Vu de l’étranger. L’incontournable “big bang” du bac en France

Mercredi 21 Février 2018

La fin des filières scientifique, littéraire, et économique et sociale ; quatre épreuves écrites en complément d’un contrôle continu ; un grand oral. Le baccalauréat français est prêt à faire sa révolution et “le big bang est tout sauf théorique”, écrit le journal suisse Le Temps, presque étonné d’une telle réforme. En France, le baccalauréat, qui sanctionne la fin des études secondaires et ouvre les portes de l’université, est un de ces ‘totems’ auxquels le jeune président français avait promis de s’attaquer. Or, un an après son arrivée à l’Élysée, l’affaire est en route.”

La première édition de ce nouveau bac, dont les modalités ont été dévoilées mi-février, pourrait avoir lieu en 2021. Le Financial Times évoque “la réforme la plus ambitieuse depuis les années 1960” pour cet “examen sacro-saint qui provoque tant de débats passionnés en France” :

Napoléon a créé le baccalauréat. Charles de Gaulle l’a modernisé. Emmanuel Macron restera-t-il dans l’histoire comme le dirigeant français qui l’a sauvé ?”

 Le quotidien britannique affirme que ce rite de passage, devenu incontournable pour huit Français sur dix, ne joue plus le rôle qui lui était dévolu et qu’il est urgent de le faire évoluer : “Il n’agit plus comme un tremplin pour le marché de l’emploi.”

Selon le FT, la réussite au bac, passée de 60 % dans les années 1960 à près de 90 % aujourd’hui, “pourrait donner l’impression qu’il remplit la promesse française d’égalité : en réalité, c’est aussi le signe que le bac a perdu de sa pertinence académique”.

Corentin Pennarguear


Source : https://www.courrierinternational.com/article/vu-d...