Revue de presse hebdomadaire du 09/06/2018

Samedi 9 Juin 2018

*La Vie éco. :

- Le pouvoir d'achat, après avoir ralenti dans un premier temps, a fini par baisser ces dernières années. Pourtant, au Maroc, l’inflation est l’une des plus faibles au monde. Elle a augmenté en moyenne de 1,5% par an sur une séquence temporelle de près de 20 ans. Par conséquent, statistiquement, les prix ne sont pas vraiment en cause dans la détérioration, à la fois mesurée et ressentie, du pouvoir d’achat. Ce sont surtout les revenus des ménages qui n’augmentent pas de façon soutenue. Leur variation depuis 2009 est proche de celle des prix et parfois inférieure comme en 2014 et 2016, par exemple.

- La situation n’évolue pas à la Bourse de Casablanca. Le statut quo y règne depuis la décision prise par les banques de la place d’augmenter la rémunération des dépôts à terme et des bons de caisse. Dans ce contexte, les transactions se font de plus en plus rares, ce qui plombe la liquidité du marché. De son côté la performance du marché est en quasi-stagnation puisque les cours des valeurs cotées n’évoluent pas.

*Tel Quel. :

- "Nous sommes en crise. Une crise sociale et économique", a constaté Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal. "La croissance s’essouffle et nous sommes en train de retourner à notre rythme tendanciel de 3% par an, ce qui est largement insuffisant pour faire face aux attentes de la population. Et qui est de plus en plus accompagné d’un appauvrissement de la croissance de son contenu en emploi", a-t-il expliqué dans un entretien. "Par ailleurs nous vivons également une crise de confiance dans les institutions élus et dans la capacité du gouvernement à faire face à ces différentes tensions", a-t-il ajouté.

- Aérien. Après près d’une décennie de chantier, le nouveau terminal du hub de Casablanca va ouvrir "fin juin au plus tard début juillet", selon des sources concordantes. Si les infrastructures sont prêtes depuis le mois de mars, les tapis ainsi que les dispositifs d’enregistrement et d’embarquement sont toujours en phase de test. La RAM va déménager ses 41 comptoirs dans la nouvelle aile, qu’elle partagera notamment avec les compagnies Fly Emirates et Qatar Airways qui l’utilisaient déjà partiellement depuis 2010. Cet agrandissement permettra à l’aérogare de passer d’une capacité de 7 à 14 millions de passagers par an. Une bouffée d’air quand on sait que 9 millions l’ont fréquenté en 217.

*Le Temps. :

- L’embellie semble revenir sur un des secteurs économiques et sociaux les plus importants en termes de consommation, celui de l’électroménager en l’occurrence. En effet, cette activité se porte plutôt bien au titre du premier trimestre de 2018. D’après les chiffres de GFK, cabinet spécialisé dans les études de marché, ce secteur est en hausse de 7,6% par rapport à la même période de l’année dernière.

- Campagne agricole. De bonnes conditions climatiques, cette année ont conduit à une production céréalière excellente au titre de l’actuelle campagne agricole. Celle-ci devrait atteindre, en effet, un niveau exceptionnel de 98,2 millions de quintaux, soit une hausse de 3% par rapport à la campagne précédente. Telles sont les principales révélations du ministère de l’Economie et des finances, confirmées récemment au parlement par le chef du gouvernement.

*Le Canard libéré. :

- L'administration : Cette mal aimée ! Quand on examine les reproches des usagers, les jugements exprimés par le pouvoir politique, il se dégage bien une image défavorable de l’administration, que ses qualités ne suffisent pas à compenser. C’est que les relations de l’administration avec les citoyens, les entreprises et les politiques souffrent de difficultés multiples. Pour les administrés trois raisons au moins peuvent expliquer les mauvaises relations avec l’administration qui est qualifiée de rébarbative, d’indifférente et d’arbitraire. Toutefois beaucoup d’administrations se sont employées à prendre quelques mesures pour améliorer l’accueil du public, s’efforcer de mieux prendre en considération les dossiers traités et limiter les abus de pouvoir. C’est un mouvement salutaire qui doit se poursuivre et se généraliser.

*Challenge. :

- Les hypothèses retenues au niveau du PLF 2018 au moment de sa préparation et de son dépôt auprès des deux chambres du parlement se révélaient dépassés par l’évolution des conjonctures internes et externes. La loi de finances a été préparée et votée dans une atmosphère politique exigeant une réaffectation des ressources financières pour faire face aux revendications sociales dans beaucoup de régions. Le niveau faible du pouvoir d’achat de beaucoup de ménages en relation avec les niveaux élevés des prix, le nécessaire rétablissement de la confiance entre le citoyen consommateur et l’entreprise et le devoir de maintenir la paix sociale, ont poussé certains acteurs politiques à proposer l’adoption d’une loi de Finances rectificative.

- Pour la Fondation OCP, une agriculture "africaine" signifie qu’il y a des pratiques agricoles propres à l’Afrique, nécessitant une approche customisée. C’est dans ce but que la Fondation relance sa caravane agricole. Après deux virées en 2017, au Togo et à Madagascar, puis celle du Burkina-Faso en mai dernier, une nouvelle caravane pour l’Ethiopie a démarré son périple par la capitale Addis-Abeba, ce 1er juin. L’objectif étant de compléter la carte de fertilité du sol pour une zone pilote du pays avant fin octobre 2018. Une démarche qui permettra de connaitre les caractéristiques des sols pour définir les types et quantités d’engrais optimaux.

*Maroc Hebdo. :

- Pas besoin de sondage pour arriver à la conclusion que la situation politique actuelle ne saurait perdurer encore des semaines et des mois. L'avis est pratiquement général : il faut faire quelque chose pour sortir de cette impasse dans laquelle l’on se trouve. Le gouvernement actuel s’échine à chercher une sortie de crise sans bien trouver de quoi calmer les esprits et faire tomber les ferveurs des boycotteurs. La réunion des chefs des partis de la majorité, mardi 29 mai, n’a guère enregistré une véritable avancée dans le traitement du phénomène du boycott. Un accord s’est dégagé pour prendre en compte les expressions spontanées des citoyens sans que des formules opératoires aient été arrêtées.

- Tandis que l’étude d’impact d’une future adhésion du Maroc à la CEDEAO suit son bonhomme de chemin, une étude sur le thème "échanges commerciaux Maroc-CEDEAO : opportunités par pays et par produits" menée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère des finances, en partenariat avec l’administration des douanes et imports indirects, est venue conforter la décision de faire partie de ce groupement économique régional. Les pays de la CEDEAO craignent une concurrence des produits nationaux, ce qui risquerait d’impacter quelques filières, selon ces pays. Pourtant, à en croire le Royaume, la concurrence ne devrait pas exister sur la grande majorité des produits qu’offre le Maroc.

*La Nouvelle Tribune. :

- La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) constate que l’activité économique, hors agriculture, devrait afficher une relative accélération tirée par l’amélioration du secteur tertiaire et des activités secondaires exportatrices, sachant que les exportations hors OCP se sont favorablement comportés à fin avril 2018 , traduisant une bonne dynamique à l’export de secteurs phares, dont l’automobile et l’aéronautique. Pourtant, ces bons constats chiffrés ne se traduisent pas au niveau du climat économique et n’induisent toujours pas une amélioration de la confiance des opérateurs.

- Une série d’indices démontrent aujourd’hui que le Maroc et le Royaume-Uni sont déterminés à aller de l’avant en matière d’échanges économiques, en vue d’établir les modalités opérationnelles de la phase post-Brexit. Ainsi, du 31 mai au 2 juin derniers, Graham Stuart, ministre britannique de l’investissement, était au Maroc pour la première fois depuis qu’il a assumé son rôle en tant que ministre de l’investissement en janvier 2018. "Le Royaume-Uni a beaucoup à offrir aux secteurs clés marocains, tels que l’éducation et l’énergie, et en tant que département économique international, nous sommes prêts à soutenir les entreprises britanniques qui souhaitent exporter vers ce marché émergent prometteur", a-t-il déclaré.

MAP