Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 08/02/2018

Jeudi 8 Février 2018

Dakar – Les sommets du G5-Sahel et du comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), la 18ème édition du Forum de Bamako, les mesures sanitaires prises en Côte d'Ivoire contre la fièvre Lassa et les développements de la situation politique au Kenya sont les principaux sujets à la Une des quotidiens africains de jeudi. Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que les chefs d'Etat des pays membres du CILSS ont pris l’engagement de renforcer le soutien politique des Etats membres aux actions de l’organisation, relevant que la décision a été prise au sortir du 18è sommet qui s’est tenu à Niamey au Niger.

D’après le journal, le communiqué qui a sanctionné la fin des travaux indique que cette décision a été prise dans "le but de renforcer la visibilité et l’impact des actions du CILSS dans les Etats membres", notant que les chefs d’Etat ont également décidé de renforcer la coopération avec la CEDEAO, l’UEMOA, la CEEAC-CEMAC et le G5 Sahel.

Le président sénégalais Macky Sall a pris part à cette rencontre qui a également vu la présence des présidents Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Roch Marc Christian Kabore du Burkina Fasso, Idriss Deby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie et du premier ministre du Togo, Komi Sélom Klassou, renseigne la même source.
La presse revient par ailleurs largement sur les développements du procès du maire de Dakar, Khalifa Sall.

Sous cette rubrique, +Le Quotidien+ titre à sa Une "Echanges musclés entre le maire de Dakar et le procureur", ajoutant qu’après l’interrogatoire au fond par le juge des prévenus avant-hier, le maire de Dakar et ses co-prévenus se sont prêtés hier aux questions des avocats de l’Etat et du procureur de la République, qui tenaient à être éclairés sur les déclarations faites par certains prévenus et sur la nature des fonds politiques.

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ écrit que le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a pris part aux Sommets du G5-Sahel et du CILSS qui se sont déroulés à Niamey.

Selon le président du Faso, cité par le journal, le Sommet du G5-Sahel a eu pour objectif l’opérationnalisation pleine et entière de cette force conjointe à l’horizon 2018, indiquant que cette rencontre est une balise de terrain pour la Conférence internationale, prévue le 23 février 2018 à Bruxelles, sur la sécurité et le développement au Sahel. Des instructions ont été données aux ministres des Finances des pays concernés pour qu’il n’y ait pas de confusion entre le fonds destiné aux financements de la force et les fonds de l’alliance qui visent à soutenir des programmes qui sont dans les zones du Sahel, a-t-il précisé.

Quant au Sommet du CILSS, M. Roch Kaboré a indiqué qu’il a été recommandé une synergie d’actions au niveau de l’Organisation pour permettre une véritable lutte contre la désertification et une insertion bénéfique des secteurs de l’agriculture et de l’élevage dans l’économie. Lui emboitant le pas, +Sidwaya+ relève que le président burkinabè a déclaré avoir examiné avec ses homologues des pays membres du G5-Sahel des questions se rapportant aux programmes prioritaires d’investissement, précisant qu’il a été également décidé que l’ensemble des financements et des opérations de contacts extérieurs de cette force seront assumés par le secrétariat permanent.

A propos du Sommet du CILSS, M. Roch Kaboré, relayé par le journal étatique, a fait état de réformes au niveau de la gouvernance, ajoutant qu’il a été convenu de mettre les moyens adéquats à la disposition de cette Organisation.

Au Mali +Le 22 septembre+ écrit qu'un sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), s’est tenu mardi dernier à Niamey pour boucler le financement de la force militaire conjointe et assurer sa montée en puissance.

Les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, tchadien Idriss Déby, mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, malien Ibrahim Boubakar Keïta et nigérien Mahamadou Issoufou étaient présents à l’ouverture du sommet, ainsi que la ministre française de la Défense Florence Parly, selon le journal.
Lors du sommet, les chefs d’Etat ont planché sur la recherche «des financements complémentaires» pour assurer «la montée en puissance» de la force conjointe, qui doit être composée de 5.000 soldats des cinq pays impliqués d’ici la mi-2018, note la publication.

Pour l’heure, l’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions (surtout en matériel), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions, et l’Arabie saoudite une contribution de 100 millions de dollars. Les Etats-Unis ont quant à eux promis aux cinq pays membres du G5 Sahel une aide bilatérale globale de 60 millions de dollars. Une nouvelle conférence de financement de la force conjointe est prévue le 23 février à Bruxelles, rappelle le journal.

Son confrère +le républicainmali+ indique que la 18ème édition du Forum de Bamako qui aura lieu du 22 au 24 février, joindra comme d'habitude, actualité et recherche d’une solution durable aux préoccupations des populations, sous le thème « Aménagement du territoire de l’espace sahélo-saharien : facteur de sécurité, de développement et de paix ».

Les questions géo-climatiques, comme celles liées aux ressources naturelles et le changement climatique, les enjeux, défis et potentiels sur les nappes phréatiques et les fleuves du Sahel, la crise de gouvernance au Sahel, et les types d’administration pour les zones sahélo-sahariennes ainsi que la problématique de la gouvernance politique, seront au centre des débats du Forum de Bamako.

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" relaie un communiqué du ministère de la Santé et de l’hygiène publique qui a appelé "toute personne à se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche en cas d'apparition des signes de la fièvre Lassa, en l'occurrence : forte fièvre suivie de malaise généralisé, de faiblesse et de douleurs musculaires. L'appel de ce département vise à garantir une surveillance efficace de cette maladie en Côte d'Ivoire.

"A ce jour, la Côte d'Ivoire n'a enregistré aucun cas de cette fièvre qui fait des victimes dans les pays voisins. Toutefois, la situation épidémiologique des pays affectés (Nigeria, Bénin et Guinée) et leur proximité avec notre pays exige une communication publique sur les risques liés à la circulation du virus responsable de cette maladie", ajoute le journal, citant le communiqué.

"Soir Info" rapporte, de son côté, que le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a démenti les informations circulant sur une présumée mise sur le marché ivoirien de poissons "intoxiqués ou avariés".

"Le ministère des Ressources animales et halieutiques voudrait démentir cette information et porter à la connaissance de la population ivoirienne que le poisson thon livré sur le marché est de bonne qualité", indique un communiqué de ce département.

Au Kenya, les principaux quotidiens de la place continuent de consacrer l'essentiel de leurs pages aux développements de la situation politique, après la cérémonie d'"investiture" controversée du leader de l’opposition, Raila Odinga comme "président du peuple".

Les journaux s’attardent notamment sur la "déportation", mercredi, vers le Canada de M. Miguna Miguna, membre de l'opposition inculpé, mardi, de "trahison" devant un tribunal du comté de Kajiado pour son rôle dans cette "investiture" symbolique de M. Odinga.

La presse kényane s’intéresse également aux déclarations du président de la Cour suprême, David Maraga dans lesquelles il a notamment souligné, mercredi, que la soumission à une décision d'un tribunal "n'est pas un choix pour aucun individu ou institution (...), c'est une obligation civique et constitutionnelle", en allusion au "non-respect" de certaines décisions de la justice depuis la tenue de cette cérémonie de "prestation de serment" de M. Odinga.

D’autre part, les journaux reviennent sur les déclarations du leader de l’opposition, Raila Odinga, dans lesquelles il a appelé à de nouvelles élections présidentielles en août prochain.

Au Gabon, le quotidien l'Union qui titre à sa Une "Réforme institutionnelle : c’est quoi le problème", écrit que le conseil national de la communication (CNC), la commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) et le conseil national de la démocratie (CND) sont autant d’institutions et d’organes appelés conformément aux recommandations du dialogue politique national à connaitre une cure.

Et d’ajouter que plus de six mois après les choses demeurent en l’état alors que ces organes qui doivent avoir une nouvelle identité juridique, ont à des degrés divers un rôle à jouer en prévision ou lors des législatives.

Sur un autre registre, la presse souligne que le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a effectué hier une visite de contrôle à la Zone économique à régime privilégié (ZERP), notant que l'objectif de cette visite de contrôle était de constater l'évolution des activités dans cet espace économique, principal symbole du volet "Gabon industriel", contenu de son programme.

MAP