Maroc. Revue de presse hebdomadaire du 12/01/2019

Samedi 12 Janvier 2019

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

*La Vie Eco. :

- Accord de libre échange Maroc-Turquie. Du textile et habillement à l'électroménager, en passant par la cosmétique et l’agroalimentaire, les produits d’origine turque sont partout sur le marché marocain. En douze ans, les importations ont été multipliées par près de 4. A fin septembre 2018, elles totalisaient déjà 15,5 milliards de dirhams. Dans le sens contraire, le Royaume n’a expédié que 6,9 milliards de dirhams de marchandises. Il accusait un déficit de 12,4 milliards de dirhams en 2017 et de 11 milliards sur les neuf premiers mois de l’année 2018. Les exportateurs locaux s’alarment, d’autant que le partenaire turc est connu pour la multiplicité de ses barrières non tarifaires et le zèle de sa douane. Sur le marché intérieur, beaucoup de branches ne font pas le poids face à des concurrents dont les prix sont allégés grâce à des subventions conséquentes. Les mesures de protection prises pour quelques secteurs comme le textile ont peu d’effets. Les opérateurs souhaitent une réflexion plus approfondie pour rééquilibrer le courant d’affaires.

- Mesures de défense commerciale activées par le gouvernement avec à la clé une mesure de sauvegarde contre les importations européennes et turques de tôles laminées à chaud depuis 2015, coup de pouce financier des banques, qui espèrent recouvrer leurs créances colossales. Maghreb Steel bénéficie d’un soutien sans faille de son plan de sauvetage. Le management actuel croit dur comme fer que la société peut s’en sortir en mettant en avant l’évolution satisfaisante des indicateurs financiers, mais beaucoup d’experts pensent que non. Raison de ce pessimisme, l’outil industriel serait dépassé et les sites trop éloignés des ports pour espérer l’amélioration de la compétitivité.

*Finances news hebdo. :

- La situation des pharmacies va de mal en pis. Rares sont les professionnels de l'activité qui manifestent une certaine satisfaction quant à l'évolution de leur carrière. La Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) estime que sur les 12.000 officines que compte le secteur, 3.500, soit 30%, risquent de mettre la clé sous la porte à tout moment, tandis que 3.000 autres arrivent tout juste à boucler les fins de mois. Outre la contrebande et le circuit informel, comme la vente sur internet, qui plombent l'activité, la FNSPM déplore également la concurrence déloyale à laquelle se livrent les cliniques et autres centres hospitaliers. Pour désamorcer cette situation tendue, la direction du médicament et de la pharmacie relevant du ministère de la Santé a proposé la création de trois commissions pour se pencher sur tous les problèmes évoqués.

- Nouveau record! A fin décembre 2018, ce sont au total 177.359 véhicules neufs qui ont été commercialisés, soit une hausse de 5,2% par rapport à la même période de l'année dernière, d’après les chiffres dévoilés par l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM). La santé du marché marocain de l'automobile ne saurait se résumer uniquement aux statistiques des ventes, surtout que la hausse de ces dernières semble avoir plutôt profité d'un effet de base qui favorise le renouvellement, au regard notamment du faible taux de motorisation. Au delà des performances des ventes automobiles, l'AIVAM a initié un contrat-programme avec les pouvoirs publics avec un certain nombre de points à traiter, entre autres, la reprise et la revente des véhicules d'occasion et la réglementation des importations de véhicules et des pièces de rechange d’occasion.

*La Nouvelle Tribune. :

- Le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani a souligné la nécessité d'adopter une approche holistique prévoyant des directives générales pour les politiques publiques à long terme, tout en fixant des priorités communes et convenues. El Otmani, qui intervenait à la Chambre des représentants, a indiqué que la convergence et l'harmonisation des politiques publiques et des stratégies sectorielles ont toujours été au cœur des préoccupations, notant que l’exécutif est conscient que les résultats obtenus par les stratégies sectorielles ne doivent pas occulter les difficultés, contraintes et défis entravant une efficacité optimale.

- Pragmatisme, prudence et irréversibilité, tels sont les fondements qui ont constamment sous-tendu les différentes opérations de mise à jour de la réglementation des changes, a indiqué, dans un entretien, le directeur de l'Office des changes Hassan Boulaknadal. La nouvelle instruction générale des opérations de change 2019 répond aux nouvelles exigences de l'environnement économique national et international et consolide le processus de libéralisation de la réglementation des changes par l'adoption d'importantes mesures d’assouplissement et de simplification permettant de mieux accompagner les opérateurs dans la réalisation de leurs actes d'investir, d'exporter, d'entreprendre et de s'ouvrir sur l'international. L'adoption du nouveau régime confirme le degré d'ouverture de l'économie marocaine sur son environnement, a-t-il affirmé.

*Tel Quel. :

- Autoroutes du Maroc. Pour désengorger l’axe Rabat-Casablanca, Autoroutes du Maroc (ADM) pourrait procéder à un élargissement de l’actuelle autoroute à 2×4 voies, selon un document consulté par Tel Quel. ADM estime toutefois que la mise en place d’une voie supplémentaire poserait plusieurs questions, dont la difficulté d’exploitation de 4 voies par sens, la sécurité des déplacements et surtout la durée de vie de l’aménagement. A l’opposé, le 2×4 voies présente l’avantage du coût de construction.

- Le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a présidé une commission ministérielle sur le projet du nouveau modèle de développement. Suite à cette réunion, certaines sources au sein du gouvernement ont regretté de ne pas avoir été consultées dans l’élaboration du nouveau modèle. Le chef du gouvernement estime que le travail sur ce nouveau modèle a toujours été piloté par la primature, notamment le rapport de 2015 sur les contraintes et les croissances du Maroc et le rapport de l’Examen multidimensionnel du Maroc avec les bailleurs de fonds internationaux, notamment la BAD et le Millenium Challenge Corporation. Le chef du gouvernement agit ainsi en tant que maître d’ouvrage et commanditaire de ces études, se défend-t-il.

*Le Canard libéré. :

- Les auxiliaires d’autorités, Moqadems et chioukhs, sont désormais équipés de caméras de surveillance afin d’accroître leur efficacité sur certaines affaires complexes. Ce matériel leur permet en effet de détecter les zones de non-droit qui se multiplient dans les périphéries des grandes villes comme Casablanca où poussent depuis longtemps des unités clandestines anarchiques de fabrication de certaines matières frappées d’interdiction comme le plastique ou de stockage de certains produits issus de trafics divers. Dorénavant, la justice ne condamnera plus les coupables sur la base d’une simple dénonciation verbale ou d’un témoignage anonyme. Grâce aux enregistrements des opérations relatives à ces activités illicites, les juges disposent de preuves irréfutables et confondantes pour les accusés. Les petits margoulins de l’informel ne sont plus hors champ.

- La population vieillit, la jeunesse végète ! La population marocaine, estimée à 34,85 millions de personnes au premier juillet 2017, prend un coup de vieux. Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 10,2% de la population en 2017 et celles âgées entre 15 et 59 ans près de 63%, selon le HCP. L'espérance de vie est estimée à 76,1 ans. La baisse des naissances, imputable au phénomène du vieillissement, trouve son origine dans le recul de l’indice de fécondité, passé de 3,3 enfants par femme en 1994 à 2,19 enfants par femme en 2015, note le HCP.

*Challenge.:

- Les dossiers chauds de 2019 ne sont, en réalité, qu'une réécriture des attentes qui ont longtemps figuré dans beaucoup de programmes du gouvernement depuis presque une décennie. La croissance inclusive, l'emploi, l'école, l’hôpital, la formation, les disparités sociales et spatiales, la transparence, la qualité des services publics et la fin des cycles des transitions sont restés des priorités immuables et actuelles à réaliser. La question centrale qui s'impose à tout responsable public est celle de l'efficacité des politiques publiques et, partant, de l'affectation de centaines de milliards de DH pour les réaliser depuis des années. Les avancées sectorielles sont notables dans les domaines de l’industrie, de l'agriculture et des infrastructures publiques, mais les défis socio-économiques s'aggravent au point de constituer des zones de risque en matière de stabilité sociale.

- La liquidité est vraiment la pierre angulaire de tout marché de capitaux, et la priorité des priorités est de recréer de la liquidité à travers des introductions en bourse, a indiqué le directeur général de la bourse des valeurs de Casablanca, Karim Hajji, dans un entretien. Un marché comme le nôtre, avec le PIB du Maroc, pourrait prétendre avoir de 150 à 200 entreprises, mais à condition qu'il y ait une véritable volonté pour soutenir cet élan, comme ce fut le cas avec le secteur touristique, a-t-il ajouté.

*Le Temps. :

- Les banques participatives ont de beaux jours devant elles au Maroc! le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a été catégorique là-dessus, lors du point de presse tenu à l'issue de la 4ème et dernière session trimestrielle du conseil de la Banque centrale pour 2018. Le Wali a en effet indiqué que les financements 'Mourabaha" des banques participatives sont passés de 159 millions de DH à la fin de décembre 2017 à plus de 3,6 milliards de DH à la fin d'octobre dernier. Le nombre des comptes ouverts a bondi de 27.000 à la fin de décembre 2017 à près de 43.000 à la fin de juin 2018 puis à 52.000 à la fin d'octobre de la même année, a-t-il indiqué.

- Afin de soutenir l'industrie cinématographique nationale, l'Etat a déboursé en 2018 près de 100 millions de DH, selon le ministère de la Culture et de la Communication. Ainsi, 75 millions de DH ont été alloués au soutien à la production cinématographique et 15 MDH pour la réalisation de films-documentaires. Le ministère a également fait état de l'octroi de 23 MDH de subventions aux festivals de cinéma, au bénéfice de 64 associations, et de 2 MDH pour soutenir les salles de cinéma désertées depuis longtemps par le grand public.

MAP