Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine

Vendredi 25 Mai 2018

Dakar - La crise universitaire au Sénégal, la décision de Ouagadougou de rompre ses relations diplomatique avec Taipei, la célébration de la fête des cultures au Gabon et les scandales de corruption au Kenya sont les principaux sujets ayant attiré l'attention de la presse africaine de vendredi.

Au Sénégal, les journaux commentent largement la crise universitaire dans le pays et la remise du drapeau national aux Lions qui prendront part, le 14 juin prochain, au Mondial de football en Russie.

"Université de Saint-Louis: Gaston Berger, radioscopie d'un malade de 28 d’âge", titre +L’Observateur+, relevant que cet établissement universitaire a connu le 15 courant de violents affrontements ayant abouti à la mort d’un étudiant.

Selon le journal, l’Université connait depuis plusieurs années des soubresauts causés par de profondes mutations qui ont occasionné une promiscuité et des conditions d’études qui ne favorisent plus cette "excellence", tant chantée.

S’agissant de la participation du Sénégal au Mondial de football, +Le Soleil+ écrit que le président Macky Sall, qui a remis, jeudi, le drapeau national aux Lions du football, devant disputer la Coupe du monde de football (14 juin-15 juillet), a exhorté le sélectionneur national Aliou Cissé et ses joueurs à représenter dignement les couleurs nationales et à aller jusqu’au bout de leurs rêves.

"Macky gonfle à bloc les Lions", titre à la Une +L’AS+, notant que que le chef de l'Etat a déclaré, lors de la remise du drapeau, que "c’est une opportunité pour le Sénégal, après 16 ans d’efforts et de persévérance. Et grâce à vos brillants résultats, vous allez défendre le pays à cette grande fête du football".

Selon M. Sallt, poursuit le journal, "la remise du drapeau a un cachet particulier. D’où, la nécessité pour les joueurs de se donner les moyens de rehausser l’image du pays", ajoutant qu’"avec votre parcours qui est un hommage à votre talent, le peuple sénégalais est en droit de s’attendre à une belle et honorable participation".

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ s’intéresse à la décision de Ouagadougou de rompre ses relations diplomatique avec Taipei, rappelant que, jeudi, l’affaire était pliée, comme au Sénégal ou en Gambie où c’est en plein midi que Wade et Jammeh à l’époque ont mis fin à cette coopération taïwanaise. 

Ainsi, après 24 ans d’un fécond partenariat, le Burkina, qui était une sorte de dernier des mohicans, excepté notre pays, tous les autres qui avaient maintenu des atomes avec Taïwan étaient des confettis de pays; il ne reste d’ailleurs plus que le Swaziland, souligne le journal, ajoutant qu’après 24 ans de ces rapports, le Burkina a donc largué les amarres, cap sur le fleuve Yang-Tsé, en Chine continentale. Selon l’éditorialiste de la publication, "avec Taipei, c’était la vallée de Kou (1 260 ha), les engagements nationaux, la construction du palais présidentiel de Kosyam, l’hôpital Blaise Compaoré, sans oublier les différents Fonds, tel le FASI", se demandant sur ce que gagnera Ouagadougou, en se jetant dans les bras de Pékin.

Le Burkina peut donc légitimement s’attendre à plusieurs réalisations avec la Chine, à commencer par les urgences: les engagements nationaux, la coopération en matière de santé et d’éducation, estime le quotidien, rappelant qu’en 2006, au Sénégal, c’est au pied levé que Pékin a repris en charge les bourses des étudiants, dettes, et autres engagements laissés en rade par Taïwan au compte du pays de la Terranga. C’est peut-être même pour ces urgences que le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, est à Pékin aujourd’hui via Hong-Kong pour régler certains détails, relève le journal.

On peut aussi peut-être rêver, de la route frontière du Ghana, du chemin du fer vers Tambao-Lomé, vieux projet, s’il en est, ajoute-il, mettant en garde contre un trop grand enthousiasme benoitement risquant. C’est aux Burkinabè de travailler, la Chine qu’elle soit continentale ou insulaire vient en apport, affirme l’éditorialiste du journal.

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le président de la Fédération ghanéenne de football (GFA), Kwasi Nyantakyi, s'est rendu au Département des enquêtes criminelles (CID) de la police pour cause des allégations de fraude qui pèsent contre lui.

Le CID a déclaré avoir ouvert des enquêtes sur des accusations de corruption portées contre M. Nyantakyi et l'interroger pour avoir prétendument utilisé frauduleusement le nom du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, pour obtenir des avantages financiers, précise le quotidien. 

En Côte d'Ivoire, +Fraternité Matin+ rapporte qu'un centre d'alerte a été officiellement inauguré, jeudi à Abidjan, pour renforcer la stratégie de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en matière de partage d'informations entre les pays membres en vue de prévenir les menaces d'ordre sécuritaire dans la sous-région.

A cette occasion, souligne le journal, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Brou, a souligné que ce centre se veut "un pilier essentiel dans l'architecture de paix et de sécurité" dans la sous-région.

Il a indiqué que, très rapidement, ce mécanisme va couvrir toute la région et se poser comme l'instrument de solidarité communautaire indispensable pour la prévention et la gestion des conflits. De son côté +Soir Info+ fait savoir que le gouvernement a reconduit, mercredi, pour une période de cinq ans, la mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux, ainsi que de la fonte prise dans le temps pour protéger l’industrie métallurgique locale aujourd’hui sous-alimentée.

Trois unités dans le domaine opèrent aujourd’hui en Côte d’Ivoire pour une capacité globale de transformation d’environ 162 000 tonnes. Il se trouve cependant que la quantité de fonte disponible récupérée est d’environ 120 000 tonnes, selon la publication.

Au Gabon, +l'Union+ s’arrête sur la fête des cultures, écrivant dans ce sens que la 14è édition de la fête des cultures débute ce vendredi et s’étendra tout au long du weekend sur le thème "diversité culturelle et construction de la nation".

D’après le ministre de la culture Alain Claude Bilié-By-Nzé,d’État, le thème a été choisi parce que le Gabon est un pays qui a son histoire, son parcours et sa trajectoire, qui est formé d’une diversité d’identité et de cultures, ajoute la publication.

Sur un autre registre, la presse indique que le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a effectué, jeudi, une visite de travail et d’amitié de quelques heures à Libreville.

Et de poursuivre qu’accueilli par son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, les deux hommes ont eu ensuite un entretien en tête-à-tête évoquant notamment la coopération bilatérale entre le Gabon et le Togo, la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’ouest et centrale ainsi que l’intégration sous-régionale de leurs communautés respectives la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).

Au Kenya, les quotidiens de la place s’attardent sur les scandales de corruption qui secouent notamment le Service national de la jeunesse (NYS) et le "National Cereals and Produce Board" (NCPB).

Tout en rappelant qu’une "douzaine" d’autres cas de corruption révélés dans d’autres établissements et institutions sont encore "non résolus", le quotidien +The Standard+ souligne que les yeux sont désormais rivés vers la prochaine action du président, Uhuru Kenyatta, pour faire face à ce fléau, alors que les affaires se multiplient.

Sur le plan politique, le quotidien +Daily Nation+ focalise son attention sur "l’accord", conclu en mars dernier entre le président Kenyatta et le leader de l’opposition, Raila Odinga, après leur célèbre poignée de main pour la première fois après les élections générales de 2017.

La publication à grand-tirage rapporte que dans une allocution lue en son nom, jeudi devant le Congrès annuel législatif à Mombasa, M. Odinga a affirmé que son accord avec M. Kenyatta est "intact" et "toujours vivant".

MAP