Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 11 Mai 2021

Dakar - La presse africaine parue mardi focalise son attention sur nombre de sujets à caractère politique, économique et sportif notamment les élections locales au Sénégal, la crise énergétique en Côte d'Ivoire, le procès d'une présumée génocidaire au Rwanda, les élections générales en Ethiopie, la campagne de vaccination au Kenya, le bras de fer entre le parti au pouvoir en Afrique du Sud et son SG suspendu, outre la task force sur la relance du championnat de football au Gabon.


Au Sénégal, la fixation de la date des prochaines élections locales fait la Une de la presse locale.

La fixation de la date des élections locales a pollué dernièrement le débat politique et le pouvoir et l'opposition se sont ainsi radicalisés, refusant tout compromis, écrit le quotidien +L’As+ sous le titre « Fin de suspenses sur la date des locales ».

Finalement, rapporte la publication, le président Macky Sall a penché du côté de la majorité en choisissant la date du 23 janvier 2022 pour la tenue de ce scrutin reporté à trois reprises.

« Macky déboute l’opposition », titre +Sud Quotidien+. Le renouvellement du mandat des conseillers départementaux a été fixé au dimanche 23 janvier 2022. L’information a été donnée lundi par le ministre de l’intérieur, rapporte le journal, soulignant que, « du coup, le président prend le contrepied de son opposition qui revendiquait l’organisation de ces joutes avant la fin du mois de décembre prochain ».

Sur un autre registre, sportif cette fois, +Le Soleil+ aborde le retour au Sénégal de l’ancien président de l’Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme (IAAF), Lamine Diack, après plus de cinq ans de résidence surveillée en France.

Le journal rappelle que Diack (87 ans) a été condamné par la justice française à quatre ans de prison dont deux ferme pour son implication dans un réseau de corruption destiné à cacher des cas de dopage en Russie, en plus d’une amende de 500.000 euros.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la task force sur le championnat de football. Titrant "En quête de rebond", il écrit que dirigeants et acteurs du football sont réunis depuis hier dans le cadre d’une task force pour réfléchir aux moyens de relancer le championnat d’élite et celui de 2è division.

Tirant les leçons d’un financement à fonds perdus au cours des dix dernières années, il s’agit notamment d’imaginer un nouveau modèle économique et écosystème garants de performances notables, explique la publication.

Sur autre registre, +Gabonreview+ s’intéresse au vaccin anti-covid. Il indique qu’après plusieurs allégations véhiculées sur les réseaux sociaux et dans certains médias, y compris au niveau international, le vaccin développé par le groupe pharmaceutique Sinopharm a obtenu, vendredi 7 mai, son homologation de la part de l’OMS, notant que l’autorisation de l’organisation onusienne a été donnée en urgence. Une première.

En Côte d'Ivoire, "Sika Finances" rapporte que la Côte d'Ivoire va réduire sa fourniture d'électricité dans la sous-région en passant ainsi de 200 MW à 60 MW, selon le ministre de l'Energie Thomas Camara.

Ainsi le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Libéria vers qui le pays exporte 11% de sa production nationale brute d'électricité vont devoir aussi subir les effets collatéraux de la crise énergétique qu'il traverse, peut-on lire.

De son côté, "Abidjan Net" fait savoir que 173 radars ultramodernes seront installés en 2022 dans le grand Abidjan pour la mise en œuvre du système de transport intelligent (STI) avec la vidéo-verbalisation.

Sur les 173 appareils, 40 seront des radars pédagogiques pour alerter les usagers en cas de vitesse. La police spéciale de la sécurité routière sera dotée de véhicules qui embarquent des radars et d’équipement pour les barrages intelligents.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ s'arrête sur le procès de la présumée génocidaire Béatrice Munyenyezi, arrêtée le 17 avril à son arrivée dans la capitale rwandaise, indiquant que le tribunal de première instance de Kicukiro a décidé lundi de placer l'accusée en détention provisoire pendant 30 jours pour permettre l'instruction de son dossier.

Selon le journal, le tribunal estime qu’il existe des « motifs raisonnables » pour soupçonner Béatrice Munyenyezi d'avoir commis les crimes pour lesquels elle est poursuivie.

La femme âgée de 51 ans, expulsée des États-Unis au début du mois, fait face à sept chefs d'accusation liés au génocide de 1994, dont ceux de crimes de génocide, incitation à commettre un génocide, complot en vue de commettre un génocide et complicité de viol et d'extermination, précise la publication. 

Sur un autre registre, +KT press+ rapporte que les juges en chef des États membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) se réunissent à Kigali à l’occasion de l’édition 2021 du Forum des juges en chef de la CAE, qui se tient du 10 au 12 mai dans la capitale rwandaise.

Les juges en chef de la sous-région examinent à Kigali des questions d'importance régionale, note le média, ajoutant qu’il s’agit notamment du « rôle du pouvoir judiciaire dans la promotion du développement durable ».

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ s'intéresse aux prochaines élections générales prévues le 05 juin en relevant que ces sixièmes échéances constitueront une chance pour la naissance de la démocratie en Ethiopie.

Le journal souligne qu’au cours des trois dernières années, le gouvernement a entrepris des réformes politiques ayant contribué à la création d’un paysage politique plus large, aboutissant ainsi à des élections plus compétitives.

Le quotidien note que ces réformes ont permis à plusieurs politiciens de l'opposition et de partis politiques qui étaient en exil à opérer de l'intérieur du pays, bien que «quelques-uns aient bien exploité cette opportunité». 

Les échéances du 05 juin seront une autre chance historique pour l'Ethiopie d'organiser des élections libres et équitables, écrit le journal, notant que grâce à la concurrence démocratique, l'Ethiopie peut éviter les conflits, renforcer ses institutions démocratiques et entamer la transition vers la démocratie.

Au Kenya, le journal "The Star" s'intéresse à la campagne de vaccination anti-Covid en cours dans le pays, en soulignant qu'un total de 917 068 Kényans ont reçu jusqu'à présent leur première dose du vaccin AstraZeneca.

Citant des données du ministère de la Santé, la publication précise que parmi les personnes vaccinées, 280.876 sont des personnes âgées de plus de 58 ans, 160 947 sont des agents de santé, 143.64 sont des enseignants, 77.417 sont des agents de sécurité et 254.144 sont des membres du public.

Nairobi reste toujours en tête des villes du pays avec 277.321 de personnes vaccinées, suivie de Nakuru (63.191), Kiambu (45.599) et Uasin Gishu (42.415).

En Afrique du Sud, + City Press+ indique que le secrétaire général du parti du Congrès national africain (ANC au pouvoir) suspendu, Ace Magashule, devrait faire face à des mesures disciplinaires au sein du parti pour avoir défié sa suspension.

Le journal rapporte ainsi que le Comité exécutif national (NEC) de l'ANC s'est réuni pour discuter de la réaction de M. Magashule après la décision de sa suspension à cause de son procès pour corruption, notant que les six principaux dirigeants du parti sont chargés de prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent.

Dans un geste défiant la décision du parti, Magashule a tenté d'assister à cette réunion, insistant sur le fait qu'en dépit de sa suspension il était toujours Secrétaire général, poursuit le quotidien.

Sur un autre sujet, +Eyewitness News+ souligne que l'Institut national des maladies transmissibles (NICD) a appelé les Sud-Africains à ne pas céder à la panique après la détection pour la première fois en Afrique du Sud de plusieurs cas des variants Britannique et indien de la Covid-19.

Citant le directeur par intérim de l'Institut, Adrian Puren, le journal écrit que plutôt que de paniquer, il faut se concentrer sur les actions à mettre en place pour faire face à la résurgence des contaminations et s'engager avec les communautés pour les encourager à adopter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale. 

MAP