Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 16 Décembre 2020

Dakar - Le débat autour d'un éventuel 3è mandant du président Macky Sall, les prochaines élections générales en Ethiopie, les allégations de corruption contre le SG du parti au pouvoir en Afrique du Sud et la prorogation de l'état d'urgence sanitaire au Gabon sont les principaux sujets évoqués et commentés par la presse africaine parue mercredi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, le débat autour d'un troisième mandat à la tête du pays fait la Une des journaux qui abordent d'autres sujets d’actualité.

La presse locale relaie ainsi les propos de l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, éjectée de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui s’oppose à un éventuel troisième mandat du président Macky Sall.

La question d’un troisième mandat ne se pose pas au Sénégal, dans la mesure où le chef de l’Etat, Macky Sall a dit à de nombreuses occasions qu’il faisait son second et dernier mandat, écrit +Sud Quotidien+ citant Aminata Touré qui intervenait, mardi, lors d’une Conférence virtuelle du National democratic institut (NDI) sur le thème : « La limitation des mandats ».

La limitation des mandats s’inscrit dans le renforcement des institutions et des processus démocratique, écrit le quotidien +Tribune+, relayant les propos de Mme Touré qui souligne que cette limitation des mandats assure la stabilité sociale dont le continent a besoin pour consolider son développement.

Sur un autre registre, sportif cette fois, +Le Soleil+ s’interroge sur ce qui arrive à l’international sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, qui n’a pas marqué de but en 8 matches.

Ce manque d’efficacité devant les buts commence à desservir le joueur dans sa course à l’attribution du prochain Ballon d’or africain, écrit la publication.

En Ethiopie, +FANA BC+ rapporte que la police éthiopienne a saisi plus de 2 700 armes à feu et 80 000 balles au cours du dernier mois au cours des opérations menées dans le nord du pays.

Lors de ces opérations qui ont eu lieu du 4 novembre au 5 décembre, la police a mis la main également sur des grenades, des mines anti-véhicules, 141 appareils de communication, 809 kalachnikovs, 2 lanceurs, 976 pistolets et 924 fusils détenus de manière illégale par des particuliers, précise le média.

La police a aussi saisi quelque 1 312 uniformes militaires, 629 téléphones portables et 1 799 nouvelles cartes SIM qui auraient été utilisées dans des activités illégales, relève le média.

Sur un autre registre, +NEW BUSINESS ETHIOPIA+ revient sur les prochaines élections générales en relevant que le scrutin va concerner aussi l’Etat régional du Tigray, les élections organisées par le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) n’étant pas reconnues par le gouvernement fédéral.

D’autre part, le média éthiopien rapporte que le Conseil électoral national d'Ethiopie (NEBE) compte déployer 50 000 facilitateurs électoraux supplémentaires ce qui va porter leur nombre à 254 000 personnes.

Au Rwanda, la presse locale s'attarde sur la participation du président rwandais, Paul Kagame, à la cérémonie marquant le 60e anniversaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le quotidien +The New Times+ écrit que le président Kagame a appelé, à cette occasion, au renforcement de la coopération entre l’Afrique et l’OCDE pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement.

«En tant que nouveau membre du Centre de développement de l'OCDE, le Rwanda ambitionne de tirer parti des meilleures pratiques en matière de développement et de partager ses expériences dans ce domaine», a déclaré le chef de l’Etat dans un discours prononcé à cette occasion.

De son côté, +KT Press+ écrit que le président rwandais a salué les efforts déployés par l’Organisation pour la promotion du développement socio-économique en Afrique et dans le monde, mettant l’accent sur la nécessité d’accompagner le secteur privé pour la mise en œuvre du programme d’industrialisation de l’Afrique.

En Afrique du Sud, +Sowetan+ revient sur les allégations de corruption qui pèsent contre le secrétaire général du parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Ace Magashule, notant que ce dernier ne compte pas quitter ses fonctions, même si la Commission d'intégrité du parti lui a recommandé de démissionner immédiatement, en attendant l'issue de son affaire de corruption devant la justice.

Citant le porte-parole de l'ANC, Pule Mabe, le journal indique que Magashule devrait garder ses responsabilité au sein du parti jusqu'à ce que la plus haute instance décisionnelle de l'ANC, le Comité exécutif national (NEC), se réunisse l'année prochaine pour adopter ou rejeter le rapport de la commission.

Le NEC est maintenant confronté à la tâche délicate de décider du sort de Magashule avant qu'il comparaisse pour la deuxième fois devant le tribunal en février 2021, écrit le quotidien. 

Pour sa part, +Sunday Independent+ revient sur le bras de fer qui oppose l'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, et la Commission judiciaire d'enquête sur la corruption, présidée par le juge, Raymond Zondo.

Le journal indique que M. Zuma, qui a appelé les membres de l'ANC à ne pas coopérer avec la Commission, a refusé de déposer ses déclarations sous serment, exigées par la Cour constitutionnelle du pays à la demande urgente de la Commission d'enquête.

Par l'intermédiaire de son avocat, M. Zuma a écrit au greffier par intérim de la Cour constitutionnelle, Dunisani Mathiba, pour l'informer de sa décision de ne pas participer à la procédure, ajoute la publication.

Au Kenya, le journal +The Star+ écrit que des milliards de shillings d'argent des contribuables sombrent dans des projets bloqués et une autre somme énorme perdue en raison de marchés et de dépenses illégaux, irréguliers et douteux dans les comtés.

La publication avance que les rapports d'audit révèlent des dépenses somptueuses non prises en charge, les paiements des frais juridiques, des services d'assurance et des factures en attente émergeant "comme de nouveaux canaux de détournement de fonds".

Les rapports 2018-2019 de la vérificatrice générale Nancy Gathungu ont montré une baisse des revenus autonomes dans les comtés qui sont également aux prises avec une masse salariale en hausse, souligne le journal ajoutant que les rapports accusent la plupart des gouverneurs d'utiliser à mauvais escient l'argent public.

Ils ont été déposés au Sénat par le chef adjoint de la majorité, Fatuma Dullo. La révélation intervient à un moment où huit gouverneurs se battent devant les tribunaux pour corruption, rappelle la publication.

En Côte d'Ivoire, +Frat Mat+ titre "Kouadio Konan Bertin mis en mission pour « renforcer la cohésion nationale et la réconciliation", rapportant qu'un réaménagement technique a été opéré, mardi au sein du gouvernement, au titre duquel Kouadio Konan Bertin, dit KKB, candidat malheureux au scrutin présidentiel du 31 octobre dernier, a été nommé ministre de la Réconciliation nationale.

"Sont nommés, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin", a déclaré dans un communiqué, le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi.

Le président de la République, Alassane Ouattara, rappelle le quotidien, avait annoncé, lundi lors de son investiture pour le nouveau quinquennat, la création d’un ministère en charge de la réconciliation nationale.

Sur un autre registre, +Koaci+ indique qu'après la présidentielle du 31 octobre 2021, les choses se précisent pour les élections législatives, soulignant que lors de son investiture lundi dernier, Alassane Ouattara, a dans son discours évoqué la prochaine période électorale qui devra désigner les nouveaux parlementaires.

"Dans la perspective de la tenue des élections législatives dans le courant du premier trimestre 2021, afin d’être en conformité avec le calendrier de la mise en place des institutions de la IIIe République", a-t-il annoncé, cité par le portail d'information.

Au Gabon, +l'Union+ titre "Eau et électricité : Des factures de plus en plus salées". Il écrit que la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) a mis en place, depuis le début de l’année, un ambitieux plan de développement de plusieurs milliards de francs, afin de mettre un terme aux nombreuses plaintes quotidiennes de ses clients et rétablir la confiance perdue auprès de ces derniers.

Et d’expliquer que pendant que la société déploie ce programme d'investissement colossal. Il se pose un problème, en l’occurrence la multiplication des cas de surfacturation au point que plusieurs ménages ne se reconnaissent plus dans les factures d'eau et d'électricité qui leur sont délivrées, alertant dans ce sens les autorités sur cette question tout en précisant qu’un tel constat n’est pas nouveau.

Sur un autre registre, +Gabon Matin+ titre "Etat d’urgence sanitaire : 45 jours de plus". Il indique que le 14 décembre dernier, les deux chambres du parlement ont adopté la prorogation des mesures sanitaires de prévention, de lutte et de riposte contre le Covid-19.

Et de commenter que les représentants du peuple ont ainsi décidé d’accorder 45 jours de plus au gouvernement pour éviter une nouvelle flambée de la maladie sur le territoire national. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

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