Wali de Marrakech : Nous sommes victimes de nos mauvaises communications

Jeudi 3 Janvier 2013

Marrakech : Mohamed Faouzi wali de la région Marrakech Tansift El-Haouz a convié à une rencontre informelle les représentants de la presse nationale, pour des mises au point concernant les violences à Sidi Youssef Ben Ali.


Mohamed Faouzi Wali de Marrakech
Mohamed Faouzi Wali de Marrakech
Le Mercredi 2 janvier, le Wali de Marrakech, Mohamed Faouzi a réuni à son bureau, des représentants des médias nationaux, pour esquisser auprès d’eux, une explication des heurts et violences ayant eu cours à la cité ocre, une semaine auparavant.

Le manager en chef de la région a entamé son propos par défendre son administration, la disant, bon travailleuse mais mauvaise communicatrice : «Nous fournissons d’excellents efforts tant à la wilaya qu’aux autres services externes, mais nous sommes mauvais vendeurs, nous ne savons pas démontrer nos réussites» a regretté Faouzi.

Il expliqua que les manifestations de Sidi Youssef Ben Ali, en protestation contre la cherté des factures d’électricités, sont devenues violentes à cause de rumeurs infondées dissipées auprès de la population par des individus aux desseins obscurs.

«Nous avons faillit quant au devoir de communiquer avec les citoyens, en laissant libre champs à la rumeur et le résultat on le connaît tous» céda Mohamed Faouzi, il laissa entendre que les services de sécurité et le parquet, enquêtant encore sur les tenants et aboutissant de ses événements violents, n’excluent point que des activistes dissidents aient envenimé la situation pour installer un chaos leur bénéficiant.  

«Nous avons malgré tout, traité les violences par de la retenue, je prends à témoins le nombre de blessés parmi les forces de l’ordre, élevé comparé à celui parmi les manifestants» argumenta t il.

RADEEMA : Le gouvernement doit baisser les tarifs d'électricité

Le Wali fit appel durant cette réunion, à un responsable de l’agence d’eau et d’électricité de la ville, la RADEEMA, pour fournir d’amples explications sur les mesures prises par celle-ci, en réponses aux résidents protestataires.

La RADEEMA s’est dite arriver au plafond de ses compétences en terme d’actions à entreprendre : «depuis un an, nous avons inventé un jeu de mesures pour désembouteiller la situation» annonça le responsable de l’agence, il ré-énuméra les mesures prises pour alléger les charges pour les consommateurs, notamment les rééchelonnements des frais de compteurs sur 60 mois et les ventilations des impayés sur 24 mois.

«Maintenant c’est au gouvernement de réviser à la baisse, les barèmes de facturations, car nous achetons chère, l’électricité à l’ONEE » conclut il ainsi, son mini exposé.

Il fut alors posé le sérieux problème de la véracité des relevés de compteurs, certains ‘journalistes’ présents soulignèrent, avec des émotions de militants, que pour le grand Marrakech, la RADEEMA ne dispose que de 70 fonctionnaires chargés de lire les compteurs chaque mois, ils doutèrent en plus de leurs sérieux, ni le Wali ni le responsable de la RADEEMA, n’eurent à redire, ils versèrent à affirmer que des audits des systèmes de comptage aussi techniques qu’humains seront à effectuer.

Le Wali conclut en fin que la ville est en crise socio-économique grave, imputant cela à des facteurs tous, selon lui, exogènes, le tourisme et la crise de l’euro, justifie t il, «et malgré cela, nous nous donnons à cœurs et âmes pour que le calme soit de mise».

Adil Alifriqui - Emarrakech