confirmé qu'il avait été procédé à des interpellations.

Les migrants sans papiers interpellés par les autorités marocaines sont généralement refoulés vers la frontière algérienne, fermée depuis 1994 mais par où s'effectue l'essentiel des entrées clandestines dans le royaume selon Rabat.

La région de Nador est frontalière de Melilla, que des groupes de migrants tentent régulièrement de rejoindre. Fin juin, environ 300 personnes ont lancé un "assaut massif" contre la frontière grillagée, et une centaine sont parvenus à entrer en Espagne.

Les enclaves de Melilla et Ceuta sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec le continent africain.

D'après des associations de défense des droits de l'Homme, de 20.000 à 25.000 clandestins originaires d'Afrique subsaharienne se trouvaient fin 2012 sur le sol marocain, dans l'attente d'un hypothétique passage en Europe.

En mars dernier, Médecins sans frontières (MSF) s'est alarmé d'une hausse des violences contre ces migrants. Le Maroc a répliqué en assurant que l'action de ses forces de sécurité était "strictement encadrée par la loi".

Nouveau commentaire :
Twitter

Nous apprécions votre opinion et vous encourageons à commenter nos publications. Pour garantir un environnement sûr, nous ne publierons pas de commentaires impliquant des attaques ad hominem, des propos racistes, sexistes ou autrement discriminatoires, ou tout ce qui est écrit uniquement dans le but de calomnier une personne ou un sujet.
Tous les commentaires sont modérés. marocafrik.com ne publie pas de commentaires avec des liens.
Les internautes peuvent signaler des messages qu’ils estiment non conformes à ces Charte de modération en cliquant sur le bouton « Alerter ».
Merci de votre lecture !