Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 07/02/2018

Mercredi 7 Février 2018

Dakar – Divers sujets retiennent l'attention de la presse africaine parue mercredi, en particulier, le sommet du comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel qui se tient aujourd'hui à Niamey, l'institution au Gabon de la journée économique, le Sommet des chefs d’État membres de la Force conjointe militaire G5-Sahel, les performances économiques de la Côte d'Ivoire et les développements de la situation politique au Kenya. 

Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que le président de la République, Macky Sall, quitte aujourd'hui Dakar pour prendre part au 18è sommet du comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) qui se tiendra le même jour à Niamey, citant un communiqué de la présidence de la République.

Selon la même source, le chef de l’Etat sénégalais quittera Niamey le 8 février pour se rendre en Mauritanie, où il effectuera une visite de travail de deux jours à l’invitation de son homologue Mohamed Ould Abdelaziz.

Sur un autre registre, la presse continue de commenter les développements de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.

A cet égard, +Le Quotidien+ titre à sa Une "Affaire de la caisse d’avance, Sall amer", notant que la confrontation mardi entre le directeur administratif et financier de la mairie, Mbaye Touré et l’ancien percepteur, Mamadou Oumar Boucoum, a été un moment dur pour Khalifa Sall.

"Je me rends compte aujourd’hui que je ne les connaissais pas. Ils ne sont pas dignes de confiance", a-t-il lancé en réaction aux dépositions de ses deux collaborateurs.

De son côté, +Vox Populi+ affiche en gros caractère à sa Une "Le percepteur enferme Khalifa dans la caisse", soulignant que l’un des faits marquants hier du procès de l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, a été la confrontation entre les deux collaborateurs de l’édile de Dakar.

"Les co-accusés de Khalifa Sall ont soutenu hier devant la barre qu’ils ne savent pas comment l’argent était utilisé", relève le journal.

Au Gabon, la presse locale focalise son attention sur la journée économique instituée pour restaurer la confiance et la grève des magistrats.

Ainsi, le journal +Matin Equatorial+ écrit sous le titre "Relance de l'économie : le gouvernement institue la journée économique" que c’est mercredi que va s’ouvrir la première journée économique instituée par le ministère de l’Economie avec pour thème "Restaurer la confiance", précisant que cette activité du ministère en charge de l’Economie qui sera organisée chaque début d’année, est principalement dédiée au secteur productif

Abordant la grève des magistrats, le journal indique qu’au cours d’un point de presse, hier, le syndicat des magistrats (Synamag) a dit se réserver le droit de procéder à la fermeture pure et simple de toutes les juridictions sur l’ensemble du territoire gabonais, jusqu’au départ du ministre de la Justice Francis Nkea Ndzigue.

Sur le même sujet, le quotidien +l’Union+ souligne sous le titre "Magistrats : pas si simple" qu’alors que la grève des magistrats s’apprête à boucler son deuxième mois, le gouvernement paraît pris entre deux feux : accéder à leur revendication, c’est-à-dire le départ du Garde des Sceau et donc ouvrir la boite de pandore ou risquer la paralysie d’un secteur essentiel.

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ consacre un commentaire à la Une au Sommet des chefs d’État membres de la Force conjointe militaire G5-Sahel qui s’est ouvert, mardi à Niamey, estimant que cette Conférence fera sortir de ses mamelles assez de lait pour humecter les lèvres de la volonté africaine de combattre le phénomène du terrorisme.

Au G5-Sahel, les opérations de charme et de réglage se suivent et se ressemblent souvent comme des jumeaux siamois, et visent le même objectif: trouver l’argent pour boucler le budget de 450 millions d’Euros et celui aussi pour la pérennisation de cette opération, indique le journal, rappelant que les promesses de l’Union européenne, de l’Arabie Saoudite et des États-Unis d'Amérique n’ont pas fondamentalement contribué à faire retentir la caisse de la Force de façon satisfaisante.

Les moyens pour renflouer régulièrement cette tirelire ne sont pas encore trouvés non plus, souligne le quotidien, relevant que cela veut que même si le fonds de démarrage venait à être trouvé, le nerf pour soutenir de façon continue et autonome cette guerre n'a pas encore été imaginé.

"Ce Sommet n’est que l’antichambre, l’arrière-boutique où sont préparés et apprêtés les plats qui seront servis le 23 février 2018 à Bruxelles à la table des donateurs", note la publication, ajoutant que les cinq chefs d’État des pays membres du G5-Sahel doivent ahaner à persuader des bailleurs de fonds obnubilés souvent par leur image ou trouvant en cette bande sahélo-saharienne le terrain de prédilection pour une guerre par procuration ou encore pour se donner bonne conscience.

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" rapporte que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire devrait se situer à 8% en 2018, à en croire le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.

La croissance du PIB réel en Côte d'Ivoire "est estimée à 8% en 2018, soit un autre pas positif vers l'émergence. Je voudrais féliciter le président Alassane Ouattara, son gouvernement et le peuple ivoirien pour ce résultat exceptionnel", a déclaré Akinwumi Adesina lors du traditionnel déjeuner annuel qu'organise la BAD en l'honneur du corps diplomatique, cité par le journal.

Son confrère "Le Patriote" rassure que la Fièvre Lassa qui "sévit actuellement au Nigeria, au Bénin et en Guinée" n’a pas encore franchi le territoire national. Le quotidien relaie un communiqué de la ministre ivoirienne de la Santé Raymonde Goudou Coffie.

Selon le journal, la ministre ivoirienne a, toutefois, appelé à la vigilance car "la situation épidémiologique des pays affectés et leur proximité avec la Côte d'Ivoire exige une communication publique sur les risques liés à la circulation du virus responsable de cette maladie".

Au Kenya, les principaux quotidiens de la place continuent de consacrer l'essentiel de leurs pages aux développements de la situation politique locale, après la cérémonie d’"investiture" du leader de l’opposition, Raila Odinga comme "président du peuple".

Dans ce sillage, les journaux rapportent que la direction kényane de l’immigration a décidé, mardi, l’interdiction de 14 membres de la coalition de l’opposition, la National Super Alliance (NASA) de quitter le territoire.

Les quotidiens soulignent également que ces hommes politiques de l’opposition ont été notifiés de la "suspension" de leurs passeports et disposent désormais de 21 jours pour les remettre au service de l’immigration, relèvent les quotidiens.

La presse locale rapporte également que Miguna Miguna, membre de l'opposition a été inculpé, mardi, de "trahison" devant un tribunal du comté de Kajiado pour son rôle dans cette "investiture" symbolique de M. Odinga.

D’autre part, les quotidiens relèvent que le chef du Mouvement démocratique Wiper, Kalonzo Musyoka a fait part de sa disposition à prêter serment en tant que "vice-président du peuple", alors qu’il n’avait pas pris part à la cérémonie d’"investiture" de M. Odinga, au cours de laquelle il devait aussi être investi comme "vice-président".

MAP