Maroc. Revue de presse hebdomadaire du 09/02/2019

Samedi 9 Février 2019

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

*Maroc Hebdo. :

- « La situation est sous contrôle, il ne faut pas céder à la panique », a affirmé le ministre de la santé Anas Doukkali au sujet de la grippe. « Nous avons un plan d'intervention assez bien rôdé depuis des années. Il y a, à titre d’exemple, ce que l’on appelle un système de veille épidémiologique consistant à récolter et à analyser les données de 375 centres de santé », a-t-il expliqué dans un entretien. « Ce sont ces chiffres qui nous permettent chaque année d’avoir une visibilité sur la situation de cette grippe, son évolution et le degré de dangerosité du virus. Les données de la saison actuelle confirment que la courbe n’est pas différente des années précédentes », a-t-il constaté.

- L’association marocaine des exportateurs a organisé en partenariat avec le Club des Entrepreneurs Bio (CEBio) une table ronde afin de passer au crible les questions relatives à l’export du secteur des produits Bio et réfléchir ensemble à des solutions pour booster la compétitivité du secteur à l’échelle internationale. Les discussions entre opérateurs et acteurs du secteur des produits Bio ont permis de savoir que l’export de ces produits se fait majoritairement sous forme ou en vrac et ne répond qu’aux besoins spécifiques des producteurs étrangers qui cherchent à minimiser les coûts et que le marché de Bio des pays du Nord croît à une vitesse conséquente, de l’ordre de 20%, ces dernières années. La couverture de cette demande nécessite un regroupement entre professionnels par familles de produits ou intégrateurs experts en distribution avec de grandes capacités de mobilisation de trésorerie et un réseau de partenaires dans les pays cibles.

*La Vie éco

- Efficacité énergétique, le grand défi de l’industrie marocaine. Stabilité politique, main d’œuvre bon marché, position géographique, incitations à la pelle… les atouts mis en évidence pour encourager l’investissement au Maroc sont connus. La question de l’énergie demeure pourtant fondamentale. N’importe quelle économiste le sait : aucun pays ne s’est industrialisé sans être compétitif en matière d’énergie. Celle-ci représente en effet une part conséquente des couts de production.

- Salaheddine Mezouar appelle le privé à plus d’implication. Il part à la rencontre des régions. Premières escales : Meknès-Ifrane et Fès-Taza où le président de la CGEM s’est réuni avec les deux bureaux. Message fort : plus d’implication du privé pour accompagner les territoires à relever les défis de l’emploi et la création de richesse. Mezouar parle de la nécessité de la contribution des antennes régionales pour tracer les contours du nouveau modèle économique.

*Finances news hebdo. :

- Après une fin d’année 2018 tonitruante, les ventes de véhicules neufs au Maroc entament 2019 en petite forme. Durant le mois de janvier 2019, les ventes globales ont atteint 12.649 unités, soit une hausse de 7,2% par rapport au mois de janvier 2018. Les ventes de véhicules particuliers affichent à fin janvier 11.608 unités au compteur, soit un recul de 9,5% par rapport à la même période de l’année dernière. Pour les véhicules utilitaires légers, les ventes totalisent 1.041 unités, contre 806 en janvier 2018, soit une hausse de 29,16% sur une année glissante.

- Le Maroc devra faire preuve d’ingéniosité afin de combler les besoins de financement de l’économie marocaine. L’épargne intérieure jusque-là insuffisante pour satisfaire le niveau d’investissement requis dans les infrastructures et l’économie productive dicte l’impératif de mettre sur pied des mécanismes et des entités innovantes en matière de mobilisation de l’épargne et de financement. L’accès toujours non aisé des PME et des start-up au financement constitue également un motif de s’inspirer en la matière sur ce qui marche sous d’autres cieux. Ce contexte remet en selle légitimement le débat portant sur l’opportunité de créer une banque publique d’investissement au Maroc.

*Le Reporter. :

- Le Maroc a réalisé une « avancée » significative en matière de lutte contre la corruption, mais « la bataille n’est pas encore remportée du fait de l’existence de nombreux défis, qu’il ne faut pas négliger ou sous-estimer », a affirmé Mustapha El Khalfi, ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement. Le Maroc était dans une « situation instable » au niveau du classement international de l’Organisation Transparency international, puisque « nous étions classé 90èmes ou 88èmes », alors que de 2016 à 2018, « nous avons constaté un parcours positif, ce qui a fait que le Maroc occupe aujourd’hui la 73ème place, gagnant ainsi 17 places », a-t-il précisé dans un entretien.

- Exploration pétrolière au Maroc : de nouvelles frontières franchies. Quelque 70 permis de recherche et 10 concessions d’exploitation ont été attribués, jusqu’à présent, à des sociétés pétrolières internationales. Au total, 351 puits d’exploration ont été forés dans le Royaume, a relevé la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

*Le Canard libéré. :

- La question de la langue amazighe que l’on croyait réglée définitivement depuis qu’elle a été consacrée dans la Constitution langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception, revient au-devant de l’actualité. Le MP, entré depuis longtemps en hibernation politique, met en garde contre toute tentative de remettre en cause le tifinagh comme alphabet de la langue amazighe et son remplacement par les lettres latines. En premier ligne de combat d’arrière-garde, le PJD qui cherche selon ses détracteurs à vider la culture amazighe de sa substance en s’opposant au caractère officiel de l’amazigh pourtant déjà utilisé dans l’administration. Une position qui est à rebours de celle des autres composantes de la majorité comme le MP et le RNI qui sont unis dans la protection de la graphie amazighe.

- La Fondation phosboucraa, filiale du groupe OCP, tient un cycle de formation sur l’hygiène, la sécurité et l’environnement au travail. Cette initiative s’adresse aux entreprises du BTP opérant et intervenant dans les régions du sud et porte sur les risques liés aux travaux sur chantier et les techniques de premiers secours dans un environnement de travail. L’objectif est de dispenser une qualification solide dans le domaine de la sécurité pour aider les entreprises à réduire les accidents de travail qui surviennent régulièrement sur les chantiers de construction au Maroc.

*Challenge. :

- Urbanisme. Avec 62% de taux d’urbanisation en 2017, le Maroc ne fait plus partie des champions africains en la matière, alors qu’il a toujours figuré au top 10 depuis son indépendance. Malchance ou aubaine ? Tout dépend de quelle urbanisation on parle. Est-elle socialement inclusive et écologiquement responsable ? L’état de la fracture urbaine dans nos cités et des disparités territoriales entre nos régions laissent subodorer que le ralentissement de l’exode rural au cours de la dernière décennie a évité au pays d’exhiber un bilan en matière d’habitat et urbanisation encore plus terne qu’il ne l’est déjà.

- L’exclusion financière d’une bonne partie de la population retient enfin l’attention du gouvernement. Dans ce cadre, il envisage de mettre en place une stratégie nationale dont l’élaboration et le suivi seront confiés à un conseil dédié à cette question. Les grandes liges de cette stratégie porte sur quatre axes, à savoir le développement accéléré des modèles alternatifs de l’inclusion financière, le renforcement du rôle des organismes de micro-finance, le développement de l’assurance inclusive et l’encouragement des modèles classiques.

*Telquel. :

- Depuis plusieurs semaines, le projet de loi-cadre sur l’enseignement ne parvient pas à franchir l’étape de la commission parlementaire en raison notamment de l’opposition affichée par les représentants de l’Istiqlal et du PJD à la formation de deux articles relatifs à la langue utilisée pour l’enseignement des matières scientifiques. Alors que le texte prévoit l’utilisation du français, les deux partis ont fait front cette semaine pour empêcher leur adoption, lors d’un débat qui a duré plus de quatre heures selon nos informations. En guise d’argument, les deux partis affirment défendre les principes énoncés par la Constitution en vertu de laquelle « l’arabe demeure la langue officielle de l’État », qui doit œuvrer « à la protection et au développement de la langue arabe ». Ils avancent également, en guise d’argument, que l’éducation dans les 20 premières économies mondiales est dispensée dans les langues respectives de ces pays. 

- Espagne/Maroc. Après de multiples reports, le roi Felipe VI est attendu au Maroc, le 13 février, pour une visite de deux jours en compagnie de son épouse Letizia et de plusieurs de ses ministres. Au menu de cette visite officielle : la présidence d’une cérémonie de signature de plusieurs accords de coopération, celle d’un forum d’affaires Maroc-Espagne et une visite du Salon du livre de Casablanca, entre autres. 

*La Nouvelle Tribune. :

- La Fédération Nationale des Syndicats des Médecins Dentistes du Secteur Libéral (FNSMD privé) du Maroc confirme l’organisation de « la marche de la Colère », le lundi 11 février prochain à Rabat. Elle sera accompagnée le même jour d’une grève nationale des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc. Première phase d’une série d’actions qui seront déployées si nécessaire, dit-on auprès de la FNSMD pour qui les gouvernements se succèdent, mais les revendications de la FNSMD restent lettre morte. En effet, malgré des doléances justifiées, transmises aux différents ministres de la Santé qui se sont succédé, la Fédération n’a reçu à ce jour aucun signal qui lui permettrait de croire à une issue favorable, expliquent-ils. La fédération insiste donc sur la nécessité d’accélérer le rythme des concertations autour des textes d’application des lois 98-15 et 99-15, relatifs à la couverture médicale et à la retraite.

- Cinq régions du Royaume abritent environ les trois quarts (72,4%) de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus sur le territoire national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,4% d’actifs, suivie de Marrakech-Safi (14%), Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), Fès-Meknès (11,5%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,1%). Quatre régions affichent des taux d’activité plus élevés que la moyenne nationale (46,2%) à savoir Eddakhla-Oued Eddahab (69,4%), Casablanca-Settat (49,8%), Marrakech-Safi (48,6%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (46,7%). En termes de création nette d’emplois, trois régions y contribuent pour près des trois quarts (74,1%). Il s’agit de Marrakech-Safi avec 38.000 emplois, suivis du Grand Casablanca-Settat (28.000 emplois) et la région de Drâa-Tafilalet (17.000 emplois).

*Le Temps. :

- Le nombre de coopératives opérant dans le secteur de l’économie sociale et solidaire dépasse actuellement les 20.000, selon les chiffres avancés récemment par le ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale. Au total, cette activité emploie plus de 600.000 personnes, réparties dans les secteurs traditionnels (agriculture, artisanat, pêche maritime…) mais aussi dans de nouveaux secteurs. Le Maroc compte environ 50% du nombre total des coopératives en activités dans le monde arabe. L’objectif étant de renforcer la contribution de ce secteur dans le PIB à l’instar de l’Europe et de l’Inde.

- Le groupe OCP vient de donner le coup d’envoi, à partir d’Agourai, dans la province d’El Hajeb, à la seconde phase de son dispositif itinérant « Al Moutmir Li Khadamat Al Qorb ». Dédié aux cultures maraîchères, « ce deuxième volet accompagne le programme de développement déployé par les ingénieurs agronomes de l’OCP et permettra la promotion auprès des agriculteurs des meilleures pratiques agricoles en vue d’une agriculture prospère et durable », explique-t-on du côté du groupe où l’on rappelle que c’est un programme multi-services implémenté de manière permanente et au plus près des agriculteurs. 

MAP