​La 4è Commission de l'AG de l’ONU alertée sur les graves violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf

Vendredi 12 Octobre 2018

New York (Nations-Unies), 12/11/2018 (MAP) – Une pétitionnaire internationale, intervenant jeudi devant la 4è Commission de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, a alerté la communauté internationale sur les graves violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf (Sud-ouest de l’Algérie), dont souffrent les populations sahraouies qui y sont séquestrées par le polisario.

Mme Sarah Dubord-Gagnon, une Canadienne résidant au Danemark, a souligné que les Sahraouis sont soumis dans ces camps à une répression quotidienne depuis plus de 43 ans et leurs droits les plus élémentaires sont violés par le polisario qui les empêche de retourner dans leur pays, le Maroc, et de retrouver leurs familles vivant dans la mère-patrie.

"Compte tenu de ces faits, il est donc possible de parler de séquestration", a-t-elle déduit, notant que "la première liberté refusée aux populations sahraouies vivant à Tindouf est 'la liberté de circulation et de résidence à l'intérieur des frontières de chaque Etat’".

La deuxième violation est la pratique documentée de l'esclavage qui prévaut dans les camps de Tindouf, a poursuivi Mme Dubord-Gagnon, rappelant que cette pratique est interdite par l'article 4 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Et d’ajouter que de nombreux témoignages de citoyens qui ont réussi à s'échapper et à rentrer au Maroc ont montré que la torture était toujours pratiquée et que des manifestants pacifiques sont harcelés, ce qui est contraire à la liberté d'expression et d'opinion garantie par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Cette souffrance dure depuis trop longtemps et il est nécessaire de trouver une solution à ce conflit, a-t-elle relevé, soulignant que l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc "semble être la seule solution consensuelle qui, avec l’engagement sincère des autres parties, mettra certainement un terme à ce différend régional".

MAP