Revue de la presse quotidienne internationale maghrébine du 25/12/2020

Vendredi 25 Décembre 2020

Tunis MAP)- La situation politique en Tunisie, où un remaniement ministériel fait débat, la grève du personnel médical de santé publique en Algérie et l'action de la Commission nationale des droits de l'homme en Mauritanie sont les principaux sujets traités par la presse maghrébine parue vendredi.


En Tunisie, "Le Temps" écrit que "personne ne veut être à la place du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, dans cette situation inextricable" vécue par le pays, car "même son coussin parlementaire ne semble pas décidé de l'aider".

Mais, même avec un remaniement gouvernemental, "la situation ne va pas changer, et on verra d'autres personnalités indépendantes et apolitiques qui vont remplacer d'autres", relève l’auteur de l’article.

De son côté, "La Presse de Tunisie" qualifie la situation politique en Tunisie d’"ubuesque". "Gouvernement, députés, partis et institutions constitutionnelles se regardent en chiens de faïence, ne sachant plus à quel saint se vouer pour aborder la nouvelle année avec une assurance censée faire entrer le pays dans la stabilité politique tant sollicitée", juge l’auteur de l’article.

Il met en garde contre "ce spectre de l’incertitude politique et de la banqueroute qui va provoquer un tremblement de terre politique de forte magnitude dont les répliques se feront ressentir sous peu". 

El Algérie, "El Watan" rapporte que le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de santé publique prévoit un débrayage le 28 décembre au niveau des hôpitaux, ainsi que des sit-in devant les différentes directions locales de la santé pour exiger la satisfaction de ses revendications.

Le président de ce syndicat a justifié cette grève par la négligence par les responsables de la plateforme de revendications des auxiliaires médicaux déposée pourtant au siège du ministère de la santé au mois de mars dernier. 

Les protestataires demandent la révision du statut particulier concernant leur fonction, l’ouverture d’un institut national académique de l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimation de santé publique avec une formation en externe (bac+5), la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaire médicaux en anesthésie-réanimation, rapporte l’auteur de l’article. 

"Il s’agit, d’après lui, d’un dysfonctionnement entre la loi sanitaire 18-11 du 2 juillet 2018 et son article 175 qui nous interdit d’établir une prescription médicale, alors que l’article 20 du statut particulier 11-235 autorise l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimation de santé publique de le faire !" précise-t-il.

Il explique que de telles anomalies mettent parfois les auxiliaires médicaux dans une situation de poursuites judiciaires, tout en demandant une protection juridique de ce corps "qui se retrouve entre deux feux".

Pour lui, il est temps d’établir la nomenclature des actes de l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimation pour éviter tout litige d’ordre juridique, comme il a appelé à la nécessité de créer un conseil de l’ordre dédié à ce métier, et ce, afin de mieux encadrer l’exercice de la profession, ajoute l’auteur de l’article.

En Mauritanie, la presse écrit que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en Mauritanie a accédé, mercredi à Genève, au niveau "A", attribué par le conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui lui permet de mener à bien sa mission.

Les institutions de ce niveau, engagées dans les principes de Paris, ont droit à la pleine participation aux affaires internationales et régionales et aux réunions des institutions nationales, en tant que membres votants. 

Elles occupent des postes au sein du bureau du Comité international de coordination ou de tout autre sous-comité créé par le Bureau. 

Ces institutions assistent aux sessions du Conseil des droits de l’homme et prennent la parole dans le cadre de n’importe quel point de l’ordre du jour. Elles soumettent des documents et prennent des sièges séparés.

La participation des institutions "B" se limitait à la participation des institutions nationales des droits de l’homme, en tant qu’observateurs, aux actions et rencontres internationales et régionales, rappellent les quotidiens.

Ces institutions ne peuvent voter ou occuper des postes au sein du Bureau ou de ses sous-comités. Ces institutions ne peuvent pas également s’exprimer dans le cadre des points de l’ordre du jour ni soumettre des documents au Conseil des droits de l’homme, selon la presse.

La presse rappelle que le comité interministériel chargé des droits de l’Homme en Mauritanie s’est réuni, lundi, sous la présidence du Premier ministre, Mohamed Bilal Messaoud, une réunion consacrée à l’évaluation du programme national et des mécanismes des droits de l’Homme en Mauritanie.

Au cours de la réunion, le commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société civile, Mohamed El Hacen Ould Boukhreiss, a présenté un rapport détaillé sur le niveau d’évolution de la mise en œuvre des engagements pris par la Mauritanie dans ce cadre, notamment au niveau des conventions internationales dont il est signataire.

Il a également évoqué les mesures et dispositions qu’il convient de prendre pour parachever l’application de tous les engagements pris dans ce sens par la Mauritanie, notamment en matière de protection et de respect des droits et libertés individuelles, plus particulièrement ceux des femmes et des enfants ainsi que l’appui aux juridictions spécialisées dans le traitement des questions liées aux différentes formes d’esclavage. 

MAP