Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 4 Septembre 2019

Dakar - La scène politique au Sénégal, les actes de violence commis en Afrique du Sud contre des ressortissants de pays africains, la rentrée académique en Côte d'Ivoire et le secteur financier au Kenya sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue mercredi.

Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que la commission en charge du dialogue politique va se prononcer sur les questions liées au mode d'élection des adjoints aux maires et des vice-présidents de conseil départemental demain, ajoutant que cette question sera évacuée après la présentation des conclusions du comité technique.

« Chef de l’opposition, le statut au menu du dialogue », titre à la Une +Le Quotidien+, notant que la question du statut du chef de l’opposition, une Arlésienne de la politique sénégalaise, fait partie du cahier des charges des Assises.

"Néanmoins, poursuit le journal, malgré son importance, le sujet ne sera discuté qu’en dernière position, sans doute pour ne pas froisser des susceptibilités…".

Au Mali, +L'essor+indique que le Premier ministre, Boubou Cissé et le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ont procédé, mardi à Bamako, à la signature d'un Accord de prêt relatif au financement partiel du Projet de viabilisation du site et de 1.085 logements sociaux et économiques à Samanko au Mali pour un montant de 25 milliards de FCFA.

Et d'ajouter que ce projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations et à la réduction de la vulnérabilité des ménages dans le pays. 

Plus spécifiquement, il consistera à la viabilisation du site de 42 hectares situé à Samanko à 15 kilomètres du centre-ville de Bamako dans la Commune rurale du Mandé et la construction, sur ce site, de 1.085 logements dont 785 logements sociaux et 300 logements économiques à céder en location-vente à 8.800 bénéficiaires.

Son confrère +l'indépendant+ rapporte que quatorze passagers d'un autocar ont été tués mardi dans le centre du Mali suite à l'explosion d'une mine artisanale au passage de leur véhicule.

En Côte d'Ivoire, "L'Intelligent d'Abidjan" titre "Université FHB Cocody : 5.000 étudiants menacés de renvoi à Ouattara : Monsieur le Président, vous êtes la Solution" rapportant qu'un Collectif d'étudiants non-inscrits se disant menacés d’exclusion à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays, craint l’expulsion de "plus de 5.000 étudiants" au titre de l’année académique 2017-2018.

"Plus de 5 000 étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire dans le délai prescrit par la scolarité centrale au titre de l’année académique 2017-2018 sont menacés d’exclusion par l’administration", selon le responsable du collectif, Martin Zéba, cité par la publication.

Chaque jour, dit-il, "nous vivons dans la détresse totale" et "l’horizon s’obscurcit" vu la menace qui pèse sur leur cursus universitaire. C’est pourquoi le Collectif invite le chef de l’Etat ivoirien à leur accorder sa "clémence". 

"Nous venons plaider auprès du président de la République afin qu'il se saisisse du dossier pour que des mesures soient prises en vue de la réouverture des inscriptions de l’année académique 2017-2018 pour soulager ces milliers d’étudiants en détresse", a lancé Martin Zéba.

Au Kenya, les principaux journaux rapportent que la Banque Centrale du Kenya (KCB Group Plc) a nommé Paul Russo au poste de directeur général désigné de la Banque nationale du Kenya (NBK) avant la prise de contrôle finale de cette dernière plus tard cette semaine.

La KCB avait approuvé lundi l'acquisition de 100 PC de la NBK, ouvrant ainsi la voie à l'approbation finale de l'opération, rappellent les médis kényans. Dans une déclaration aux médias, le groupe KCB a déclaré que Russo gérerait NBK pendant la période transitoire de deux ans de son intégration dans KCB.

Russo - qui est le directeur des entreprises régionales du groupe KCB - dirigera l'équipe de transition qui relèvera du directeur du groupe KCB, Joshua Oigara.

En avril, KCB Group Plc a déclaré son intention d’acquérir 100% du capital de la Banque nationale du Kenya au moyen d’un échange d’actions comportant 10 actions ordinaires de NBK pour chaque action ordinaire de KCB, rappelle à ce propos le journal "The Star".

Dans un communiqué publié lundi, le régulateur bancaire a déclaré que l’acquisition renforcerait les deux institutions en tirant parti de leurs franchises respectives bien établies au niveau national et régional, des entreprises, du secteur public et de la grande distribution.

«Nous sommes convaincus que nous allons terminer ce processus peu de temps après la réception des approbations nécessaires. Nous avons reçu une bonne indication de la part des actionnaires de NBK et nous annoncerons les résultats officiels dans les délais prescrits par la loi, de manière à entrer dans les prochaines étapes de la transaction », a déclaré Oigara, cité par les médias.

En Ethiopie, le groupe médiatique +FANA BC+ rapporte que le ministère éthiopien des affaires étrangères a condamné les actes odieux de violence et de pillage contre des ressortissants de pays africains, y compris les Ethiopiens installés en Afrique du Sud.

Citant une déclaration du ministère, le média éthiopien souligne que le gouvernement éthiopien veut également que «les autorités sud-africaines prennent des mesures énergiques pour contenir la violence et assurer la sécurité des Ethiopiens». 

+FANA BC+ reprend aussi la réaction de la Commission de l'Union africaine qui a condamné avec la plus grande fermeté les actes de violence commis en Afrique du Sud contre des ressortissants de pays africains incluant le pillage et la destruction de leurs biens. Au Gabon, +Matin Equatorial+ écrit sous le titre "CEMAC/FMI : la stratégie de Yaoundé solidement implémentée" que plus deux ans après le sommet extraordinaire des Chefs d'Etat de Yaoundé (décembre 2016), qui avait acté la volonté des pays de la CEMAC de conclure de manière coordonnée des programmes avec le Fonds monétaire international, cinq pays de la zone sur six sont désormais engagés dans un programme avec le fonds.

Et d’expliquer que le Tchad et la Centrafrique, qui bénéficient déjà d’un appui du FMI au moment de la déclaration de Yaoundé ont vu leurs programmes réévalués en juin 2017 alors que le Cameroun et le Gabon ont coup sur coup signé un programme avec le fonds, notant qu’au Congo, la découverte d’une dette cachée avait retardé les négociations avec Brazzaville avant de trouver un accord en avril dernier, tandis que la Guinée équatoriale est dans la phase de finalisation de son accord avec le fonds.

Son confrère +L’union+ indique que la 2è édition du Forum économique Indonésie-Afrique pour les infrastructures et le dialogue (IAID) s'est récemment tenue à Bali, en Indonésie, soulignant qu’au cours de ce conclave, qui a réuni plusieurs décideurs et hommes d'affaires du continent, le président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale, Fortunato-Ofa Mbo Ntchama, a signé avec les responsables d'Eximbank Indonesia, un accord de financement d'un montant de 50 millions de dollars (environ 29 milliards de francs).

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le Congrès national démocratique (NDC), parti d'opposition, a décrit les hausses récentes des prix du carburant comme une insensibilité de la part du gouvernement.

Selon le parti, la hausse des prix des carburants aurait un effet d'entraînement négatif sur les prix des biens et des services et aggraverait la situation économique des Ghanéens.

Son confrère +Ghanaian Times+ indique que le gouvernement a décidé de doter les agents de police d'armes, de gilets pare-balles et de casques pour pouvoir se protéger.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que le gouvernement rwandais a annoncé mardi la privatisation future de trois grandes entreprises publiques opérant dans le secteur agroalimentaire.

Citant un haut responsable de l'Office rwandais de développement, le journal indique que le gouvernement est prêt à céder aux acteurs du secteur privé 98,03% des actions de « Burera Diary Limited » et « Nyabihu Potato Company » et 60% des actions de « Rutsiro Honey Ltd ».

Parmi les raisons derrière la décision de privatisation, la publication cite notamment « la baisse de la production » et « des problèmes nuisant aux intérêts des producteurs locaux».

Son confrère électronique +Taarifa+ indique qu’une importante délégation suédoise entamera le mois prochain au Rwanda une mission économique pour explorer les opportunités d'investissement et nouer des partenariats avec des entreprises rwandaises opérant dans divers secteurs.

Citant l’ambassadeur du Rwanda à Stockholm, le média écrit que la délégation sera composée des dirigeants des entreprises membres de la chambre suédoise de commerce pour l'Afrique subsaharienne, ajoutant que « les sociétés suédoises sont attirées par les opportunités d’investissement qu’offre le Rwanda dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion de l'eau et du transport vert ». 



Source : https://www.marocafrique.net/mapresse/c/0/i/370144...