Maroc. Revue des éditos quotidiens du 11/06/2018

Lundi 11 Juin 2018

Rabat - Les implications de la campagne de boycott de certaines marques commerciales, l'autorisation des établissements scolaires privés d’ouvrir des filières internationales et la question de l’enseignement préscolaire constituent les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce lundi.


"L’Economiste", qui jette la lumière sur les implications de la campagne de boycott, estime que la seule voie possible pour marquer une rupture aurait été un retour de la confiance, regrettant que celle-ci soit « sérieusement entamée ».


Dans ce sens, ajoute le journal, El Othmani est confronté à une triple crise : celle de l’efficacité d’abord, puisque « l’économie marocaine manque véritablement de ressort alors qu’elle aurait pu profiter de la baisse des cours du pétrole ».


Il s’agit ensuite d’une crise de crédibilité, en l’absence de « transformation tangible », et d’une crise politique, car la majorité continue d’être malmenée par l’incapacité à adopter un langage commun dans les grands rendez-vous.


Dans le même registre, "Al Alam" fait observer que toutes les décisions sociales et économiques prises durant les dernières années (Caisse de compensation, libéralisation des prix des hydrocarbures, réforme des retraites, etc.), ont été payées cher par la classe moyenne.


"Al Massae" indique, par ailleurs, que le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a signé, récemment, un mémorandum autorisant les écoles privées à ouvrir des filières internationales au niveau du cycle d’enseignement secondaire collégial.


Mettant en relief les différentes dispositions contenues dans le cahier des charges élaboré par le ministère, l’éditorialiste se demande si les établissements d’enseignement secondaire privé répondent aux conditions requises, notamment en ce qui concerne les bibliothèques scolaires qui sont censées être équipées des livres et des références scientifiques adéquates pour cette filière internationale.


Au sujet de l’enseignement préscolaire, "Aujourd’hui le Maroc", écrit que 700.000 enfants âgés entre 4 et 5 ans au Maroc ne sont pas dans le préscolaire, d’après le ministre de l’éducation lui-même.


L’éditorialiste souligne que l’échec de notre système scolaire trouve ses origines dans le primaire et le préscolaire.


« C’est avant 10 ans que tout se joue pour un individu en termes de formation de la personnalité », fait-t-il remarquer.

MAP