Washington se met aux rythmes de la musique amazighe, une autre facette de la diversité marocaine

En associant le ribab, instrument phare de la musique amazighe, à la guitare, aux percussions et à la batterie, la troupe originaire de la ville d'Agadir a étalé son talent artistique sur la Millennium Stage du prestigieux Kennedy Center for the Performing Arts à Washington, en présence d'un public venu nombreux découvrir une composante essentielle de la civilisation et de la culture marocaine.

A travers leurs tubes qui puisent dans plusieurs genres musicaux, notamment le Gnaoui, le Rock et le Chaabi, Ribab Fusion a démontré la capacité de la chanson et des rythmes amazighs à fusionner avec les instruments occidentaux tout en préservant leur cachet et authenticité, ce qui a fait jaillir une beauté artistique chaleureusement applaudie par la présence.

Créé à Agadir en 2008, le groupe Ribab Fusion est composé de six membres, dont le "ribabiste" Foulane Bouhssine, également fondateur de la troupe. La formation s'inspire des musiques traditionnelles de la région de Souss et elle a eu le mérite d'avoir introduit le ribab sur la nouvelle scène marocaine et dans le monde de la fusion. 

Ribab Fusion a été sélectionné aux côtés de deux autres groupes musicaux marocains Hoba Hoba Spirit et Fleur d'Orange, parmi des centaines de groupes en compétition, pour une tournée aux Etats-Unis dans le cadre du programme du département d'Etat américain, appelé Center Stage pour l'intégration et la promotion des artistes étrangers dans des communautés américaines.

Cette année, la Millennium Stage du prestigieux Kennedy Center for the Performing Arts a accueilli des ensembles artistiques de deux autres pays, à savoir le Pakistan et le Vietnam. 

Intervenant peu avant le début du concert qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, la représentante du Bureau des affaires éducationnelles et culturelles relevant du département d'Etat US (BECA) a souligné l'importance de la musique dans le rapprochement des relations entre les peuples, relevant que cette forme artistique "peut aider à surmonter les différences et à bâtir un monde basé sur la compréhension et l'acceptation de l'autre".

C'est dans ce sens que s'inscrit le programme du département d'Etat, a-t-elle dit, ajoutant que la musique demeure un moyen essentiel d'échange et d'acculturation.