Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 24 Mars 2021

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Dakar - Nombre de sujets attirent l'attention de la presse africaine parue mercredi, notamment la réorganisation de l'opposition au Sénégal, la campagne de vaccination anti-covid au Gabon, le lancement du Fonds BAD-Canada pour le climat, la coopération entre le Rwanda et le Japon, l'amendement de la Constitution au Kenya et la crise de logement en Afrique du Sud.

Au Sénégal, la réorganisation des rangs de l'opposition et le paiement des rappels dus aux enseignants, figurent parmi les principaux sujets à la Une de la presse locale.

Sous le titre « Occupation du terrain politique, quand Sonko requinque l’opposition ! », +Sud Quotidien+ écrit qu’au lendemain des violentes manifestations provoquées par l’arrestation du leader du parti de l’opposition « Les Pastef », Ousmane Sonko, « le camp anti-Macky reprend des couleurs et semble renaître de ses cendres en cherchant à se poser comme alternative au pouvoir en place ».

Un leader qui s’emploie vaille que vaille à entrainer le camp anti-Macky vers une opposition plus dynamique et un front structuré, écrit la publication à propos d’Ousmane Sonko.

La +Tribune+ soutient, de son côté, qu’il est fort probable que le poste de Premier ministre, supprimé au lendemain de la réélection de Macky Sall, pourrait être restauré d’ici 2022.

Depuis deux ans que le poste de Premier ministre est supprimé, les dossiers à gérer semblent plus lourds pour ne pas dire trop nombreux pour un seul homme qui s’appelle le président Macky Sall, souligne le quotidien.

Sur un autre registre, +Le Soleil+ aborde le paiement des rappels dus aux enseignants, relevant que l’incidence financière de ces rappels se chiffre à 166 milliards de FCFA en 3 ans, dont 57 milliards pour la seule année 2020.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse au lancement officiel de la campagne de vaccination. Titrant "Covid-19 : les premiers vaccinés", il écrit que le président Ali Bongo Ondimba et les personnels de santé sont les premiers de cordée.

Et d’ajouter que le coup d’envoi de cette campagne intervient un an après les premières mesures de confinement décidées par l’exécutif, notant que de son succès, et c’est le souhait de tous, dépendra la décision visant à l’allégement de nombre d’entre elles.

Sur un autre sujet, +La.Libreville+ indique que le Conseil des ministres a adopté trois projets de loi visant à renforcer les droits des femmes et lutter contre les violences à leur encontre.

Selon le portail, cette adoption intervient en concrétisation des engagements pris par le Chef de l’Etat gabonais, le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale pour le droit des femmes.

En Côte d'Ivoire, "Sika Finances" écrit que déterminé à lutter contre les effets du changement climatique qui affecte la sécurité alimentaire en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) et le Canada s'associent pour lancer le “Fonds Canada-BAD pour le climat (FCCA)”.

Lancé mardi à la faveur de "the Canada-Africa Clean Growth Symposium", le FCCA sera géré par la Banque panafricaine et doté de 133 millions de dollars canadiens, soit 104,8 millions de dollars (57,9 milliards FCFA).

Il permettra de fournir des prêts concessionnels de long terme pour la mise en œuvre de projets à fort impact, dans les secteurs privé et public visant la lutte et l'adaptation aux changements climatiques dans la région.

Sur un autre registre, "Koaci" rapporte que fruit d'une coopération internationale européenne, les services de la marine française ont intercepté le dimanche 21 mars dernier un navire dans le golfe de Guinée qui transportait plus de 6 tonnes de cocaïne. La publication cite le service de presse de la Marine française.

Cette saisie survient quelques semaines après celle, de plus d'une tonne, réalisée à Abidjan par les services de Gendarmerie. Dans cette affaire en cours d'enquête, un douanier pris en flagrant délit de chargement et une complice, ont été arrêtés.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ s'arrête sur les perspectives de coopération entre le Rwanda et le Japon, indiquant que les deux pays ont tenu, récemment, une réunion virtuelle pour examiner les moyens permettant de booster la coopération commerciale bilatérale.

Cette réunion, à laquelle ont pris part l’ambassadeur du Japon à Kigali, Imai Masahiro, la ministre rwandaise de l'Agriculture, Geraldine Mukeshimana, et le PDG de l’Office rwandais de développement, Clare Akamanzi, a également examiné les opportunités d’investissement qui s’offrent dans les deux pays dans les domaines de la technologie, de l'agro-industrie, écrit le journal, citant des responsables rwandais.

Le Rwanda, ajoute la publication, ambitionne d’attirer davantage d’investissements en provenance du Japon et de renforcer la position du pays en tant que destination privilégiée pour les « investissements prometteurs ».

Au Kenya, le journal "The Star" rapporte mercredi que le projet de loi portant amendement de la Constitution du Kenya sera débattu à l'Assemblée nationale le 1er avril 2021.

Cette décision a été prise après que le président de l'Assemblée Justin Muturi ait accordé au comité parlementaire mixte chargé d'examiner le projet de loi 10 jours supplémentaires pour finaliser la préparation de son rapport avant de le déposer au Parlement.

"Nous allons trouver un équilibre. J'accorde au Comité dix jours pour le déposer, ce qui correspond au 1er avril dans l'après-midi", a déclaré M. Muturi, cité par le journal.

Le projet de loi vise à modifier la Constitution de 2010 en introduisant une série de propositions, y compris la création d'un poste de Premier ministre, le retour des ministres au Parlement et l'ajout de 70 circonscriptions, rappelle la publication.

En Afrique du Sud, la presse se fait l'écho de la crise de logement décrite par certains comme une «bombe à retardement».

Dailynews écrit à ce propos qu’avec une population migrante croissante, des établissements informels en prolifération et des millions de personnes qui ne sont pas admissibles à des maisons gratuites ou à des logements subventionnés, le pays fait face à une situation délicate.

Cela signifie qu'au rythme actuel de construction de maisons, il faudrait plus de 100 ans pour éliminer l'arriéré si le pays avait inclus la construction de l'infrastructure autour des maisons, soutient la publication.

«De nombreuses personnes mourront avant même de réaliser leur droit au logement», a déclaré Desmond D’Sa, un activiste communautaire de la ville de Durban, cité par le journal.

Idem pour The Star qui fait constater que des cabanes à champignons prolifèrent partout et que des envahisseurs se sont attribués des parcelles sur des terres qui ne sont pas les leurs, puis les vendent à des victimes désespérées et sans méfiance.

«La bataille en cours pour un toit au-dessus de la tête a laissé de nombreuses personnes dans le cœur brisé alors qu'elles regardaient les maisons qu'elles avaient construites avec leur argent durement gagné être démolies, parce que les fraudeurs leur avaient vendu des terres qui appartenaient à quelqu'un d'autre», déplore la publication.

D'autres se retrouvent à la merci de propriétaires sans scrupules qui ne se soucient pas de réparer les bâtiments abandonnés dans lesquels ils vivent mais qui perçoivent toujours un loyer chaque mois, ajoute-t-elle.



Source : https://www.magafrique.com/lemag/i/54969171/revue-...