Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine

Vendredi 15 Mai 2020

Dakar – Le plaidoyer pour un vaccin gratuit et à grande échelle contre le coronavirus, la levée du couvre-feu en Côte d'Ivoire et la réouverture des écoles au Kenya et dans plusieurs pays africains ainsi que les mesures accompagnant cette mesure sont les principaux sujets commentés et développés par la presse africaine parue vendredi. Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que cent-cinquante personnalités du monde, dont le président de la République, Macky Sall, ont signé une tribune appelant à une gratuité d'un potentiel vaccin et du traitement contre le covid-19.
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A leur avis, indique le journal, « ce n’est pas le moment de favoriser les intérêts des entreprises et des gouvernements les plus riches au détriment de la nécessité universelle de sauver des vies ».

« Lorsqu’un vaccin sûr et efficace sera développé, il devra être produit rapidement à grande échelle et mis gratuitement à la disposition de tous, dans tous les pays », ont-ils plaidé.

« Réouverture des lieux de culte : Tivaouane dit non », titre de son côté +Enquête+, notant que beaucoup de familles religieuses et imams de moquées ont sorti des communiqués pour informer de leur décision de ne pas ouvrir les mosquées sous leur tutelle.

« Après l’église et la famille omarienne, c’est à Tivaouane (fief de la communauté tijane) de prendre hier la décision de maintenir la fermeture des lieux de culte placés sous la tutelle du khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour », écrit la publication.

Son confrère +Sud Quotidien+ renseigne qu’à la date du 14 mai, 1323 Sénégalais sont hospitalisés dans les différents centres de traitement dédiés à la prise en charge des malades de covid-19.

Selon le journal, du 2 mars, début de l’infection au Sénégal, à la date d’hier, 2189 cas ont été enregistrés, dont 1908 cas contacts suivis, 195 cas communautaires et 86 cas importés.

En Côte d'Ivoire, "Abidjan.net" fait savoir que le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d'Ivoire a annoncé jeudi au terme d'une réunion présidée par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, la levée du couvre-feu dans le Grand Abidjan (Abidjan et banlieue) à partir du vendredi 15 mai prochain. Avant le Grand Abidjan, vendredi dernier, le président ivoirien a levé le couvre-feu à l'intérieur de la Côte d'Ivoire estimant que depuis le 21 avril dernier, aucun cas de maladie à Covid-19 n'a été détecté en dehors du Grand Abidjan, rappelle le portail d'information. 

Son confrère "koaci.com" écrit qu'en marge d’une remise de véhicules de la Banque mondiale au ministère de la Santé et de l'hygiène publique dans le cadre de la riposte contre la maladie à Coronavirus, le ministre de tutelle Dr Eugène Aka Aouélé s'est prononcé sur l'augmentation subite du nombre de cas de contamination observé mercredi. Au total, 127 nouveaux cas ont été enregistrés dans cette seule journée. Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a confié au portail électronique que cette hausse des cas de contamination, est incontestablement due à l'adhésion des populations à la stratégie de dépistage.

« Il y a une affluence importante vers les sites des communes de Yopougon et de Cocody à Abidjan en ce moment. Les uns et les autres veulent connaître leur statut", a-t-il ajouté. Au Gabon, +l'Union+ écrit sous le titre "Covid-19 : trop vite, trop loin" que plus de 141 nouveaux cas en une journée. Plus de 500 en une semaine. Le nombre de personnes testées positives au Covid-19 a littéralement bondi ces derniers jours.

Et de poursuivre que le nombre a dépassé désormais la barre des 1000 cas et fait du Gabon l’un des pays les plus touchés dans le continent par rapport à sa population, notant que si la campagne de dépistage n’est pas étrangère à cette évolution rapide, ces chiffres constituent un sérieux signal d’alarme.

Sur un autre sujet, le site d’information +Lalibreville+ indique que le ministère de la Fonction publique, piloté par Madeleine Berre a annoncé que la seconde phase du recensement biométrique des agents de l’État gabonais, ajournée en raison du déclenchement de l’épidémie de Covid-19, a démarré mardi 12 mai et se déroulera jusqu’au 18 juin prochain. 

Selon le média, l’opération concerne l’ensemble des agents publics qui n’ont pas été partie prenante à l’opération de régularisation consécutive au recensement biométrique dont la première phase s’est déroulée du 30 septembre au 2 décembre 2019.

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le gouvernement est en pourparlers avec diverses parties prenantes pour élaborer et déployer des mesures de restriction post COVID-19 afin d'assurer la sécurité des citoyens.

Selon le ministre de l'Information, M. Kojo Oppong-Nkrumah, les parties prenantes ont présenté diverses propositions pour aider le gouvernement à déployer des mesures de restriction postérieure.

Son confrère, +Ghana Web+ s'intéresse au bilan des personnes contaminées par le nouveau coronavirus au Ghana qui est passé à 5.530 cas, dont 674 guérisons et 24 décès. En RD Congo, "Forum des As" écrit que les élèves pourront reprendre le chemin de l’école “très prochainement”, selon le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, qui recommande d’y aller progressivement, en commençant par les provinces qui ne sont pas concernées jusque-là par la pandémie de Covid-19.

Sur un autre registre, “L’Avenir” écrit que les Forces armées de la RDC (FARDC) semblent avoir opté pour une présence dans toutes les localités frontalières avec la Zambie, notant que depuis le début de leur déploiement au mois d’avril 2020, les FARDC “continuent de prendre position dans la quasi-totalité des villages frontaliers” à l’est du pays.

Plusieurs localités autour du site minier de Musebe, dans la province de Tanganyika, ont été attaquées par des combattants d’origine twa dans la nuit du 11 au 12 mai courant, rapporte-t-il.

Au Rwanda, le journal +KT Press+ rapporte que Kigali et Dodoma sont en train de finaliser un accord sur la gestion du trafic des poids-lourds entre le Rwanda et la Tanzanie au cours de la crise sanitaire mondiale du coronavirus.

La publication fait observer que les chauffeurs-routiers et leurs assistants sont devenus des vecteurs majeurs du Covid-19 en raison de leur mobilité, indiquant que le Rwanda et la Tanzanie ont convenu d'imposer des mesures de prévention au niveau des frontières pour éviter les infections transfrontalières.

Citant le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Vincent Biruta, le media précise que l’accord devrait être signé vendredi entre les responsables des deux pays voisins. 

Et d’ajouter que les cas de contamination au nouveau coronavirus enregistrés au Rwanda au cours des dernières semaines reflètent une augmentation de cas parmi les routiers et leurs assistants.

En Ethiopie, +NEW BUSINESS ETHIOPIA+ rapporte que le gouvernement a apporté un soutien de quelque 98 millions de dollars à l'industrie hôtelière pour aider les entreprises du secteur à surmonter les difficultés liées au COVID-19.

Le média éthiopien relève que l'industrie hôtelière a été touchée de plein fouet en raison des restrictions des voyages internationaux suite à la pandémie du coronavirus, notant que le nombre de touristes a diminué de 47 758 depuis janvier et seulement 19 367 arrivées ont été enregistrées en février.

Les professionnels du secteur, ajoute le média, sont en quête de davantage de soutien notamment le report du remboursement des prêts bancaires.

+ETHIOPIAN MONITOR+ s'intéresse à l’impact de la pandémie du coronavirus sur la santé mentale, notant qu’une étude a révélé une aggravation des cas de dépression et d'anxiété en Ethiopie en raison du COVID-19.

La pandémie met en évidence la nécessité d'augmenter d'urgence les dépenses liées à la santé mentale, écrit le média éthiopien qui cite une note d'orientation sur le COVID-19 et la santé mentale publiée par l’ONU.

Au Kenya, le journal "Daily Nation" se fait l'écho des préoccupations du acteurs du secteur de l'éducation qui souhaitent que le gouvernement national rationalise le secteur des transports et fournisse des kits de test Covid-19 aux dispensaires avant la réouverture partielle des écoles à travers le pays, une fois la pandémie maitrisée sur l'ensemble du territoire.

Cet appel intervient quelques jours après que le ministre de l'éducation, George Magoha, ait formé un comité Covid-19 chargé de pour proposer des modalités de réouverture des écoles, rappelle la publication, en soulignant que l'Union kényane des enseignants de l'enseignement post-primaire (Kuppet) exige que les élèves devraient être testés avant de se présenter aux écoles nationales et extra-comté.

Cependant, relève le journal, le plus grand défi sera le transport des étudiants, compte tenu des restrictions sur le nombre de passagers autorisés dans les véhicules de service public et du couvre-feu.

Pour se conformer à la directive sur la distanciation sociale, les matatus de 14 places devaient transporter huit passagers et 25 sièges pour réduire leur nombre à 15 tandis que ceux de plus de 30 passagers devaient transporter au plus 60% de leur capacité par voyage, rappelle le journal.

A Djibouti, les médias locaux se font l'écho de l'appel lancé par le ministre de la santé, Mohamed Warsama Dirieh, à l'ensemble du personnel médical afin de prendre des dispositions adaptées en prévision du plan de déconfinement prévu pour le 17 mai prochain.

Le ministre a exhorté les différents responsables sanitaires à prendre toutes les dispositions adéquates pour promouvoir les mesures barrières contre le Covid-19, rapporte, à ce propos, le journal "La Nation", en soulignant la nécessité pour les hôpitaux d'assurer la possibilité d'un dépistage volontaire.

M. Dirieh a également rappelé l’impérieuse nécessité du port de masque, de lavage systématique des mains et de désinfection des surfaces en milieu hospitalier, poursuit la publication.

En Afrique du Sud, +Eyewitness News+ indique que la police de la province de Gauteng a arrêté durant cette semaine plus de 500 personnes pour diverses infractions, dont le non-respect des règles du confinement en vigueur depuis fin mars dernier.

Les forces de sécurité sont intervenus dans différents quartiers pour garantir le respect des règles de confinement qui vise à lutter contre la propagation du covid-19, précise le journal, déplorant que la distanciation sociale reste un grand défi au niveau des bidonvilles et des quartiers populaires.

De son coté, +The South African+ rapporte les résultats d'une étude effectuée par une équipe de chercheurs sud-africains sur l'impact du confinement sur le tissu économique et social du pays.

Selon les chercheurs, l'Afrique du Sud connaîtra dans les circonstances actuelles une baisse allant de 10 à 15 pc du PIB, des pertes massives d'emplois et de revenus ainsi qu'une explosion de la pauvreté, écrit le journal, signalant que cette équipe exhorte le gouvernement à agir d'urgence pour faire face à cette situation en mettant fin immédiatement au niveau 4 de l'alerte à la pandémie.



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-Presse-Quoti...

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