Maroc. Revue des éditos quotidiens du 15/01/2019

Mardi 15 Janvier 2019

Rabat - Les enjeux de la loi sur la déconcentration administrative et les implications de la suspension des nouvelles mesures fiscales se rapportant aux commerçants sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mardi.

Aujourd'hui le Maroc clarifie les enjeux de la loi sur la déconcentration administrative des services de l’Etat. Ce texte ouvre une piste intéressante en matière de synergie des services publics et donne la latitude aux gestionnaires et responsables régionaux de décider eux-mêmes de l’architecture des services extérieurs qui peut ne pas être la même que celle au niveau central et ce en fonction des spécificités et des priorités locales, juge l’éditorialiste.

Ainsi une région peut décider de regrouper deux ou plusieurs départements en un seul ou au contraire de scinder un département central en deux régionaux si cela est nécessaire pour la servir sur le plan de développement et les priorités. Ce faisant, les régions pourront éventuellement réaliser des économies et des synergies intéressantes, explique-t-il.

Et, à l’heure où l’Etat central lui-même est à la recherche des moyens pour rationaliser ses dépenses, il serait intéressant d’explorer cette piste. Si ce n’est pas pour regrouper de départements au moins on pourrait le faire pour éliminer les nombreux doublons qui pèsent sur le budget, relève-t-il.

Commentant la suspension des nouvelles mesures fiscales se rapportant aux commerçants, l’Economiste estime que même si le cahier des charges imposé par la loi de finances 2018 et entré en vigueur en janvier 2019 avait suscité beaucoup d’espoirs, notamment sur sa capacité de formaliser l’informel, la majorité semble désormais calmer le jeu, car elle aura redouté les conséquences d’une menace d’approvisionnement et de sanctions électorales.

Toutefois, la réforme reste justifiable à plusieurs titres. D’abord techniquement, la première mesure préconisée par la doctrine économique pour traiter les bulles spéculatives c’est celle de la transparence de l’information sur les stocks. 

Ensuite, comment protéger l’égalité fiscale au sein des rapports de force qui basculent aux profits de ceux qui menacent ou vocifèrent le plus ou dont le lobby est le plus puissant ? Cette logique ne contribue en réalité qu’à fragiliser le processus démocratique, juge-t-il.

MAP