Quel avenir pour les relations entre le Maroc et la France ?

Jeudi 4 Avril 2013

La visite de François Hollande au Maroc à partir du 3 avril 2013 s’inscrit dans la continuité des relations historiques entre la France et le Royaume. Il s’agira pour les deux pays, non seulement de consolider les acquis mais également de développer de nouveaux axes de coopération. En effet, les avancées démocratiques du Royaume dont l’adoption de la charte fondamentale du mois de juillet de l’année 2011, ont ouvert de nouvelles opportunités de collaboration entre Rabat et Paris.   

Relations futures 

La base même des relations futures est dictée par les intérêts communs, singulièrement commerciaux. Les impératifs de croissance dans une période de crise doivent mobiliser l’ensemble des acteurs économiques des deux pays pour poser les jalons d’un partenariat à long terme, surtout que Rabat jouit du statut avancé de l’Union européenne. Paris peut donc s’appuyer sur la position favorable qui caractérise ses échanges avec Rabat. En tant que premier partenaire commercial avec 8 milliards d’euros d’échanges durant l’année 2012, la France reste le premier investisseur au Royaume avec pas moins de 750 filiales d’entreprises françaises implantées au Maroc. Paris est également le premier bailleur de fonds bilatéral et le premier contributeur au tourisme au Maroc. Ce sont là des acquis sur lesquels les deux capitales entendent fructifier d’autres échanges. 

Espace méditerranéen

C’est dans cette optique qu’il faut comprendre la série de visites ministérielles intervenues au Maroc depuis l’été de l’année 2012. Madame Bricq, ministre du Commerce extérieur, Monsieur Canfin, ministre délégué chargé du Développement, Monsieur Valls, ministre de l’Intérieur et Madame Conway, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger ont tous établi des contacts directs avec leurs homologues marocains pour donner de nouvelles impulsions à la coopération  entre les deux pays amis. Sans oublier  que ces visites soulignent  l’importance accordée par les nouvelles autorités françaises à l’essor des liens entre le Maroc et la France.
 

Le processus euro-méditerranéen, qui est un projet capital pour toute la région, est également un sujet de préoccupation commun entre la France et le Maroc. D’ailleurs, les gouvernements français et marocain partagent le même degré d’engagement pour créer cet espace d’échange, de dialogue, de collaboration et de partenariat non seulement sur le plan économique, mais également aux niveaux, humain et social. Cet espace est d’autant plus réalisable que la France œuvre pour qu’une solution rapide soit trouvée au conflit du Sahara.  Pour le Quai d’Orsay, le projet marocain d’autonomie est la seule option réaliste mise sur la table des négociations. Elle constitue la base sérieuse et crédible d’une solution dans le cadre des Nations Unies. Mieux encore, la mise en œuvre de la régionalisation avancée constitue une occasion à saisir pour renforcer les pouvoirs régionaux, y compris au Sahara. 

Fort de toutes ces ententes, les relations futures entre le Maroc et la France s’inscrivent d’ores et déjà dans un climat de confiance et de respect entre deux nations dont les destins sont liés. 

Abdelhak Najib

Journaliste


Abdelhak Najib