Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 13/06/2018

Mercredi 13 Juin 2018

Dakar - La concertation nationale sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal, la coopération entre le Ghana et la Chine, l'éventualité de l'extradition par la justice française de François Compaoré au Burkina Faso, le secteur automobile en Côte d'Ivoire, la situation sécuritaire au Mali, les législatives au Gabon et la protection du consommateur au Kenya sont les principaux sujets abordés par la presse africaine de mercredi.

Au Sénégal, la concertation nationale sur la gestion du pétrole et du gaz est le sujet qui fait la Une des journaux de la place.

A cet égard, +Le Soleil+ rapporte que la concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l'exploitation du pétrole et du gaz a été présidée, mardi, par le président de la République Macky Sall, relevant qu’acteurs politiques, religieux, coutumiers, de la société civile, du secteur privé… ont pris part à cette journée.

Selon la publication, le chef de l’Etat a indiqué que "cette concertation s’inscrit dans son ambition de garantir une gestion prudente, inclusive et durable de nos ressources pétrolières et gazières".

Sous le titre "Concertation sur le pétrole et le gaz : Macky réussit son coup", +Enquête+ écrit que malgré le boycott de l’opposition dite significative, les concertations nationales sur les recettes issues des ressources pétrolières et gazières ont été tenues hier à Diamniadio (banlieue dakaroise).

"On sait qu’il y a des lobbies qui sont prêts à nous monter les uns les autres et à financer des gens qui aspirent à diriger le pays. Mais il faut faire confiance au génie sénégalais", a dit le chef de l’Etat, cité par le journal.

"Concertation sur la répartition des recettes : dialogue des sous", lit-on à la Une du journal +Le Quotidien+, qui fait savoir que les gisements de Grand Tortue et Sn1 devraient générer des revenus de 84000 milliards F CFA.

D’après le journal, sur cette manne financière, l’Etat du Sénégal devrait encaisser quelque 16800 milliards de francs CFA sur 30 ans, soit 560 milliards par an.

Au Ghana, +Daily Graphic+ écrit que la Chine est prête à collaborer avec le Ghana pour faire jouer pleinement le Forum sur la coopération sino-africaine et construire conjointement "la Ceinture et la Route".

"La Chine continuerait à explorer le potentiel de coopération avec le Ghana sur la base des principes de consultation, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, afin d'apporter davantage de profit aux deux pays et aux deux peuples", souligne le quotidien qui cite des déclarations du conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi.

Son confrère, +Ghanaian Times+ rapporte que le Ghana et la Guinée vont unir leurs efforts afin de trouver une solution à la crise politique au Togo, qui affecte la région et toute l'Afrique.

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ s’intéresse à une éventuelle extradition par la justice française de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, pour son implication présumée dans l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo, il y a bientôt 20 ans.

Sous le titre "François Compaoré: le "petit président" sera-t-il extradé ou pas ?", le journal rappelle que depuis le 29 octobre 2017, quand il a été arrêté à l’aéroport de Roissy jusqu’au 28 mars 2018, quand la date de la décision sur son sort a été fixée à aujourd’hui 13 juin 2018, en passant par les temps de suspense du 13 décembre 2017 et du 7 mars 2018, François Compaoré et la justice française ont su tenir le peuple burkinabè dans l’expectative.

La Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris va-t-elle trancher ce 13 juin (le chiffre 13 semble être l’apanage de cette affaire) pour l’extradition de François Compaoré ou décidera-t-elle que le cadet de l’ex N 1 du Burkina n’est pas extradable ? s’interroge le quotidien, estimant que les discours prononcés, çà et là, ont tendance à condamner le frère de l’ancien président, avant son procès. Selon la publication, il reste donc entendu que les magistrats français vont prendre leur décision en leur âme et conscience, en ayant sans doute comme boussole, la volonté de voir une bonne administration de la justice avec la garantie du respect des droits de l’accusé. "Après donc les analyses et les supputations, la seule option qui reste est l’attente. Celle de savoir si, à quelques jets de la commémoration des 20 ans de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons, la justice française verra en François Compaoré, un justiciable extradable ou pas vers son propre pays", estime le journal.

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" titre "Guichet unique de l'automobile l'Etat annonce un audit", faisant savoir que le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné a annoncé mardi à Abidjan que le gouvernement a entrepris un audit de la concession de Côte d'Ivoire Logistique, l'entreprise concessionnaire du Guichet unique de l'automobile dans le pays.

«Nous avons entrepris à la demande du chef de l'État de faire un audit de la concession de Côte d'Ivoire Logistique. Nous sommes en train de faire l'audit comme on le fait dans toutes les concessions. Les résultats de cet audit sont attendus pour fin juin selon les recommandations du chef de l'État », a fait savoir M. Koné lors d'une visite au Guichet unique automobile (GUA), cité par la publication.

Par ailleurs, nombre de journaux ivoiriens rapportent que le décret limitant l'âge des véhicules importés en Côte d'Ivoire entrera en vigueur le 1er juillet prochain après son adoption par le gouvernement ivoirien en décembre dernier à l'issue d'un conseil de ministres. La presse relaie les propos du ministre ivoirien des transports, Amadou Koné. "Sur la limitation d'âge des véhicules, nous avons mis en place un comité paritaire et le comité a demandé au gouvernement de faire une prorogation de 3 mois au moins. Nous avons accepté la prorogation. Ce qui ramène à ce stade à une application du décret à partir du 1er juillet prochain", a déclaré M. Koné qui s'exprimait lors d'une visite au Guichet unique automobile, mardi à Abidjan. 

Au Mali +l'indépendant+ rapporte que l'armée malienne a affirmé mardi avoir neutralisé 10 terroristes dans le centre du Mali, lors d'un accrochage à Karakindé, dans la région de Mopti.

"Les militaires ont neutralisé 10 terroristes et récupéré de l'armement, des engins explosifs et autres matériels de guerre", selon un communiqué du ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly qui a invité les populations à continuer d'apporter leur soutien et leur appui aux forces de défense et de sécurité, singulièrement dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, selon le journal.

Et de rappeler que samedi dernier, trois soldats maliens et 13 assaillants ont été tués dans une attaque à Boni dans le centre du Mali.

Son confrère +L'essor+ indique que le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale Tiéman Hubert Coulibaly et Synne Emilie Bjorna, chargée d'affaires du Royaume de Norvège, ont signé lundi dernier à Bamako, l'accord de subvention entre le Royaume de Norvège et la république du Mali.

L'accord en question porte sur le financement à hauteur de 4 milliards (4 000 000 000) fCFA du projet d'adaptation de l'agriculture et de l'élevage aux changements climatiques qui prend fin en 2022, précise la publication.

Au Gabon, +Matin Equatorial+ s'intéresse aux élections législatives prévues en 2018 écrivant sous le titre "Révision de la liste électorale : les choses se précisent" que dans le cadre de la préparation des prochaines législatives, le gouvernement par l'entremise du ministère de l'intérieur s'active depuis plusieurs semaines à mener à bien la phase de la révision électorale.

Selon la publication, la révision devrait débuter cette fin de semaine, expliquant que les activités préliminaires ont consisté en la révision de l'état du matériel existant, l'implémentation des nouveaux sièges créés dans le logiciel d'enrôlement et l'édition de la liste électorale à réviser, outre la formation des grands formateurs et la formation des formateurs et le colisage.

Son confrère +l'Union+ souligne sous le titre "mauvaises notes pour grandes écoles" que les conclusions de l’enquête menée par une commission technique laissent songer, expliquant que 25 établissements supérieurs privés sur 38 ne répondent aux critères requis.

Ces écoles disposent d’une semaine pour se conformer aux normes de l’enseignement supérieur, ajoute la publication.

Au Kenya, le scandale de corruption qui secoue le Service national de la Jeunesse (NYS) et la protection du consommateur, sont les principaux sujets qui meublent la Une des quotidiens à la place.

Ainsi, le journal "The Standard" s'intéresse aux développements dans l’affaire, en cours devant la justice, des présumées "transactions douteuses" totalisant environ 90 millions de dollars, qui éclabousse cette agence publique.

La publication rapporte qu’un nouveau "enquêteur principal" dans ce scandale a été désigné après que l’un des suspects ait avoué devant le tribunal que l’ancien "principal enquêteur" est son partenaire dans une société qui traitait avec le NYS.

Par ailleurs, le quotidien "Daily Nation" met l’accent sur les dangers auxquels est exposée la santé des consommateurs kényans, soulignant que "des produits impropres à la consommation sont certifiés et commercialisés avec la connivence de responsables" au sein du Bureau national des Normes (Kenya Bureau of Standards, KEBS).

Le KEBS, supposé protéger les consommateurs, "achète et émet de faux timbres (de certification) pour faciliter la commercialisation de produits contrefaits et issus de la contrebande", souligne le journal à grand tirage qui cite des scientifiques au sein du bureau, sous couvert de l’anonymat.

MAP