‘Reshoring’ et robotisation. Grosses menaces sur les bourgeons d’industrialisation en Afrique ?

Mercredi 21 Mars 2018

Londres : Des pays comme le Maroc, l’Afrique du Sud ou l’Ethiopie, verraient leurs secteurs industriels émergents, souffrir voir disparaître, au fur et à mesure que la robotisation se développerait, à l’échelle mondiale.


Les Robots industriels seront bientôt moins chers que les ouvriers africains. Les raisons pour lesquelles les industriels des pays riches délocalisent leurs activités vers les pays africains, à savoir les bas-salaires et les avantages fiscaux, cesseraient d’avoir de l’effet.

C’est ce que affirme, le think tank britannique, ‘Overseas Development Institute – ODI’.

En effet, dans une étude intitulée ‘Digitalisation and the future of manufacturing in Africa’, l’ODI prédit, qu’à l’horizon 2040, les firmes industrielles des pays riches, n’auraient plus aucune raison pour délocaliser leurs activités vers des places industrielles africaines.

‘RESHORING’ 

L’appât des bas couts, les bas salaires, le fonciers pas cher ou les avantages fiscaux, ces critères, entre autres, sur lesquels, les pays africains s’industrialisant, comme le Maroc, l’Afrique du Sud ou l’Ethiopie, bâtissent leurs stratégies d’attractivité des IDE, auront cessé d’exister.      

En cause, le développement de la robotisation et des techniques d’impressions 3D, qui rendraient la production industrielle moins couteuses dans les pays développés, sans avoir besoin de délocaliser.

Nombreux industriels relocaliseraient chez eux leurs activités. Et ce phénomène qui commence déjà à être observé aux USA, s’appelle le ‘Reshoring’.

Le Maroc qui a l’une des économies africaines les plus diversifiées et les plus industrialisées, risque de voir tomber à l’eau, ses stratégies industrielles dans l’automobile, l’aéronautique ou l’électronique. Ces stratégies qui sont globalement assises sur l’attraction des IDE industriels, en quête de low-cost.

QUOI FAIRE !!


Selon l’ODI, des pays comme le royaume, devrait changer stratégiquement de cap, afin d’éviter les mauvaises retombées de cette évolution technologique.

Le think Tank londonien, recommande, à cet effet, d’œuvrer à concentrer ses efforts sur les industries les moins exposées à la robotisation comme l’agroalimentaire, le textile-habillement et la transformation métallurgique.

L’ODI urge aussi les pays africains à favoriser le développement des  compétences techniques de leurs mains-d’œuvre par le lancement de programmes intelligents de formation professionnelle, avec une focalisation sur les matières STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).


Adam Sfali - LeMag