Shlomo Ben Ami : Le Maroc un espoir toujours vivace

Mardi 12 Septembre 2017

Madrid : L’ancien ministre des affaires étrangères israélien, estime que la Monarchie marocaine doit amorcer ‘’une révolution contrôlée d'en haut’’ pour éviter, ‘’une révolte acharnée d'en bas’’.


‘’Le Maroc est maintenant confronté à son propre ’Tunisia Moment’.’’

Ainsi a indiqué Shlomo Ben Ami, ancien MAE israélien et vice président du Think Tank basé en Espagne, ‘the Toledo International Center for Peace’.

Dans une tribune intitulée, ‘The Arab Autocracy Trap’, qu’il a signé sur le site américain, ‘Project Syndicate’, l’expert israélien a prédit l’éclatement imminent d’une deuxième vague du printemps arabe, dont la poudrière, dit-il, est attisée par le chômage dévastant la majorité des jeunesses arabes, elles mêmes majoritaires démographiquement dans leurs sociétés.

Selon Shlomo Ben Ami, des pays comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite et dans une moindre mesure le Maroc, pourraient figurer sur la liste des pays victimes de ces troubles.

LE MAROC UN ESPOIR TOUJOURS VIVACE 

Selon l’ancien ministre israélien, après la triste mort de Mohcine Fikri à Al Hoceima, et les vagues de protestations qui ont en suivi, le Maroc fait face à un ‘Tunisia Moment’, en référence au suicide de Mohamed Bouazizi en Tunisie, qui a été l’incident déclencheur du printemps arabe.

Mais, souligne Ben Ami, 

‘’La Monarchie marocaine a toujours été, un pas en avance, sur les autres régimes arabes, en ce qui concerne l'élaboration des réponses calculées à l'humeur populaire.’’

Pour l’expert israélien, la monarchie marocaine doit prendre l’initiative, comme à son habitude, en déclenchant elle-même, 

‘’une révolution contrôlée d'en haut, pour ne pas avoir à affronter une révolte  acharnée d'en bas.’’

Selon lui, le Maroc doit poursuivre sur la voie de la démocratisation politique et la modernisation économique.

Le gouvernement, prescrit l’expert israélien, devra approfondir les réformes politiques promises en 2011 et devrait surtout, 

‘’desserrer son emprise sur l'économie, et promouvoir une croissance et une prospérité inclusive, notamment en abordant les disparités régionales profondes.’’

Larbi Amine - LeMag