Le plan d'autonomie "meilleure solution pratique" à la question du Sahara marocain (Experts internationaux)

Jeudi 11 Octobre 2018

Le plan d’autonomie constitue la "meilleure solution pratique" pour mettre une fin définitive au conflit régional autour du Sahara marocain, ont affirmé, mercredi, des experts et juristes internationaux devant la 4è Commission de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

Le plan d’autonomie, un projet “juste, flexible et prévoyant", est une solution qui "apporte de l’espoir pour une vie meilleure aux populations de la région, met fin à la séparation et à l’exil, et favorise la réconciliation", a ainsi souligné le juriste et avocat britannique, Andrew Rosemarine, qui a estimé que ce plan garantit un "grand degré d’auto-détermination" pour les habitants du Sahara.

Pour lui, le plan d’autonomie présenté en 2007, “s’inscrit dans le cadre de l’édification d’une société démocratique et moderne, fondée sur l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social”.

M. Rosemarine s’est dit convaincu que le Royaume est en mesure de “mener à bon port ce projet”, citant notamment comme preuve les réformes démocratiques, sociales et économiques mises en œuvre par le Maroc au cours des dernières années.

De son côté, l’universitaire vietnamien de renommée internationale, Nguyen Mahn Hung, a estimé que le plan d’autonomie offre une solution de compromis qui répond aux exigences du Conseil de sécurité de l’ONU en matière de résolution des différends.

Le plan d’autonomie est également l’option de nature à répondre aux appels répétés de l’organe exécutif des Nations-Unies pour résoudre le conflit du Sahara dans un esprit de “réalisme et de compromis”, a souligné M. Hung, qui est l’ancien Directeur de l’Institut des Etudes de l’Afrique et du Moyen-Orient de Hanoi, et qui s’est penché sur le dossier du Sahara pendant plus de 15 ans.

L’initiative marocaine, a-t-il poursuivi, n’est nullement un texte figé, mais reste ouverte aux négociations entre les parties concernées, ajoutant que le plan d’autonomie constitue aussi le seul cadre à prévoir une solution “pratique” au conflit du Sahara.

“J’ai la ferme conviction que le statut d’autonomie pour le Sahara constitue la seule solution politique pratique” pour ce différend régional, a insisté l’expert vietnamien. 

Pour sa part, l’ancienne ministre des Finances de la Zambie, Mme Grace Njapau, a souligné que l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, est intervenue comme une "réponse concrète aux multiples appels lancés par le Conseil de sécurité aux parties pour mettre fin à l’impasse politique" marquant ce différend régional.

Depuis lors, a-t-elle rappelé, le plan marocain d’autonomie a été qualifié de sérieux, crédible et réaliste par la communauté internationale, estimant qu’il est également "conçu de manière à promouvoir le développement régional".

Pour Mme Njapau, les populations sahraouies devront ainsi bénéficier, dans le cadre du plan d’autonomie, des ressources nécessaires pour contribuer au développement de la région à tous les niveaux, chose qui leur permettra aussi de participer activement à la croissance économique et à la prospérité locale et régionale.

MAP