Les partis de l'opposition lancent une initiative nationale pour la mise en œuvre de l'autonomie dans les provinces du sud du Royaume

Samedi 4 Octobre 2014

Rabat - Les partis de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), de l'Istiqlal (PI), Authenticité et Modernité (PAM) et de l'Union Constitutionnelle (UC) ont lancé, mercredi à Rabat, une initiative nationale pour la mise en œuvre de l'autonomie dans les provinces du sud du Royaume.


Dans un communiqué rendu public à l'issue du colloque des directions de l'opposition, qui a réuni les leaders des quatre formations et plusieurs de ses responsables et députés, ces partis ont souligné que cette initiative nationale, lancée sous le signe "pour la mise en œuvre de l'autonomie", se base sur un programme de mobilisation nationale globale qui s'étend sur toute l'année 2015.

Cette initiative, qui coïncide avec la célébration l'année prochaine du 40ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, sera marquée par plusieurs actions sur les plans local, régional et international, ont-ils noté.

Elle vise aussi à rompre avec la logique du traitement "épisodique" des questions et échéances ayant trait à l'intégrité territoriale du Royaume qui doit demeurer la priorité des priorités du peuple marocain et de ses forces vives, a indiqué le communiqué lu par le député istiqlalien Abdallah Bakkali, ajoutant que cette initiative reste ouverte à l'ensemble des partis, des syndicats et des organisations de la société civile pour contribuer à sa réalisation et assurer les conditions de son succès.

Dans ce cadre, les quatre partis ont lancé un appel à toutes les sensibilités politiques et syndicales et autres organisations afin d'adhérer pleinement à cette initiative et de s'impliquer dans sa dynamique.

Ladite initiative se basera sur un programme de mobilisation qui sera marqué par des actions diplomatiques auprès de l'ONU, du Parlement européen, de l'Union européenne et d'organismes régionaux et internationaux en lien avec ce dossier, a précisé la même source, faisant savoir que les partis de l'opposition ont convenu de mettre sur pied une instance de direction, composée de leurs secrétaires généraux, des présidents des conseils nationaux de leurs formations et de trois membres de chaque parti pour veiller au suivi de cette initiative.

Selon le communiqué, l'initiative est le fruit de longues discussions menées au sein des organes des partis qui ont relevé les difficultés, les enjeux et les défis posés par les nouveaux développements de ce dossier et la nécessité de faire face à "ce qui semble être un laxisme ou une réticence dans le traitement de cette question cruciale".

Par ailleurs, les quatre partis ont soutenu que le discours Royal adressé à la nation à l'occasion du 39ème anniversaire de la Marche Verte, constitue un document de référence en matière d'interaction avec les développements successifs liés à la question de l'intégrité territoriale, ayant défini les responsabilités de chaque partie.

Le communiqué a, en outre, rappelé que le modèle de développement élaboré par le Conseil économique, social et environnemental a constitué l'un des référentiels essentiels pour assurer l'accélération du rythme du développement que connaissent les provinces du Sud, "à même de poursuivre les actions menées pour combler le déficit en matière d'infrastructures et garantir une vie digne à la population de ces provinces".

Selon la même source, l'USFP, le PI, le PAM et l'UC se sont dits conscients de leur pleine responsabilité pour contribuer effectivement à une mobilisation populaire nationale permettant à toutes les sensibilités d'être impliquées et aux différentes franges de la population de relever les défis liés à la question de l'intégrité territoriale.

Les partis de l'opposition ont, par ailleurs, exprimé leur étonnement quant aux tentatives de certains milieux onusiens de modifier la nature du conflit comme en témoignent clairement certains rapports onusiens, tout en faisant part de leur rejet total de toute tentative visant à porter atteinte aux principes fondamentaux sur lesquels sont basés, depuis le début, les efforts de l'ONU, et qui ne doivent pas dévier de la médiation impartiale pour la recherche d'une solution politique durable et acceptable par toutes les parties.

Ils ont, d'ailleurs, rappelé que la MINURSO a pour seule mission de surveiller le cessez-le-feu signé en 1991 sous l'égide de l'ONU.

Ces partis ont aussi pointé du doigt la responsabilité de l'Algérie qui vise à attiser le différend autour du Sahara marocain en vue de perpétuer ce conflit artificiel, consacrant ainsi le climat de la division, de la désunion et de la discorde, contrairement aux ambitions des populations des pays du Grand Maghreb qui aspirent à la complémentarité, à la coopération et à une vie digne.

Et le communiqué de conclure que les partis de l'opposition réaffirment la poursuite de la mobilisation globale dans le cadre de l'unité des forces politiques nationales pour relever les défis.


MAP