Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 2 Juin 2020

Dakar - L'évolution de la pandémie de coronavirus, le report de la reprise des cours au Sénégal, la construction du barrage éthiopien de la Renaissance figurent parmi les principaux sujets traités par la presse africaine parue mardi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que la reprise des cours pour les élèves en classe d'examen, initialement prévue aujourd’hui, a été reportée par le président de la République à une date ultérieure, après que des enseignants ont été testés positifs au nouveau coronavirus.

« Nous ne prenons aucun risque », a dit le ministre de l’Education nationale, Mamadou Tall, selon la publication.

+Sud Quotidien+ rapporte de son côté qu’entre montée et chute, la courbe épidémique à covid-19 garde une allure stationnaire, notant qu’en 72 heures, le Sénégal a enregistré 310 cas de malades du nouveau coronavirus, sur 4214 échantillons testés.

Au total, le pays décompte 3739 cas à la date d’hier, lundi, dont 1858 guéris contre 1838 cas sous traitement, alors que le nombre de décès est à 42 cas, ajoute le journal.

« Confinement total ou partiel, port obligatoire de masque…Dakar face à son destin », peut-on lire à la Une de +WalfQuotidien+, qui s’interroge si « l’on va vers une imposition du port de masque en tous lieux ou un confinement total ou partiel pour endiguer la flambée des cas positifs de covid-19 à Dakar ».

Selon le journal, le comité national de gestion des épidémies, qui tiendra une rencontre aujourd’hui, va sans doute se pencher sur une nouvelle stratégie pour endiguer les nouvelles contaminations dans la capitale.

Au Gabon, +l'Union+ écrit que le ministère de l’Intérieur a, dans un communiqué, rappelé à la population que la lutte contre la propagation de la Covid-19 n’est pas terminée et que la sortie de l’état de catastrophe sanitaire dans laquelle "nous sommes, requière une discipline personnelle et collective dans l’observation et l’application stricte des mesures barrières". 

Et d’ajouter que le ministère a déploré le relâchement observé depuis l’assouplissement de certaines mesures gouvernementales et les libertés observables dans les espaces publics, les transports, et dans les commerces.

Pour sa part, +Gabon Matin+ s’interroge sous le titre "Covid-19 : A quand la reprise" quel scénario pour la reprise des cours de l’année scolaire et universitaire en cours, notant que la question préoccupe les acteurs du secteur alors que la courbe de propagation de la Covid-19, à l’origine de la suspension des enseignements, est encore ascendante.

Le média estime que le gouvernement, qui travaille actuellement sur la question, devrait situer toutes les parties prenantes dans les jours à venir alors que certains pays reprennent progressivement le chemin des écoles.

Au Rwanda, +KT Press+ focalise son attention sur l'appel lancé mercredi par le président Paul Kagame à la population rwandaise suite à la suspension d’une décision du gouvernement visant la relance des transports interprovinciaux à partir du 1er juin.

Le chef de l’Etat, écrit-on, a exhorté les Rwandais à rester « patients » et « vigilants » après la suspension, à la dernière minute, de la reprise des déplacements entre les provinces du pays, expliquant que cette décision a été motivée par la détection de nouveaux cas de Covid-19 hors de la capitale Kigali.

Son confrère +RNA+ rapporte que le gouvernement rwandais se réunira mardi sous la présidence du président Kagame pour évaluer la situation sanitaire dans le pays et examiner les mesures à mettre en œuvre pour endiguer la propagation de la maladie.

D’autre part, le média indique que des équipes d'experts seront déployées dans les villes transfrontalières du Rwanda au cours des prochains jours pour surveiller de près la situation sanitaire. 

En Ethiopie, +ETHIOPIAN MONITOR+ revient sur la réaction du gouvernement éthiopien au rapport d'Amnesty International faisant état « de violations graves des droits de l'Homme » dans les Etats régionaux d’Amhara et d’Oromia lors des évènements survenus en 2019.

Le gouvernement éthiopien rejette toutes les accusations infondées d’Amnesty International relevant que « ces mensonges » visent à saper les initiatives de dialogue, de paix et de stabilité dans la région, relève le média éthiopien.

Le gouvernement "rejette fermement les allégations mensongères d'exécutions extrajudiciaires, d'expulsions et de destruction de biens", ajoute le média.

Sur un autre registre, +FANA BC+ s’intéresse à la poursuite de la collecte de fonds pour le parachèvement des travaux de construction du grand barrage éthiopien sur le Nil La Renaissance, en rapportant que 605 millions birr (1 dollars= environ 33 birr) ont été collectés ces derniers mois.

Les Ethiopiens ont contribué depuis 2011 par plus de 13 milliards de Birr pour la construction du Grand barrage, souligne le média.

A Djibouti, le quotidien +La Nation+ braque ses projecteurs sur les efforts déployés par le gouvernement djiboutien pour lutter contre la pandémie du Covid-19, indiquant que le ministère de la Santé et le ministère du Travail mènent depuis la semaine passée une campagne de dépistage massif, dans l'enceinte de la cité ministérielle.

Dans une circulaire signée le 26 mai, le ministre du Travail, Isman Ibrahim Robleh, a appelé les agents de l’administration publique, toutes catégories confondues, à se soumettre à un dépistage obligatoire de coronavirus, écrit le journal.

La publication ajoute que deux équipes médicales ont été mises en place pour venir à bout des dépistages des centaines d’agents et fonctionnaires issus de la primature et des autres départements ministériels.

Au Kenya, les principaux journaux s'intéressent au discours du président Uhuru Kenyatta à l'occasion du 'Madarakata Day" (journée de l'indépendance) où il a souligné la nécessité d'un amendement de la Constitution et plaidé en faveur d'un système de gouvernement parlementaire, citant l'inspiration des pères fondateurs du pays.

Bien que le Kenya ait fait des progrès considérables dans sa quête pour vivre les rêves des illustres pionniers "il reste deux choses à faire pour ré-imaginer le Kenya, à savoir la rigidité de la Constitution et la transformation de notre culture civique, a souligné le président cité par le journal "The Star". En s'appuyant sur la nécessité de modifier la Constitution vieille de 10 ans, Uhuru a cité les philosophies de son père Jomo Kenyatta, Tom Mboya et Oginga Odinga, affirmant que les dirigeants avaient depuis longtemps mis en garde les Kényans contre le maintien de ce qui ne fonctionnait pas.

S'inspirant du leader de l'ODM (Mouvement Démocratique Orange), Raila Odinga qui a déclaré la semaine dernière qu'un plébiscite national se profilait, Uhuru a noté qu'"une constitution n'est pas une fin en soi; c'est un moyen pour un objectif plus grand".

"C'est un document vivant. Et si certains éléments de la Constitution survivent à leur objectif historique, ils deviennent un cancer. Ils doivent être retirés ou ils infecteront les bons éléments de la loi mère", a déclaré Uhuru.

En Côte d'Ivoire, "koaci.com" rapporte que la décision rendue par la Cour pénale internationale en faveur de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, (son ex-ministre à la jeunesse, ndlr) suscite toujours des réactions tant au niveau de la classe politique que de la société civile dans le pays. En conférence de presse lundi à Abidjan, le président du Collectif des Victimes en Côte d'Ivoire (CVCI) Issiaka Diaby a indiqué que le Collectif informe cette fois publiquement les communautés nationales et internationales de son opposition énergique quand à une quelconque désignation de l'État de Côte d'Ivoire en sa qualité d'État partie au statut de Rome de la CPI pour accueillir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur son sol en exécution de la décision du 28 mai 2020 de la Chambre d'appel de la CPI".

Sur un autre registre, "Abidjan.net" fait savoir que le nombre de cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain a atteint 141.535 alors que le bilan des décès de la pandémie en cours s'élevait à 4.069 en date de dimanche matin. Le portail cite de chiffres du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Le virus s'est jusqu'à présent propagé dans 54 pays africains, a noté l'agence continentale, ajoutant que quelque 59.212 personnes infectées par le COVID-19 se sont rétablies à travers le continent en date de dimanche matin.

Au Mali, l'agence de presse malienne (AMAP) rapporte que deux soldats maliens ont été tués et un autre porté disparu vendredi à Tombouctou (Nord).

"Des hommes armés non identifiés ont attaqué dans la matinée le véhicule de livraison de repas de la Garde Nationale aux éléments déployés au domicile du Gouverneur, tuant deux gardes avant d'enlever l’engin et de disparaître dans la nature", précise la même source.

Un garde a été porté disparu au cours de l’opération selon l'AMAP qui précise que des enquêtes ont été ouvertes par les forces nationales de défense et le mécanisme opérationnel de coordination (MOC) pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque et de retrouver d’éventuels assaillants ou leurs complices.

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le parti de l'opposition National Democratic Congress (NDC) a estimé que le président Nana Akufo-Addo a assoupli les restrictions de Coronavirus pour permettre à la Commission électorale (CE) de compiler un nouveau registre des électeurs pour les élections générales de 2020.

Lors d'un point de presse à Accra lundi, le responsable national des communications du NDC, M. Sammy Gyamfi, a indiqué que la décision d'assouplir les restrictions sur les rassemblements publics même si le pays continue à enregistrer un nombre élevé de cas de COVID-19 est "politiquement motivée".

Abordant le même sujet, +Daily Guide+ écrit que le président ghanéen, Nana Akufo Addo, a affirmé que la décision d'alléger les restrictions est basée sur un consensus qui est le fruit de consultations avec les différentes parties prenantes pour assurer un assouplissement stratégique, contrôlé, progressif et sûr des restrictions afin de ramener la vie et l'économie à la normale.

En République démocratique du Congo, "Forum des As" écrit que “la RD Congo est de nouveau confrontée à une nouvelle épidémie d'Ebola”, qui s’est déclarée dans le nord-ouest du pays.

“La résurgence d'Ebola est un vrai casse-tête pour le pays au moment où le Gouvernement s'apprêtait à déclarer la fin de l'épidémie qui sévissait à Beni depuis plusieurs mois”, rappelle l’auteur de l’article.

“Radiookapi.net” écrit que le président congolais Félix Tshisekedi s’est réuni lundi avec les membres de la Task force présidentielle pour notamment établir une évaluation de la riposte de la Covid-19 en République démocratique du Congo.

A ce stade plusieurs défis doivent être relevés au niveau du contrôle de l’épidémie, de la prise en charge, de la surveillance de cette pandémie au niveau national, mais aussi des défis socio-économiques qui découlent de cette maladie, rapporte l’auteur de l’article, qui évoque Roger Kamba, le coordonnateur de cette Task force chargée d’informer Félix Tshisekedi sur l’évolution de la pandémie de Covid-19.

En Afrique du Sud, +Independent Online+ indique que des milliers d'employés licenciés à cause du confinement strict mis en place pour lutter contre le Covid-19 se sont tournés vers la Commission de conciliation, de médiation et d'arbitrage (CCMA) pour demander justice.

La commission a reçu des cas concernant 28.000 employés entre le 1er avril et le 27 mai, a indiqué le ministre sud-africain du Travail, Thulas Nxesi, cité par le journal. Le directeur du CCMA, Cameron Morajane, a fait savoir, quant à lui, qu'un nombre accru de plaintes est constaté, notant que les cas les plus courants concernent des licenciements abusifs. +Herald+ revient sur la décision « de dernière minute » prise par le gouvernement sud-africain de reporter la date de réouverture des écoles du pays. Il indique que les élèves devront attendre encore une semaine avant de pouvoir commencer les cours, selon la ministre sud-africaine de l'Éducation nationale, Angie Motshekga.

Pour sa part, +The Citizen+ rapporte que l'organisation d'agriculteurs TLUSA a appelé le président Cyril Ramaphosa à lever toutes les restrictions mises en places dans le cadre du confinement national, notant que « l'accent devrait désormais être mis sur la sensibilisation et la mise en œuvre des mesures d'hygiène. Chaque citoyen devrait prendre ses responsabilités.» IL.



Source : https://www.mafrique.info/Revue-de-la-presse-quoti...

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