Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 22 Décembre 2020

Dakar - Nombre de sujets attirent l'attention de la presse africaine parue mardi, notamment la flambée inquiétante des cas covid-19 au Sénégal, la situation politique en Ethiopie et la reprise du dialogue entre le gouvernement et l'opposition en Côte d'Ivoire.


Au Sénégal, la flambée inquiétante des cas Covid-19 continue de dominer l'actualité meublant principalement les colonnes de la presse locale.

« Le record de toutes les peurs », titre +Tribune+ soulignant que la deuxième vague de coronavirus commence à atteindre des niveaux de contamination qui font craindre le pire en termes de taux de létalité.

Très virulente, la seconde vague commence à gagner plusieurs localités du pays qui avaient réussi à faire battre le virus en retraite, écrit la publication, faisant état de 121 nouveaux cas enregistrés lundi et 6 décès qui viennent s’ajouter aux huit du week-end dernier. 14 morts en 72 heures : c’est véritablement le record de la peur !, s’inquiète le quotidien.

Face à cette nouvelle vague, la riposte adoptée par l’Etat est celle du respect strict des mesures barrières, estime le ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr sur les colonnes du journal +Enquête+, notant que même si elle est plus virulente, il est très prématuré d’aborder les choses en termes d’état d’urgence.

Sur le même registre, +Le Soleil+ publie une longue interview du professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille.

« Le Sénégal doit être fier de sa gestion de la pandémie du coronavirus », affirme notamment le spécialiste français natif de Dakar.

Au Gabon, +Medias241+ s'intéresse à la dette publique. Il écrit que le Gabon a réglé 991, 8 milliards de Fcfa de dette au cours des trois premiers trimestres de l’année 2020, soit une hausse de 77,7 % en moyenne par rapport à la même période en 2019.

Citant la Direction générale de la Dette, il précise que la dette intérieure a été réglée à hauteur de 277,7 milliards (214,2 milliards en 2019), soit une hausse de 29,7%, tandis que pour la dette extérieure, 714,1 milliards de Fcfa (344,0 milliards en 2019) ont été réglés entre janvier et septembre, soit une augmentation de 107,6%.

Sur un autre registre, +l’Union+ indique que les députés ont adopté, hier, au cours d’une plénière la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier en République gabonaise.

Et de commenter que après celle des sénateurs en décembre 2019, cette adoption des députés confère désormais une existence légale à cette pratique à laquelle s’adonnent de nombreux gabonais.

Au Rwanda, les journaux locaux consacrent leur Une de mardi au discours annuel sur l'état de la nation prononcé, lundi, par le président Paul Kagame pour faire le bilan des réalisations accomplies au cours de l’année 2020.

Le quotidien +The New Times+ indique que le chef de l’Etat a mis l’accent sur le volet sécuritaire de la région, assurant que la situation dans la frontière rwando-burundaise s’est améliorée après le lancement des pourparlers entre Kigali et Gitega.

Sur le plan économique, écrit le journal, le dirigeant rwandais a révélé des chiffres précis sur les progrès réalisés dans les secteurs de l’agriculture, de l’investissement, des infrastructures et de l’électricité. 

Son confrère +KT Press+ souligne que Paul Kagame a expliqué, dans son discours, la décision du Rwanda de déployer une force de protection en République centrafricaine, dans le cadre d'un accord bilatéral de défense, notant que « cette décision intervient en réponse au ciblage du contingent des Forces de Défense du Rwanda (RDF) sous la force de maintien de la paix de l'ONU par les rebelles ».

En Ethiopie, +FANA BC+ rapporte que la police fédérale travaille en partenariat avec Interpol pour appréhender les dissidents du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) sous le coup d'un mandat d'arrêt à l’étranger. 

Cité par le média, un haut responsable de la police fédérale a affirmé que des mandats d'arrêt ont été émis contre des personnes qui collaboraient avec les dissidents du TPLF, notant que la police s'est engagée à traquer « la junte » afin d'arrêter tous ses membres.

En plus des crimes odieux commis contre des civils, les dirigeants du TPLF avaient libéré des criminels des prisons et les avaient armés pour terroriser et piller les habitants des villes de l’Etat régional du Tigray avant qu’ils prennent la fuite, a-t-il ajouté.

Sur un autre registre, +NEW BUSINESS ETHIOPIA+ note que l’invasion acridienne, la pire de l'histoire de l'Ethiopie, a aggravé le risque de la famine au milieu du conflit continu au Tigray et de la pandémie de COVID-19.

Au moins un million d'Ethiopiens ont perdu leurs récoltes en raison de l’invasion acridiennes ce qui va augmenter à 11 millions le nombre d'Ethiopiens souffrant de la faim au premier semestre 2021, relève le média.

Au Kenya, le journal "The Star" braque ses projecteurs sur la grève observée depuis déjà deux semaines par les médecins et agents de la santé à travers le pays en protestation contre les conditions de travail en ce temps de pandémie.

Le journal rapporte que des médecins ont rejoint lundi ce mouvement de grève entamée le 07 décembre par les cliniciens et les infirmières.

Les syndicats exigent du gouvernement de s'engager à fournir un équipement de protection adéquat et de qualité pour tous les travailleurs de la santé qui soignent les patients Covid-19, tant dans les hôpitaux publics que privés, souligne la publication, ajoutant que certains médecins qui n'ont pas été payés depuis quatre à 15 mois, réclament leurs arriérés de salaire.

Les médecins veulent également une assurance-vie collective pour les protéger, eux et leurs familles, au cas où ils décéderaient ou seraient frappés d'incapacité dans l'exercice de leurs fonctions par Covid-19 ou toute autre chose.

Ils exigent aussi une couverture d'assurance médicale complète pour garantir que les travailleurs de la santé qui tombent malades ou sont blessés puissent accéder aux soins médicaux sans avoir à subir la torture mentale, la détresse et même la mort en raison des factures médicales accumulées, ajoute "The Star".

En Côte d'Ivoire, "Le Patriote" titre "Reprise du dialogue politique, hier : L’espoir est permis", rapportant que le dialogue entre le gouvernement ivoirien, la société civile et les partis de l'opposition et groupements politiques, a repris lundi à la Primature, en présence du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI). La session de ce dialogue, ajoute le quotidien, a été ouverte par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, avec à l'agenda, les réglages de modalités et de fonctionnement des Commissions électorales indépendantes (CEI) locales, en vue des prochaines législatives. 

"Le gouvernement sera attentif à toutes les questions liées aux élections à venir, car il s'agit de relever le défi d'un pays stable et démocratique", a assuré le Premier ministre ivoirien, appelant à des débats francs, "sans arrière calculs pour la paix" et faire avancer le pays. Dans sa dernière adresse à la Nation, à l'occasion de sa prestation de serment, le président Alassane Ouattara avait instruit le gouvernement à l'effet de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la CEDEAO relatives à la CEI.

MAP