Maroc. Revue des éditos quotidiens du 06/06/2018

Mercredi 6 Juin 2018

Rabat - Le modèle de développement économique national et la situation sociale actuelle sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mercredi.

"Rissalat Al Oumma", qui aborde la question du modèle de développement économique marocain, assure qu'il ne s’agit pas d’une révision des fondements de l’économie nationale, qui reposent sur l’économie de marché et le rôle de l’entreprise dans la construction d’une économie diversifiée, mais il est question de permettre au pays d’investir et d’employer son potentiel et ses atouts pour bâtir une économie forte, de poursuivre les réformes ouvertes, contrôler les équilibres macroéconomiques et réaliser la justice et le développement sociaux.

Le journal jette la lumière, en outre, sur les dysfonctionnements et les pratiques qui ont contribué à limiter l’efficacité du modèle de développement, relevant "une faiblesse au niveau de la gouvernance" et "un manque d’ouverture sur la question sociale". 

Même son de cloche chez "Al Bayane", qui constate que le Maroc a testé depuis l’indépendance plusieurs modèles de développement, ou plus exactement « modèles de croissance ».

Alors que la croissance se mesure par le simple agrégat du PIB, le développement est appréhendé par le niveau de satisfaction des besoins de la population et les transformations structurelles qui englobent l’économique, le social et le politique dans leur ensemble, fait-il observer.

L’éditorialiste estime, à cet effet, que là où le modèle a connu un échec patent, c’est incontestablement au niveau de l’inclusion sociale et de la réduction des inégalités à la fois sociales et spatiales.

Dans la même veine, "L’Economiste" aborde la situation sociale au Maroc. L’éditorialiste tire la sonnette d’alarme en affirmant que « les Marocains sont très inquiets sur l’évolution de leur pays ».

Il estime que deux facteurs fondamentaux sont à l’origine de cette situation : d’abord des acteurs politiques qui sont"en sous-main à la manœuvre pour amplifier la culture du ressentiment". Ensuite, le deuxième facteur est que "l’ancien gouvernement n’a pris aucune des mesures qu’il faut pour contribuer à améliorer l’économie nationale".

MAP