Oxford & Control Risks. Le Maroc, une ‘tortue’ qui avance surement ??

Mardi 4 Septembre 2018

Londres : ‘’Le score de risque-récompense du royaume peut ne pas éblouir, mais il reste confortablement au-dessus la moyenne régionale.’’


Les firmes britanniques de consulting, Oxford Economics et Control Risks, viennent de co-publier la deuxième édition de leur indice des rendements de risque en Afrique, 

Dans ce petit rapport intitulé ‘Africa Risk-Reward Index’, les deux groupes anglais ont listé 6 pays africains, ayant les meilleurs scores de risque-rendement (récompense), du continent africain. Le risque-rendement étant la relation entre le montant du rendement gagné sur un investissement et le montant des risques entrepris dans cet investissement.

Selon Oxford Economics et Control Risks, ces 6 pays sont l’Angola, le Kenya, l’Afrique du sud, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Maroc.


‘LE MAROC. LA PROMESSE VENUE DU NORD DU CONTINENT’

Par cette expression, les deux groupes britanniques ont titré le paragraphe consacré au royaume.

Selon eux, les investisseurs étrangers de part le monde connaissent désormais parfaitement bien le Maroc et le royaume apparait naturellement aux radars des états-majors des plus grandes firmes internationales, à chaque fois qu’il est question d’investissements en Afrique ou vers l’Afrique.

Il est consacré, dit le rapport, chez les investisseurs étrangers, que le Maroc est le symbole même de la stabilité politique en Afrique. Même quand il y a des colères populaires ou des manifestations sociales de temps en temps. L’image d’un royaume profondément ancré sous l’autorité de son souverain, est aujourd’hui un label.

Ses secteurs productifs deviennent de bonnes renommées, notamment ces deux métiers désormais phares, l’automobile et l’aéronautique. Ses exportations deviennent de mieux en mieux compétitives et son environnement des affaires ne cesse de s’améliorer.

Le royaume, explique le rapport, séduit également par sa diplomatie africaine très active et très efficace. Et qui ouvre de bonnes perspectives pour les investisseurs, sur les vastes et prometteurs marchés du continent.

MAIS !!

Néanmoins, note le rapport, le Maroc n’avance pas à la bonne vitesse. S’il évolue surement, il le fait très lentement, notamment au niveau social.

Le royaume traine un passif très lourd en matière de droits sociaux. Ceci, relève le rapport, engendre des 

‘’tensions dans les régions les moins développées ce qui demeurent une préoccupation clé pour le gouvernement, surtout que les efforts pour traiter les griefs sociaux, y compris la réduction des disparités économiques entre zones rurales et zones urbaines, ont des résultats limités.’’

Les autres aspects du système social et qui impactent l’économie en la ralentissant, et sur lesquels le Maroc doit fournir des efforts géants, sont l’éducation et la santé.

Les deux firmes britanniques concluent :

‘’Malgré ces lenteurs, le Maroc est bien parti pour consolider sa position en tant que centre d’investissement en Afrique et une passerelle stratégique entre l'Europe et l'Afrique.’’

Adam Sfali - LeMag