Plaidoyer pour l’adoption d’une nouvelle approche politique qui mettra l’accent sur la résolution des conflits par les moyens pacifiques (rencontre)

Vendredi 23 Février 2018

Marrakech, 23 Fév 2018 (MAP) – Les participants au 17è Colloque international organisé à Marrakech sous le thème « Gouvernance et fragilité en Afrique et au Moyen-Orient », ont plaidé vendredi, pour l’adoption d’une nouvelle approche politique qui mettra l’accent sur la résolution des conflits par les moyens pacifiques.

« Cette approche nécessite un renforcement et une consolidation des institutions judiciaires, notamment les cours constitutionnels et les cours suprêmes pour garantir une meilleure performance sur le niveau de l’Etat de droit », ont-ils relevé dans le cadre de cette rencontre de deux jours.

Les intervenants à cette rencontre, organisée par la Fondation Hanns Seidel, l’Université Mohammed V de Rabat (Institut des études africaines), le Centre international des études stratégiques et de gouvernance globale (GGC) et la REMA (Revue marocaine d’Audit et de développement), ont noté que la fragilité du pouvoir étatique restera le défi le plus important pour les pays africains et ceux du Moyen-Orient.

« Un des résultats des conflits armés dans la région réside dans la montée d’acteurs non-gouvernementaux armés qui profitent de l’absence des structures étatiques et de l’anarchie notamment en Syrie, en Irak, en Libye et au Liban », ont-ils précisé.

Selon le délégué régional de la Fondation Hanns Seidel (Maroc/Mauritanie), Dr. Jochen Lobah, le thème de cette rencontre correspond exactement à la stratégie nouvelle et diversifiée de la politique étrangère du Maroc marquée par le retour du Royaume au sein de l’Union africaine (UA) ainsi que son rôle de sage médiateur dans le contexte de la crise au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Il a en outre, appelé à ne pas omettre d’assurer la sécurité alimentaire et le développement rural, deux points clés pour garantir la stabilité des pays, notant que l’initiative de l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (Triple A) constitue un premier pas important dans cette direction, grâce à la vision du Maroc pendant la COP22.

« Le Maroc a en même temps prouvé que dans le secteur des énergies renouvelables, l’Afrique dispose d’énormes ressources naturelles durables », a-t-il ajouté.
Le directeur général du Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement (CAFRAD), Dr. Stéphane Monney Mouandjo, a pour sa part, fait remarquer que la gouvernance a subi un quasi-échec dans le continent africain et le Moyen-Orient, relevant que le CAFRAD a adopté un projet intégré de gouvernance au niveau africain.

De son côté, Yahia Abou El Farah, directeur de l’Institut des études africaine (IEA) relevant de l’Université Mohammed V-Souissi, a estimé que l’absence de gouvernance et la mauvaise gestion de la période postcoloniale constituent un handicap majeur pour le développement de ces deux espaces (Afrique et Moyen-Orient).

Les participants à cette rencontre débattent durant deux jours de thématiques se rapportant aux « dimensions et approches théoriques et pratiques de la fragilité en Afrique et au Moyen-Orient », « situations de la fragilité en Afrique et au Moyen-Orient », « fragilité et dimensions géopolitiques, économiques, commerciales et financières de la gouvernance de l’Afrique et du Moyen-Orient » et « fragilité et dimensions environnementales, humaines, culturelles de communication et d’information ».
Au menu de cette rencontre internationale figurent également des ateliers organisés au profit des étudiants.


Source : http://www.faapa.info/blog/plaidoyer-pour-ladoptio...

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