Maroc. Revue de presse hebdomadaire du 19/05/2018

Samedi 19 Mai 2018

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

*La Vie éco. :

- Des milliers de comptes non mouvementés continuent d'afficher des soldes débiteurs structurels dus essentiellement aux agios cumulés. Les banques ont décidé de les communiquer à la centrale des risques, et leurs détenteurs seront considérés comme des clients en contentieux. Les détails techniques seront arrêtés avec Bank al Maghrib qui reste intransigeante sur le respect des règles de classification des créances en souffrance. Plusieurs millions, voire quelques milliards de dirhams, sont en jeu.

- L’expertise automobile gangrénée par les pratiques malsaines. Un petit accrochage et votre véhicule peut rester des jours dans un garage par la faute d’un expert peu scrupuleux. Les assureurs estiment que 40 à 50 % des propositions de remboursements ne sont pas acceptées par les assurés. Parce que le montant est minoré ou que le devis fait exploser la franchise.

*Finances news hebdo. :

- Le Centre monétique interbancaire (CMI) a lancé l’opération de paiement multicanal des taxes locales 2018 en partenariat avec la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Le CMI est l’opérateur multicanal de cette opération pour l’ensemble des banques et des réseaux de proximité pour la troisième année consécutive. Les canaux mis à la disposition du contribuable comprennent le paiement en ligne par carte bancaire via le site de la TGR, les sites e-banking et les nouvelles applications Mobile paiement, les agences bancaires ainsi que les points de service de proximité, permettant ainsi aux citoyens de procéder au paiement en espèces, par débit de compte ou par compte bancaire.

- Après plusieurs années d’attente, d’études et de concertation, le Maroc va enfin se doter d’un cadre réglementaire pour le crowdfunding. Un projet de loi régissant les activités de financement collaboratif, élaboré par le directeur du Trésor et des finances extérieurs (DTFE) relevant du ministère des finances, a été déposé fin mars 2018 au Secrétariat général du gouvernement pour consultation.

*Tel Quel. :

- Le Parti de l’Istiqlal est en train de finaliser une demande qu’il va adresser au chef de l’exécutif au sujet d’une loi de finances rectificative. « Il faut par exemple débloquer un milliard de dirhams pour améliorer les salaires », a déclaré Annama Miyara, membre de la direction du parti et patron de l’UGTM. L’adoption d’une telle loi pourrait prendre 15 jours aux deux chambres du parlement. Encore faut-il avoir l’aval du gouvernement.

- Phosphate. Après la signature d’un premier accord de fourniture de souffre en décembre 2017 entre l’OCP et le géant émirati du pétrole ADNOC (Abu Dhabi National Oil compagny), les deux groupes ont annoncé la mise en place d’une joint-venture. Elle portera sur la création de deux hubs de production d’engrais, l’un à Jorf Lasfar et l’autre à Ruwais, aux émirats arabes unis. Un mariage gagnant gagnant qui doit permettre à l’ADNOC de bénéficier des ressources en phosphates, du savoir-faire et du réseau commercial de l’OCP, et au géant du phosphate de profiter des ressources en souffre de l’entreprise émiratie, de son expertise dans l’ammoniac-gaz et de sa logistique maritime.

*Le Canard libéré. :

- Le scandale du nouveau port de Safi n’a pas livré tous ses secrets. Supposé être fin prêt pour début 2018, ce chantier colossal confié au consortium SGTM-STFA a connu plusieurs arrêts pour cause d’une foultitude de dysfonctionnements qui ont provoqué de fâcheux accidents et des dégâts considérables. Le ministre de l’équipement se trouve dans un grand embarras à cause de ce projet qui compte tenu d’un faisceau d’indices et d’éléments risque fortement de tourner au naufrage.

*Maroc Hebdo. :

- Il ne se passe pas une semaine sans que le BCIJ ne procède à la neutralisation d’un réseau terroriste. Le 14 mai 2018, ce fut l’arrestation de plusieurs individus à Marrakech, Casablanca, Fès, Kenitra, et Midar (province de Driouch) qui préparaient des actes terroristes visant des sites sensibles dans le Royaume. Une stratégie a été définie en la matière, voici des lustres, elle a mis en œuvre des moyens appropriés et mobilisé des ressources humaines tout aussi conséquentes. Selon Abderrahmane Mekkaoui, spécialiste des questions militaires et de sécurité, la menace est sérieuse et « nous n’avons pas le droit de prendre à la légère ou de banaliser genre de faits ». Tout le monde sait que le risque zéro n’existe pas et que le renseignement, qui est la pièce maitresse dans la lutte anti-terroriste, a ses limites.

- Les médinas de trois grandes villes du Maroc, Fès, Marrakech, et Rabat vont subir des transformations importantes dans l’esprit de valoriser leur patrimoine architectural ancestral. C’est ainsi que des programmes de rénovation ont été signés lors d’une cérémonie officielle, présidée par SM le Roi Mohammed VI, à Rabat, lundi 14 mai 2018. Ces programmes de nouvelle génération ont pour objectif la valorisation de ces médinas, l’amélioration des conditions de vie de leurs habitants, la préservation de leur patrimoine architectural, matériel et immatérielle et la promotion de leur richesse culturelle authentique.

*Challenge. :

- Les entreprises publiques devant le juge des comptes. Tous les rapports qui ont accompagné les projets de loi de finances depuis plus d’une décennie mettent en relief la question de l’efficacité et de la rentabilité économique et sociale de ces entités « publiques ». Malheureusement, l’écran est encore opaque et les chiffres de l’endettement liés à ce secteur ne cessent de prendre de l’ampleur. La garantie de l’Etat est là et la charge qui risque de peser sur les générations futures aussi. L’absence d’une vision stratégique cohérente à moyen terme et d’un pilotage stratégique, la faiblesse de la gouvernance et l’absence d’une structure de veille et de pilotage au niveau du ministère des finances, sont les principales remarques soulevées par un nouveau rapport de la Cour des comptes. 

- Tanger Med partage son expérience à Marrakech. Plusieurs opérateurs nationaux et internationaux de poids tels que Tanger Med, Timar, ou Michelin ont répondu présent à la 7ème édition du Salon Logismed (9 - 11 mai) organisé conjointement avec la 24ème édition du Congrès International de la Logistique -Eurololog 2018. Ouvert sur le commerce mondial et connecté à 174 ports au niveau mondial, Tanger Med offre des capacités de traitement pour 9 millions de conteneurs, le transit de 7 millions de passagers et 700.000 camions TIR, et l’export d’un million de véhicules.

*Le Reporter. :

- L’examen multidimensionnel du développement au Maroc, réalisé par le Centre de développement relevant de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), recommande d’œuvrer en faveur d’une plus grande cohésion entre les politiques publiques et les stratégies sectorielles, pour une plus grande efficacité dans l’action de l’Etat. Outre le développement des ressources humaines, l’étude a aussi souligné l’importance de développement, de la culture d’évaluation et de la reddition des comptes. S’agissant de l’éducation, l’étude a relevé que Maroc accuse un retard en la matière par rapport à d’autres pays méditerranéens.

- De plus en plus de Marocains dans la fleur de l’âge n’ont qu’un objectif en tête et un désir pressant : quitter le pays pour le prétendu Eldorado occidental, selon le dernier sondage de l’Institut américain Gallup. Les facteurs qui accentuent cette envie de partir chez les jeunes sont principalement liés à l’horizon fermé et à l’absence de perspectives d’avenir, outre l’incapacité des politiques publiques de donner une réponse satisfaisante aux revendications des citoyens. Parmi les jeunes désireux de quitter le pays, 40% sont détenteurs de diplômes supérieurs. En d’autres termes, plus on est instruit, plus on est en proie au désespoir et moins on a envie de rester dans le pays.

*La Nouvelle Tribune. :

- L’affaire du boycott de trois grandes marques commerciales commence visiblement à s’essouffler même si les réseaux sociaux sont encore fortement sollicités par les « courageux anonymes » qui préfèrent trop souvent l’insulte basse et les vindictes ad hominem à la critique constructive. C’est sans doute pour cela qu’ on a ouvert un nouveau front, celui des hydrocarbures et des bénéfices faramineux qui seraient ceux des distributeurs de carburants, notamment depuis l’entrée en vigueur de la décompensation et surtout de la libéralisation totale. 

- Maghreb Steel sera-t-il sauvé pour la seconde fois ? À cette question, une réponse positive semble se dessiner. En effet, de nouveau face à ses dettes, à la fin du moratoire de 3 ans accordé par les banques pour le remboursement d’une dette colossale de 6 milliards de dirhams, la société s’est retrouvée comme prise dans un étau qui l’a mise dans une situation intenable… On apprend qu’une solution nationale a été trouvée et qu’elle consiste en un rapprochement de capital entre Sonasid et Maghreb Steel. L’une et l’autre ont été récemment redressées et font des aciers différents, la première dans le rond à béton, la seconde dans l’acier plat.

MAP