Revue de la presse quotidienne internationale de l'Asie/Océanie du 31/05/2018

Jeudi 31 Mai 2018

Hanoï - La presse de l'Asie-Océanie de ce jeudi aborde divers sujets d'actualité régionale et internationale, notamment la visite d’Etat au Japon du président Vietnamien, l’affaire de corruption au sein de l’institution religieuse bouddhiste en Thaïlande, les tractations politiques autour de l’abaissement fiscal en Australie, la visite du Premier ministre indien en Indonésie et l'appel formulé par New Delhi au Royaume-Uni pour accélérer l'extradition de ses citoyens fugitifs. 

A Hanoï, "Le Courrier du Vietnam" revient sur la visite d’Etat au Japon du président Vietnamien, Tran Dai Quang, indiquant que cette visite constitue une bonne occasion pour les deux pays pour consolider davantage leur partenariat stratégique, relevant qu’elle reflète l’engagement du Vietnam dans la région et dans le monde et sa volonté de diversifier ses partenariats pour renforcer son intégration sur la scène internationale.

La publication note que le Vietnam est un partenaire très important pour le Japon dans la région de l’Asie du Sud-Est, soulignant que l’adhésion des deux pays à l’Accord global et progressif de Partenariat transpacifique (CPTPP) ouvrera de nouvelles perspectives de coopération pour les entreprises des deux pays.

Le Vietnam et le Japon partagent de nombreux intérêts stratégiques communs sur les questions régionales et internationales, fait savoir le quotidien, ajoutant que le Vietnam apprécie la position constante du Japon concernant la question de la mer Orientale. 

"Vietnam News" s’intéresse de son côté au projet de loi sur la sécurité d’Internet en cours d’examen à l’Assemblée nationale et rapporte que les députés ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’impact de ce texte susceptible d’empêcher les citoyens et les entreprises d'accéder librement à l'information sur le web.

Le journal informe que le projet de loi insiste sur le fait que les fournisseurs de services étrangers, notamment Google, Youtube et Facebook, doivent stocker les informations des clients vietnamiens sur des serveurs sur le sol vietnamien plutôt que sur des serveurs à l'étranger, ajoutant que des députés ont rejeté cette proposition, car ils estiment qu’elle est difficilement réalisable vu qu’Internet dépend de plus en plus de serveurs cloud ou de serveurs virtuels pour stocker des données plutôt que des serveurs physiques ce qui peut impacter l’accès à l’information parce que les fournisseurs de services se trouveront dans une situation en contradiction avec la loi.

L’un des points de controverse de ce texte de loi relevé par les députés c’est qu’il donne la possibilité à l’organe chargé de la sécurité informatique d’accéder aux réseaux d'information des entreprises et des organisations vietnamiennes, note la publication, soulignant qu'une telle mesure peut conduire à des abus de pouvoir et compromettre ainsi les droits des individus et des organisations.

En Thaïlande, la grosse affaire de corruption qui éclabousse l’institution religieuse bouddhiste continue de hanter la Une de la presse locale. "Bangkok Post" rapporte que le Roi de la Thaïlande a révoqué sept dignitaires de l’Ordre national Bouddhiste après leur inculpation dans une affaire de détournement de dons et blanchiment d’argent. 

Après une série d’arrestation auprès des moines de trois célèbres temples de Bangkok, le plus haut dignitaire du temple Wat Saket s’est rendu à la police mercredi après avoir disparu lors de la perquisition de la police au temple la semaine dernière, rapporte le quotidien, soulignant que le prévenu a été déchu de sa qualité de dignitaire, quitté son habit de moine et mis en détention comme un simple citoyen.

Le journal rappelle que les dignitaires religieux sont poursuivis pour des détournements des dons aux temples qui se chiffrent à des millions de dollars.

Pour sa part, "The Nation" fait état des craintes de voir le virus Nipah, qui a fait plusieurs victimes en Inde, faire son apparition en Thaïlande.

La Thaïlande n'est pas à l'abri d'une épidémie du virus Nipah, car les chauves-souris (les roussettes) qui sont le vecteur de la maladie peuplent plusieurs régions du pays, indique le journal, précisant qu’aucun cas d’infection par le virus n’a été signalée jusqu’à présent.

"Les chauves-souris frugivores sont un hôte naturel du virus qui peut être transmis à d'autres animaux domestiques, tels que les porcs, et ensuite aux humains", a déclaré un expert des maladies infectieuses émergentes cité par le quotidien, rappelant que l'infection au virus Nipah, qui provoque de graves encéphalites, a un taux de mortalité de 80 pour cent.

A Canberra, la presse s’intéresse aux tractations politiques autour de l’abaissement fiscal pour les grandes entreprises d’une valeur de 35,6 milliards de dollars.

"The Canberra Times" écrit que le Parti One Nation (extrême droite) a plongé dans une crise politique préjudiciable après la décision du sénateur Brian Burston d’apporter son soutien au projet du gouvernement de baisser l’impôt sur les sociétés de 25 à 30%.

Selon la publication, le sénateur Burston n’a pas apprécié la décision du leader du parti, Pauline Hanson, de retirer son soutien du plan, soulignant qu'il est un "homme de parole", qui a l’intention d’honorer le deal conclu avec le ministre des Finances Mathias Cormann en mars pour voter en faveur de l’abaissement fiscal pour les grandes entreprises d’une valeur de 35,6 milliards de dollars.

"Je ne cherche pas à causer une division au sein du parti, mais une fois je fais une poignée de main avec quelqu'un, je m'en tiens à ma parole", a déclaré le sénateur Burston, cité par le quotidien.

De son côté, "The Australian" indique que la scission du Parti One Nation sur la politique économique va raviver les espoirs du gouvernement de sauver le plan de l’abaissement fiscal pour les grandes entreprises avant un vote sur le plan le mois prochain, mais la Coalition a encore besoin de quatre autres sénateurs pour faire adopter la loi.

Le Centre Alliance, qui dispose de deux sièges à la chambre haute, a laissé la porte ouverte à un soutien potentiel au plan fiscal si l’impôt Google proposé par le gouvernement apporte des revenus suffisants pour financer des services sociaux, de santé et d'éducation, relève la publication.

Le gouvernement a besoin de huit voix pour faire adopter sa législation, alors que les Travaillistes et les Verts ont exprimé leur opposition à l’abaissement fiscal pour les grandes entreprises, rappelle le quotidien.

En Indonésie, "Jakarta Post" revient sur le déplacement du Premier ministre indien, Narendra Modi, à Jakarta, notant que les deux pays ont exprimé le souhait de renforcer davantage leurs relations bilatérales dans plusieurs domaines d’activité.

L'Indonésie et l'Inde se sont mis d’accord sur le renforcement de leur partenariat dans les secteurs de l'économie et de la défense, avant de célébrer le 70è anniversaire des relations diplomatiques en 2019, relève la publication, ajoutant que le responsable indien et le président de l’Indonésie, Joko Widodo, ont convenu de bâtir un partenariat stratégique global.

"L'Inde constitue bien un partenaire stratégique pour l'Indonésie dans le domaine politique, de la défense et celui maritime", a déclaré M. Jokowi, cité par le journal.

Sur un autre registre, "Jakarta Globe" s'intéresse à la condamnation lundi de la célèbre créatrice indonésienne de mode, Anniesa Hasibuan, à 18 ans de prison pour escroquerie et blanchiment d'argent.

Mme Hasibuan, 31 ans, et son mari, l'entrepreneur indonésien Andika Surachman, ont été reconnus coupables par un tribunal de la banlieue de Jakarta d'avoir escroqué des clients qui avaient réservé des voyages à la Mecque via l'agence du couple, First Travel, pour une somme totale de quelque 848 millions de roupies (52.000 euros), explique la publication.

Créée en 2009, First Travel proposait des voyages en Arabie Saoudite, mais l'agence n'a organisé aucun voyage à la Mecque depuis début 2017. Ceux-ci ont pourtant été payés pour un pèlerinage qui est sacré en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, précise le quotidien.

En Inde, "The Times of India" écrit que New Delhi a appelé le Royaume-Uni à accélérer l'extradition de ses citoyens fugitifs et impliqués dans des crimes économiques et financiers, y compris l'homme d'affaires Vijay Mallya et l'ancien chef de la ligue de cricket Lalit Modi.

L'inde a également sollicité l'aide des autorités britanniques pour trouver le diamantaire Nirav Modi, recherché par les services de sécurité et judiciaires, écrit la publication.

Et de préciser que les deux parties indiennes et britanniques ont abordé, lors des discussions bilatérales huit questions, portant notamment sur les efforts les plus importants pour combattre le terrorisme et son financement, la cybersécurité et le crime organisé.

MAP