Revue de la presse quotidienne internationale de l'Asie/Océanie du 28/05/2018

Lundi 28 Mai 2018

Hanoï - La presse de l'Asie-Océanie de ce lundi traite de divers sujets d'actualité régionale et internationale, notamment la candidature du Vietnam au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, le développement de la situation sécuritaire au Myanmar, la situation de la coalition gouvernementale en Australie, la nouvelle loi antiterroriste en Indonésie et les tensions entre New Delhi et Islamabad.

A Hanoï, "Le Courrier du Vietnam" commente la candidature du pays au siège de membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU et indique que cette décision a fait l’unanimité du groupe Asie-Pacifique à l’ONU qui a choisi le Vietnam comme seul candidat pour le mandat 2020-2021, estimant que cette désignation reflète la confiance dont jouit le Vietnam et sa crédibilité sur la scène internationale.

Le journal fait savoir que l'ambassadrice Nguyen Phuong Nga, chef de la mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies a salué le choix du groupe Asie-Pacifique, affirmant que son pays ne ménagera aucun effort pour être à la hauteur de la confiance qui lui a été accordée par les 54 pays qui constituent ce groupe au sein de l’ONU.

Cette désignation encouragera sans doute d’autres pays pour soutenir la candidature du Vietnam, un pays qui défend les valeurs universelles de paix, de solidarité et de dialogue, relève la publication.

Su un registre économique, "Vietnam Plus" rapporte que les exportateurs vietnamiens auront de plus en plus de difficultés à acheminer leurs marchandises vers les Etats-Unis, car l'administration américaine a accru la protection de la production locale et renforcé le contrôle sur les importations.

Les Etats-Unis affichent une tendance protectionniste et resserrent désormais l’étau sur les importations en imposant de nouvelles exigences en matière de qualité, d'hygiène et de traçabilité des produits, relève la publication, précisant que ces changements auront un impact important sur l'exportation de nombreux produits du Vietnam.

Le journal explique que ce ne sera pas une tâche facile de maintenir le chiffre d'affaires actuel des exportations vietnamiennes vers les Etats-Unis ou de les stimuler davantage, faisant remarquer que de plus en plus de produits sont désormais assortis de droits antidumping ou doivent satisfaire à des exigences techniques plus strictes. 

En Thaïlande, la presse continue de braquer ses projecteurs sur le développement de la situation sécuritaire au Myanmar voisin avec l’éclatement de nouveaux foyers de violences ethniques. "Bangkok Post" écrit que le gouvernement civil au Myanmar est sous une grande pression après l’éclatement d’un nouveau front de violence ethnique, alors que le pays tente de réussir l’opération de rapatriement des réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane qui a subi une terrible persécution dans l’Etat de Rhakin. 

Les nouveaux combats dans l'État de Kachin qui ont poussé à l’exode des milliers de civils, s'ajoutent aux récents affrontements dans les États de Shan et de Karen, aggravant les difficultés du gouvernement et mettant en péril le processus de paix initié par la dirigeante Aung San Suu Kyi depuis 2016, souligne le quotidien.

Plus grave encore, poursuit le journal, la cohabitation entre le gouvernement civil de San Suu Kyi avec le commandant en Chef de l’armée, Min Aung Hlaing, traverse une mauvaise passe et les rumeurs dans le pays courent sur un éventuel coup de force militaire qui mettra fin à la transition démocratique avec un retour de la dictature militaire.

Le processus de paix tant vanté par le gouvernement va s'effondre à cause de la reprise des violences ethniques dans le pays, écrit le journal, soulignant la désaffection croissante des groupes armés qui envisagent sérieusement de ne pas prendre part à la prochaine conférence nationale pour la paix, dont la date a d’ailleurs déjà été reportée.

Dans le sillage de l’éclatement du scandale de produits cosmétiques nocifs pour la santé vantés par des artistes thaïlandais, le journal "The Nation" révèle les résultats d’un sondage sur les comportements d’achat des consommateurs.

Selon ce sondage, près de 66% des personnes interrogées ont affirmé être influencées par les publicités mettant en scène des stars et des célébrités vantant un quelconque produit, indique le journal, rappelant que le scandale des produits cosmétiques nocifs pour la santé avait enclenché une vaste enquête policière où de nombreux artistes du pays ont été interrogés sur leur participation à des publicités mensongères.

A Canberra, la presse s’intéresse au dernier sondage qui montre que la coalition gouvernementale a reculé d'un point après deux mois de gain. "The Australian" écrit que le dernier sondage Newspoll montre que la Coalition (constituée du parti Libéral et du parti National) a reculé d'un point pour récolter 48% des intentions de vote contre 52% pour le parti travailliste (opposition). 

Ce résultat a mis un frein aux gains que la Coalition avait réalisés au cours des deux derniers mois, après avoir atteint 49-51 dans les deux derniers sondages, dont un a été réalisé directement après la présentation du projet de la loi de Finances le 8 mai courant, rapporte la publication.

Malcolm Turnbull a creusé son avantage en tant que Premier ministre préféré des Australiens, gagnant un point pour conforter son avance de 47% à 30% sur le leader du Parti travailliste Bill Shorten, qui a perdu deux autres points pour atteindre un de ses niveaux les plus bas depuis les élections de 2016, relève le quotidien.

Sur un autre registre, "The Canberra Times" indique qu’une campagne prolongée de neuf semaines pour les cinq élections partielles du 28 juillet a plombé les chances du gouvernement pour obtenir le soutien à son plan d’allégement fiscal au Sénat.

Selon la publication, le ministre des Finances, Mathias Cormann, a confirmé que le gouvernement n'a pas prévu d'autres alternatives pour exclure les grandes banques politiquement toxiques de la réduction proposée de l’impôt sur les sociétés de 30% à 25%, sans exclure d'autres grands employeurs dont le chiffre d'affaires dépassait les 500 millions de dollars.

Et d’ajouter que les principaux partis au Sénat ont présenté des candidats aux élections partielles et se préparent à faire campagne contre les réductions d'impôt des grandes entreprises, sachant qu'elles sont impopulaires auprès des électeurs.

En Indonésie, "Jakarta Post" écrit que la nouvelle loi sur le terrorisme adoptée récemment constitue une bonne nouvelle pour les victimes et leurs familles.

Adopté vendredi dernier pour remplacer la loi de 2003, le nouveau texte juridique oblige le gouvernement à garantir aux victimes et à leurs familles un bon accompagnement, relève la publication ajoutant que ces derniers profiteront d’une réadaptation médicale et une autre psychologique.

Et de préciser que le nouveau texte de loi aura également un effet rétroactif pour faire bénéficier les victimes d'attaques terroristes depuis les attentats de Bali en 2002 d’une indemnisation.

En relation avec le même sujet, "Jakarta Globe" rapporte que la police avait tué quelque 14 suspects terroristes et procédé à l’arrestation de 60 autres lors de raids menés à travers le pays après les attentats meurtriers de Surabaya.

Les arrestations ont été enregistrées au niveau de l’île de Java, ainsi qu’à Banten et au nord de Sumatra, souligne le journal, précisant qu’en vertu de la nouvelle loi anti-terroriste, les forces de l'ordre sont désormais autorisées à procéder à la détention des suspects jusqu'à 200 jours après leur inculpation présumée dans des attentats terroristes.

Toutefois, des militants des droits de l'Homme ont exprimé, selon le quotidien, leur inquiétude quant à la nouvelle loi qui accorde trop de pouvoir aux forces de sécurité, ce qui pourrait conduire à des abus.

En Inde, "The Times of India" braque la lumière sur les tensions qui se sont accentuées entre New Delhi et Islamabad après la convocation du haut-commissaire adjoint du Pakistan, Syed Haider Shah.

Les autorités de New Delhi ont informé le diplomate pakistanais que l'Etat indien de Jammu-et-Cachemire fait partie intégrante de l'Inde et qu'Islamabad ne dispose d'aucune habilité pour agir ou modifier le caractère administratif de cette région, écrit la publication.

De son côté, le ministère indien des Affaires étrangères a souligné dans un communiqué publié à cette occasion que toute action visant à modifier le statut de toute partie relevant du territoire sous occupation forcée par le Pakistan est dépourvue de toute base légale, rapporte le quotidien.

Sur un autre registre, "Hindustan Times" écrit que l’Inde prépare un dossier fort pour une demande d’adhésion au groupe des fournisseurs de nucléaire (GFN).

Le groupement qui comprend quelque 48 pays, traitera, selon la publication, lors de ses deux prochaines réunions prévues en juin et décembre de cette année, des matières fissiles utilisées dans l'industrie nucléaire et de la technologie nucléaire.

Les autorités de New Delhi mènent des activités diplomatiques intensives pour accéder à ce groupe international après avoir rejoint le Groupe d’Australie en janvier 2018, rappelle le quotidien.

MAP