Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 2 Décembre 2020

Dakar - L'anniversaire de la création de l'Alliance pour la République au Sénégal, la lutte contre la déperdition scolaire au Rwanda, la formation professionnelle au Gabon, le conflit de Tigray en Ethiopie et la récession économique en Afrique du Sud sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue mercredi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, la célébration du 12è anniversaire de la création de l'Alliance pour la République (APR), formation politique de la majorité présidentielle, fait la Une de la presse locale.

« Notre parti doit opérer sa mue », titre le quotidien à grand tirage +Le Soleil+, citant le président sénégalais Macky Sall qui a tendu la main, à l'occasion de l’anniversaire de l’APR, « à tous les citoyens pour un Sénégal émergent » et pour relever les défis du moment.

S’adressant aux militants de l’APR, Macky Sall a réitéré sa main tendue, titre à ce sujet +Sud Quotidien+.

« Pour faire face à tous ces défis qui dépassent les limites et les forces d’un parti ou d’une coalition quelle que puisse être par ailleurs leur volonté, nous tendons la main à l’ensemble des citoyens du peuple sénégalais pour qu’ils viennent ensemble travailler le Sénégal pour qu’il devienne émergent à l’horizon 2035 », écrit la publication.

« Les 12 ans de l’APR célébrés dans la morosité », écrit le quotidien +L’As+, relevant que la cérémonie de célébration a été marquée par l’absence de nombreux caciques du parti.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ focalise son attention sur les efforts déployés par le gouvernement rwandais dans la lutte contre la déperdition scolaire, précisant que le taux d'abandon scolaire se situe actuellement à 7% dans le primaire et à 8,2% dans les écoles secondaires.

Citant une déclaration du Premier ministre Édouard Ngirente, le journal écrit que le gouvernement a mis en place de nombreuses stratégies dotées de ressources importante pour réduire le taux du décrochage scolaire.

Au cours de l'année scolaire 2020-2021, qui a débuté en novembre dernier, le ministère de l'Education prévoit recruter 18.092 nouveaux enseignants dans le primaire et 6.463 enseignants dans les écoles secondaires, détaille la publication.

Et d’ajouter que plus de 22.505 nouvelles salles de classe, actuellement en construction dans toutes les régions du pays, seront achevées d'ici décembre de cette année.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la formation professionnelle. Titrant "Le calendrier peut-il être tenu ?", il écrit qu’en annonçant la création de quatre centres de formation professionnelle –à côté d’un vaste chantier de réhabilitation et d’extension de 19 établissements existants- le gouvernement veut, plus que jamais, réorienter l’apprentissage vers les métiers pourvoyeurs d’emplois et répondre ainsi au problème du chômage chez les jeunes.

Et faire remarquer que l’ouverture de ces centres, dès cette année académique, apparaît problématique, citant notamment les questions liées à la formation des formateurs.

Sur un autre sujet, +Matin Equatorial+ souligne que le ministre du Budget a rencontré récemment la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon, notant que l’objectif de la rencontre était la revue du portefeuille de l’institution financière au Gabon et les actions à mettre en œuvre pour accélérer le rythme d’exécution des projets.

En Afrique du Sud, +The South African+ s'arrête sur le ralentissement économique que connait le pays depuis plusieurs années. Citant le président du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, le portail souligne que le gouvernement doit «réformer chaque aspect de l’État» afin de sortir de l'impasse.

L'Afrique du Sud doit se débarrasser du «projet obsolète» du parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) de la même manière que les Allemands de l'Est et les Soviétiques «ont mis fin à l'idéologie qui les avait pris au piège de la pauvreté pendant si longtemps», a souligné le politicien sud-africain.

Il a noté également que le pays de Nelson Mandela reste bloqué par les problèmes sociaux et économiques qui existaient bien avant que le premier cas de la Covid-19 ne soit signalé dans le pays, pointant du doigt les promesses manquées faites par le président Cyril Ramaphosa et son administration.

+Eyewitness News+ fait savoir, quant à lui, que les professionnels du secteur touristique dans la province du Cap occidental sont préoccupés par la résurgence des nouvelles infections à la Covid-19, notant que ce secteur a été l'un des plus durement touchés par la pandémie.

Citant le directeur de la fédération du tourisme de la ville du Cap, Enver Duminy, le média souligne que la mise en place d'un nouveau confinement aura des conséquences désastreuses sur le plan économique pour le secteur du tourisme en Afrique du Sud.

«Chaque visiteur est important, chaque rand dépensé au Cap est important, non seulement pour l’économie, mais aussi pour maintenir les emplois dans le secteur», rapporte le journal en citant M. Duminy.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ rapporte que l'armée soudanaise a arrêté un chef d'une milice qui combattait avec les rebelles du Front de libération du peuple du Tigray.

Le journal qui cite des sources soudanaises, relève que les services de renseignement militaires de la 2e division d'infanterie de Gedaref avaient repéré le chef de la milice, accompagné de dizaines de soldats et de son équipe de protection personnelle, ainsi que sa famille dans la zone frontalière d'Allaw à Al-Fashaqa.

Le groupe arrêté est soupçonné d'être impliqué dans des attaques contre des villageois soudanais dans la région du Grand Al-Fashaqa. Il a réussi à contrôler de grandes propriétés appartenant à des agriculteurs et des éleveurs soudanais dans les régions de Majaj, Allaw et Allakdi, précise le journal.

Sur le même sujet, +ETHIOPIAN MONITOR+ écrit que les forces soudanaises ont trouvé en possession du chef de la milice environ 5 milliards de livres (90 millions dollars), de grandes quantités d'or et deux voitures de luxe.

De son côté, +FANA BC+ rapporte que l’ancienne présidente du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement éthiopien), Keria Ibrahim, l'un des neuf membres du Comité exécutif du TPLF, s'est rendue aux forces fédérales.

Le média éthiopien rappelle que Keria Ibrahim « avait démissionné pour rejoindre la junte (du TPLF) à Mekelle».

En Côte d'Ivoire, on peut lire dans +Fraternité Matin+ que face aux nombreux défis liés à la question de l’insertion des jeunes, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. 

Au cours d’une réunion tenue mardi 1er décembre, le Premier ministre, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, a instruit les ministères en charge de la formation et l’emploi des jeunes de réfléchir sur la question et de lui faire des propositions concrètes pouvant permettre de réduire considérablement le taux de chômage en Côte d’Ivoire, indique le journal gouvernemental.

« Nous savons que 77% de la population a moins de 35 ans, soit à peu près 20 millions de jeunes en âge de travailler. Ceux qui ont entre 14 et 35 ans représentent à peu près 10 millions de personnes", a dit le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l'Emploi des jeunes, Mamadou Touré, ajoutant que cela "pose énormément de défis" en termes d’insertion. 

Selon lui, la Côte d’Ivoire compte actuellement plus de 200 000 fonctionnaires et chaque année, il y a à peu près 300 000 candidats aux concours et moins de 10% sont admis. "Ce n’est donc pas la solution".

Au Kenya, +Kenyans.co+ rapporte que le gouvernement envisage de dissoudre ou d'incorporer des centaines de sociétés parapubliques pour pouvoir obtenir un prêt, ajoutant que des milliers de fonctionnaires risquent de perdre leurs emplois en vertu de ce plan qui devra démarrer immédiatement après Noël, le 25 décembre 2020.

Le mardi 1er novembre, le ministre des finances Ukur Yatani a déclaré que la Kenya Revenue Authority avait raté son objectif de près de 70 milliards de Ksh (environ 700 millions de dollars), ajoutant que les prêteurs font pression pour que le Kenya réduise ses dépenses.

La restructuration des sociétés d'État était l'une des conditions essentielles pour que le Kenya obtienne un prêt du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, souligne la publication, ajoutant que l'argentier du Kenya a admis que les revenus de la plupart des entités étatiques avaient chuté en enregistrant des déficits et des pertes au cours de l'exercice 2019/2020. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

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