Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Samedi 22 Mai 2021

Dakar - Nombre de sujets attirent l'attention de la presse africaine parue samedi, notamment le programme d'insertion et d'emploi des jeunes au Sénégal, la question de l'adhésion du Gabon au Commonwealth, la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest, le pouvoir judiciaire au Kenya, les élections générales en Ethiopie et les difficultés de la compagnie nationale d'électricité en Afrique du Sud.


Au Sénégal, le lancement du programme d'insertion et d’emploi des jeunes et la solidarité avec le peuple palestinien se partagent principalement les colonnes de la presse locale.

Le gouvernement a lancé les opérations de recrutement de 65.000 jeunes dans le cadre du programme d’urgence pour l’insertion et l’emploi des jeunes, écrit +Le Soleil+, soulignant que face à la presse, les ministres des collectivités territoriales et de l’emploi et de la formation professionnelle ont expliqué les contours de ce recrutement massif de jeunes.

Le ministre des collectivités territoriales et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye a assuré, à cette occasion, que les recrutements annoncés se feront dans la transparence et l’équité, note la publication.

« Le gouvernement dévoile sa stratégie », titre +Enquête+ à ce sujet, rapportant que le gouvernement du Sénégal a fait connaître les tenants et aboutissants du Programme d’urgence pour l’emploi des jeunes. A terme, il devait générer 200.000 emplois répartis dans tous les départements du pays, précise le journal.

Sur un autre registre, +L’As+ aborde le soutien des Sénégalais au peuple palestinien, faisant état d’une manifestation organisée, vendredi à Dakar, par l’Alliance nationale pour la cause palestinienne (ANCP) qui regroupe des associations islamiques et des organisations de la société civile.

« La rue lance une fatwa contre Israël », écrit la publication, soulignant que les manifestants ont reproché à la communauté internationale d’être restée inerte face aux « nombreux crimes contre l’humanité » commis par l’Etat hébreu.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la volonté du pays d’adhérer au Commonwealth. Il écrit qu’à la suite de l’audition jeudi du chef de la diplomatie gabonaise, Pacôme Moubelet Boubeya, par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, les députés ont affiché leur soutien au processus d’adhésion du Gabon au Commonwealth.

Sur autre sujet, +Médias241+ s’arrête sur les développements au niveau de la scène politique. Il indique que les actions de ralliement se succèdent au profit du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), notant qu’après la fusion-absorption de Démocratie Nouvelle par le PDG, le 03 avril dernier, le Groupement politique Maboumba Massavala (opposition) vient d’annoncer ce 21 mai 2021, par la voix de Frédéric Massavala, son retour au PDG.

Ce retour, explique Massavala, est motivé par "l’appel de ses compatriotes auquel il n’aurait pu rester insensible", ajoute le portail.

En Côte d'Ivoire, "Sika Finances" rapporte que la Banque mondiale s'appuyant sur un rapport du Réseau de prévention des crises alimentaires, révèle qu'un nombre record de 18,6 millions de personnes ont actuellement besoin d'une aide alimentaire en Afrique de l'Ouest.

Cette situation serait notamment inhérente aux conséquences néfastes du changement climatique sur la productivité agricole dans la région, associée à la crise sanitaire de la Covid-19, peut-on lire.

En attendant qu'une action humanitaire urgente et immédiate soit prise pour protéger ces populations vulnérables, le rapport dont les conclusions ont été conjointement adoptées par la CEDEAO et le CORAF (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles), notamment, a identifié 3 domaines d'intervention prioritaires, dont la mise en œuvre simultanée est essentielle pour fournir à la population une alimentation suffisante, abordable et nutritive à moyen et long terme. Il s'agit, selon la publication, du renforcement de la base productive du système alimentaire, en promouvant une agriculture climato-intelligente au niveau des exploitations et des paysages; la promotion d'un environnement favorable au développement de la chaîne de valeur intrarégionale et à la facilitation des échanges commerciaux; ainsi que l'amélioration de l'architecture régionale de gestion des risques et des outils d'aide à la décision à l'intention des agriculteurs.

Au Kenya, le journal "The Star" s'intéresse au discours de Martha Koome, la première femme nommée à la tête de la Cour Suprême, qui a promis de protéger l'indépendance de la magistrature.

"Je tiens à souligner que l'indépendance du pouvoir judiciaire ne peut pas être entravée. Notre prise de décision est protégée par la Constitution. Toute partie qui essaierait de déterminer la manière dont le pouvoir judiciaire doit décider d'une question interférerait avec la Constitution", a affirmé Koome lors de son premier discours à la Cour suprême.

"Nous ne pouvons pas travailler lorsque la chaîne est rompue (...). L'exécutif a la responsabilité de garantir des allocations budgétaires qui soutiennent les fonctions du pouvoir judiciaire", a ajouté la cheffe de la Cour suprême, citée par le journal.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ écrit que le gouvernement éthiopien a créé les conditions propices pour la tenue des élections démocratiques, citant la réorganisation de plusieurs institutions notamment le Conseil national électoral et la Justice.

Citant le procureur général, le journal relève que contrairement aux années précédentes, le gouvernement apporte un soutien au Conseil national électoral en le dotant d'un budget d’un milliard de birr pour accomplir sa mission dans l’organisation des élections.

Le journal note également le rôle que peut jouer les organisations de la société civile pour l’organisation des élections démocratiques.

Sur un autre registre, le journal rapporte que le gouvernement œuvre pour la création de médias dynamique pour promouvoir la paix et la coexistence en Ethiopie outre la promotion de la démocratie.

En Afrique du Sud, +Sowetan+ se fait l'écho de déclarations du ministre des Finances, Tito Mboweni, au Parlement et selon lesquelles la reprise économique restera insaisissable tant que les problèmes de l'administration incompétente et la mauvaise gestion financière des municipalités resteront insolubles.

M. Mboweni, qui a exposé les priorités politiques et les plans de dépenses du Trésor national pour l'exercice 2021/2022, a brossé un tableau sombre de l'état de la gestion financière au niveau municipal, relève le journal.

Le ministre a également affirmé que «les luttes et l'ingérence politique» dans les questions administratives restaient des pierres d'achoppement pour l'Afrique du Sud, précisant que 63 municipalités sont en difficulté financière, dont 40 en proie à des crises financières et de prestation de services, tandis que 102 autres avaient adopté des budgets qu'elles n'étaient pas en mesure de financer.

Pour sa part, +City Press+ revient sur les difficultés financières de la compagnie d'électricité publique Eskom.

Le quotidien signale qu'Eskom prévoit une perte nette de plus de 15 milliards de rands pour l'exercice 2022 alors que les syndicats continuent d'appeler à une hausse des salaires des employés.

Alors que la compagnie en détresse offre une augmentation de 1,5%, le Syndicat national des mineurs (NUM) et le Syndicat national des métallurgistes (NUMSA) veulent une hausse de 15%, précise le journal.

MAP