Maroc. Revue de presse hebdomadaire

Lundi 27 Mai 2019

Rabat - Voici les principaux titres traités par la presse hebdomadaire :

Maroc Hebdo :

• Bien que les salaires des employés de la Samir soient payés tous les mois, leur situation matérielle « s'est littéralement effondrée », car « ils ont perdu plus de 40% de leurs salaires, en plus de perdre tous les avantages sociaux », a affirmé Houssine El Yamani, secrétaire général du syndicat des industries du Pétrole et de Gaz, faisant savoir que la vente de la Samir « dépend, en premier lieu, d'une volonté politique du gouvernement ». Or, explique-t-il dans un entretien, que les déclarations du gouvernement « ont découragé les investisseurs étrangers qui étaient particulièrement intéressés par la reprise de la Samir ».

• L'exode des cerveaux marocains continue. Après s’être formés dans leur pays d'origine, et à défaut de motivations et de perspectives dans le milieu du travail dans la majorité des cas, des jeunes informaticiens marocains sont séduits par des offres de travail alléchantes, irrésistibles, en France. Cet exode a causé une pénurie de cette matière grise au Maroc. D'après l'enquête du portail de recrutement Rekrute, 85% des Bac+4 et 70% des Bac+5 et plus ont déjà été approchés par un recruteur étranger. Le salaire variable, bonus et primes, reste un très bon moyen pour motiver les collaborateurs.

Telquel :

• Sur un panier de 15 services clés inspirés du benchmark de la Commission européenne, la Cour des comptes constate que le Maroc réalise de bons niveaux de maturité sur 8 services, notamment ceux liés à l'impôt (IR, IS, TVA). Les sept autres services, comme les documents personnels, les déclarations à la presse et les immatriculations de voitures, restent loin de la moyenne européenne. Pourtant, des objectifs ambitieux avaient été fixés dans le cadre de Maroc Numeric 2013.

• La modernisation du système fiscal, au cœur des dernières Assises de la fiscalité, répond en priorité à l'objectif d'équité. D’une part, l’impôt sur le revenu doit concerner une part importante de la population impliquant une augmentation des recettes de l'Etat. D'autre part, la neutralité de la TVA doit être assurée car il s'agit d'un impôt régressif qui s'applique à la consommation. Certes, la construction d’un Etat social efficace suppose des recettes fiscales conséquentes mais l'idée qui fait consensus est qu'une répartition équitable des fruits de la croissance est non seulement la voie de la réduction des inégalités mais aussi la voie pour une croissance plus forte. Les exonérations fiscales et les réductions d'impôt qui ont concerné le capital devaient impacter positivement la croissance, mais cet objectif peine à être atteint.

La Nouvelle Tribune :

• La CGEM et Policy Center for the New south (PCNS) viennent de signer une convention de partenariat, qui pose les jalons d'une étroite coopération entre le patronat et le monde de la réflexion et de la recherche dans des domaines tels que la politique industrie, le commerce, les nouveaux relais de croissance, les politiques publiques, le secteur privé et les territoires, l'entrepreneuriat et les relations sociales dans l'entreprise. Elle permettra également à la CGEM et au PNCS de construire des initiatives conjointes concrètes et d'agir comme une passerelle entre acteurs du privé et décideurs des politiques publiques, dans la finalité de faciliter l'intégration commerciale et la transformation économique du continent africain.

• Pourquoi la loi sur les travailleurs domestiques n’est pas appliquée ? C'est en octobre 2018 que le décret concrétisant le contrat de travail type entre l'employeur de maison et son employé est entré en vigueur, tandis que le décret concernant l'assujettissement des employés domestiques à la CNSS a été approuvé en Conseil de gouvernement en janvier 2019. Mais, à ce jour, il n'a pas bénéficié de sa publication au Bulletin Officiel, condition absolument obligatoire pour son application. Voilà l'obstacle majeur qui se pose aujourd'hui, aux salariés domestiques, à leurs employeurs et à la CNSS également qui est en charge d'organiser et d'appliquer la couverture sociale de cette catégorie de salariés. Et si cette démarche obligatoire n'a pas été effectuée, c'est sans nul doute que des réticences «officieuses » existent sur son applicabilité.

Le Reporter :

• Au lieu de donner l'exemple de la lutte contre le gaspillage et du respect de la loi aux citoyens, des élus et présidents de communes se laissent soudoyer. Ils profitent de leur position pour s'enrichir illégalement croyant qu'ils sont loin de toute reddition de comptes. Pourtant, ces dépassements, qui, dans le passé, passaient sous silence, sont aujourd'hui révélés au grand jour. Les rapports de la Cour des comptes nous permettent d'ailleurs de découvrir des affaires où des élus se sont mis pénalement en infraction avec la loi. Abus d'autorité, détournement de fonds publics, corruption, falsification de documents administratifs, etc. Ce sont là hélas de graves manquements soulevés dans les rapports de la Cour des comptes. 

• Le ministre délégué chargé de la Réforme l'Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a appelé à changer le mécanisme suivi jusqu'à ce jour, concernant le processus de nomination aux hautes fonctions. Intervenant devant la Chambre des conseillers, le ministre a souligné que la problématique des nominations aux hautes fonctions nécessite la mise en place d'une institution centrale qui veillerait à unifier les critères requis, ce qui mettrait fin au monopole de l'autorité de désignation, concernant les hauts postes de responsabilité au sein de l'administration. En fait, il s'agit de briser le monopole du PJD qui aurait pris la liberté de déboulonner de hauts cadres de l'administration (près de 200 cadres) pour les remplacer par d'autres qui soutiendraient le PJD.

Challenge : 

• Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) recommande un ensemble d'actions visant à impulser une dynamique qualitative au développement de l'enseignement supérieur au Maroc, dans un projet de rapport présenté lors d’une rencontre d'information. Lors de cette rencontre, le Conseil a souligné la nécessité d'adopter un nouveau modèle qui préserve les missions universelles de l'université tout en la rendant attentive aux enjeux et aux défis des grandes transformations de l'environnement national et international et ce, en se basant sur les acquis de l'histoire de l'université marocaine. Il a, également mis en avant la nécessité d'investir dans les nouvelles missions de l'université, la formation et la recherche, particulièrement, celles qui ont émergé ces dernières décennies et qui ont orienté l'université vers « le modèle entrepreneurial ».

• La formation par alternance est certes le mode optimal pour la Formation professionnelle, compte tenu de son rôle catalyseur dans le processus d'apprentissage des stagiaires, qui gagnent sans doute en compétences et savoir-faire à travers l'immersion en entreprise, ce qui favorise leur insertion professionnelle, a affirmé Loubna Tricha, directrice générale de l’OFPPT. Sa mise en œuvre reste bien sûr tributaire de la mobilisation des entreprises à offrir des stages et des tuteurs pour l'encadrement des apprenants en alternance. Grâce à leur ancrage économique et à l'implication des professionnels dans leur gestion, « nous espérons que les cités des métiers et des compétences bénéficieront de plus d'ouverture des espaces de l'entreprise pour la formation et d'une offre de stages plus étoffée au profit des stagiaires », relève-t-elle dans un entretien.

Le Temps : 

• A partir de décembre prochain, les entreprises marocaines à haute consommation d'énergie devront se soumettre à un audit énergétique obligatoire. Les données récoltées aideront ainsi le gouvernement à affiner sa stratégie d'efficacité énergétique. L'Exécutif entend en effet impliquer tous les acteurs économiques dans la réduction de la facture énergétique du pays. Cet audit énergétique deviendra donc, à partir du mois de décembre 2019, un processus obligatoire pour les établissements et entreprises dont la consommation d’énergie thermique dépasse un certain seuil prédéfini.

• Le groupe phosphatier ne cesse d'innover. En lançant son dernier programme « Mining Challenge by OCP », il développe un concept mettant en valeur la dynamique d'open innovation dans laquelle s'inscrit le leader mondial du phosphate et de ses dérivés. Le lancement, il y a quelques semaines, de ce programme s'inscrit dans le cadre de la transformation digitale du groupe. Dans un communiqué diffusé à la presse, le géant mondial des engrais indique qu'"à travers cette initiative, le groupe souhaite identifier des start-ups locales et africaines ainsi que celles portées par la diaspora africaine pour co-développer avec elles des solutions digitales innovantes en réponse aux problématiques stratégiques et opérationnelles des métiers de la mine".

MAP