«Nissyan», une pièce de théâtre sur fond des œuvres de Mohamed Berrada

Samedi 14 Juillet 2018

L’avant-première vient d’être présentée à Kénitra

La pièce prend, à partir du roman, le spectateur en voyage vers le romancier, les personnages, les faits et les points de convergence entre la réalité et l’imagination.

La nouvelle pièce de théâtre «Nissyan» (Oubli), inspirée des œuvres du célébrissime écrivain marocain, Mohamed Berrada, vient d’être présentée en avant-première dans la ville de Kénitra. Une œuvre théâtrale conçue par le scénariste et dramaturge marocain Abdelilah Benheddar, qui a travaillé sur les deux œuvres «Louaâbat Annysian» (Le jeu de l’oubli) et «Imraatoun linnysian» (Une femme à oublier) du grand romancier. Une démarche que le dramaturge a entreprise en adaptant le roman marocain sur les planches. Et c’est Masoud Bouhssine qui a réalisé la mise en scène de la pièce «Nissyan» en s’entourant d’un casting de renom.

A propos de cette œuvre théâtrale, le scénariste M. Benheddar indique que «la pièce prend, à partir du roman, le spectateur en voyage vers le romancier, les personnages, les faits et les points de convergence entre la réalité et l’imagination». Pour ce faire, la démarche du dramaturge consiste à concevoir des scènes plaisantes. «Ce qui ne crée pas de monotonie ou d’ennui chez le spectateur sachant qu’il s’agit d’une aventure artistique ayant parié sur le roman et son écriture», enchaîne M. Benheddar. Le dramaturge rappelle également avoir opté pour «Nissyan» (Oubli) en tant qu’intitulé de son œuvre théâtrale à partir des deux romans.   

Le scénariste ne manque pas d’analyser le roman «Louaâbat Annysian» (Le jeu de l’oubli) de Mohamed Berrada, notamment le personnage «F B» qui est éphémère, qui devenant héroïne dans le deuxième roman « Imraatoun linnysian» (Une femme à oublier) du même auteur. «A travers ce personnage, des messages intellectuels, culturels et politiques de la génération des années 60 et 70 sont véhiculés», détaille M. Benheddar. Selon ses dires, «F B» est extrêmement ouvert. «Ce personnage, qui a poursuivi ses études à Paris, a fini par devenir casanier dans une garçonnière dans la place Verdun à Casablanca. Sa perception de la vie a radicalement changé par rapport à la jeunesse. Après avoir lu «Louaâbat Annysian» (Le jeu de l’oubli), elle a demandé à son amie, Adouae, de lui chercher l’auteur du roman afin de lui apprendre qu’elle se retrouve pleinement dans cette œuvre», détaille le dramaturge. Ce sont, ainsi, des faits qu’il qualifie d’imbriqués et des destins différents qui se sont glissés dans une peau artistique. Comme il le précise, la pièce de théâtre a, tout au long de plus d’une heure et demie, pu susciter l’intérêt du public. Pour lui, le show a été «un grand succès». 

Pour rappel, les personnages ayant interprété cette pièce font partie de la troupe «Almasrah Almaftouh» (Le théâtre ouvert) composée de Hasna Tamtaoui, Hassan Mikiat, Abdellah Chekiri, Nouzha Aabrouk et Sara Abdelwahab El Idrissi. Aziz El Khalloufi étant l’assistant du metteur en scène. L’œuvre a été présentée dans le cadre de la domiciliation théâtrale au titre de l’année 2018. Le tout étant soutenu par le ministère de la culture et de la communication.  Ce show a également été précédé de la signature du livre «Kariban mina elkhachabat, baîdan minha» (Les planches de près et de loin) du dramaturge marocain, Abdelouahed Azri. Cette œuvre a été présentée, le temps d’une rencontre modérée par la poétesse et journaliste Fatiha Nouhou, par le dramaturge et journaliste El Houssain Chaâbi. De quoi susciter l’intérêt du public pour le théâtre.



Source : http://aujourdhui.ma/culture/nissyan-une-piece-de-...

Salima Guisser