Revue de la presse française du 30/05/2018

Mercredi 30 Mai 2018

Voici les principales informations à la Une de journaux nationaux français parus mercredi :

LE FIGARO

Gouvernement cherche économies désespérément (...)

Emmanuel Macron réunit ce mercredi un ultime séminaire gouvernemental avant l'annonce, au début du mois de juin, d'un grand plan d'action pour réduire les dépenses publiques. Le passage en revue des 1.250 milliards d'euros de dépenses publiques des collectivités locales, de l'Etat et de la Sécurité sociale touche à sa fin. Ce travail de fond, auquel ont participé tous les ministères, doit alimenter un plan d'économies suffisamment conséquent pour ramener les finances publiques dans le vert à l'issue du quinquennat. Tous les éléments sont désormais en place pour qu'Emmanuel Macron, qui réunit aujourd'hui le gouvernement au grand complet en séminaire, lance ce délicat chantier. Parmi les pistes évoquées figurent la baisse des effectifs de fonctionnaires et la diminution des aides sociales et aux entreprises.

LE MONDE

Commerce : les Européens désarmés face à Trump

Washington doit décider, au plus tard d'ici au 1er juin, s'il applique des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium importés d'Europe. A la veille de l'échéance, les Européens sont fatalistes face à un partenaire imprévisible et qui vient d'ouvrir un nouveau front, cette fois, sur l'automobile. S'ils ont tenté d'instaurer un rapport de force, celui-ci est limité : la majorité d'entre eux ne souhaite pas défier l'allié transatlantique. Les Allemands en particulier sont tétanisés par les implications qu'aurait une guerre commerciale pour leur économie, première exportatrice d'Europe. L'Union européenne pourrait par ailleurs faire les frais de l'armistice conclu entre les Etats-Unis et la Chine.

LIBERATION

Alimentation : une loi à la sauce lobbys

L'examen du texte porté par Stéphane Travert donne lieu à des luttes d'influence à l'Assemblée nationale entre syndicats, ONG, fédérations professionnelles ou cabinets, qui profitent d'une exigence de transparence encore très relative. Un festival. A l'occasion de l'examen du projet de loi "pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agroalimentaire" qui doit être voté mercredi, l'Assemblée nationale a été le théâtre d'une offensive de grande ampleur de la part des lobbys en tout genre : syndicats agricoles, grande distribution, firmes de l'agroalimentaire et de l'agrochimie ou ONG environnementales. Amendements clés en main transmis aux députés, pétitions et campagne en ligne, rencontres et pressions, ces lobbys sont sur les dents depuis des mois pour infléchir le texte, repousser ou ajouter des mesures au gré de leurs intérêts, plus ou moins particuliers. "Le poids des industriels est là. Les intérêts privés l'ont emporté sur les enjeux de santé publique", dénonce auprès de Libération la responsable des campagnes de l'ONG Foodwatch France.

LES ECHOS

L'Italie ravive le spectre de la crise de la zone euro

Rien ne semble pouvoir enrayer le retour de l'Italie dans le collimateur des marchés. Ni l'échec de la coalition populiste entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, empêchée par le président de la République, ni la nomination d'un ancien du FMI aux commandes de l'exécutif. Les taux italiens ont de nouveau bondi à leur plus haut niveau depuis au moins quatre ans. Emportant avec eux dans la tourmente les rendements des pays d'Europe du Sud. Mais également les banques transalpines. Celles-ci ont vu leurs cours chuter, tandis que la Boursexde Milan effaçait les gains réalisés depuis le début de l'année. Sur le plan politique, le climat s'envenime à mesure que la mobilisation des partis populistes en vue des prochaines élections s'amplifie. Pour le politologue Massimiliano Pananari : "La crise politique italienne est devenue une crise de système." La Banque d'Italie craint une remise en cause du redressement économique. Dans son discours annuel sur la situation du pays, son gouverneur, Ignazio Visco, a rappelé l'obligation de poursuivre les réformes et de rester ancré dans l'Union européenne.

Xinhua